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Pour la prise en compte de leurs préoccupations : les blessés de l’insurrection populaire veulent s’unir
Publié le mercredi 14 janvier 2015  |  Le Quotidien
Insurrection
© L’Express du Faso par Evrard Ouédraogo
Insurrection populaire de fin octobre : la nation rend hommage à 6 martyrs
Mardi 2 décembre 2014. Ouagadougou. La nation burkinabè a organisé des obsèques de 6 martyrs de l`insurrection populaire de fin octobre qui ont été marquées par une cérémonie oecuménique suivie de leur inhumation au cimetière municipal de la capitale burkinabè




Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a tenu une rencontre successivement avec les partis politiques et les organisations de la société civile, le lundi 12 janvier 2015. Objectifs, recueillir leurs préoccupations dans le cadre de la transition, dégager des pistes de réflexion sur le déroulement des élections prochaines et dégager des perspectives pour une transition apaisée au Burkina.
A l’issue des rencontres tenues avec les partis politiques et les organisations de la société civile, le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a animé une conférence de presse. Au cours de cette conférence, plusieurs questions liées à l’actualité et à la situation nationale ont été évoquées. C’était l’occasion pour le docteur Jibrin Ibrahim du Centre pour la démocratie et le développement (CDD) de rappeler la « vraie menace » qui plane sur la démocratie en Afrique de l’Ouest. Pour lui, il faut que les peuples africains résistent à cette menace. Pour ce faire, a-t-il dit, « il faut un travail de recherche et de pédagogie qui puissent aider certains pays à retrouver la démocratie ». Pour le cas du Burkina Faso, Dr Jibrin Ibrahim a laissé entendre qu’il n’y a pas de garantie que l’insurrection populaire aboutisse à la consolidation de la démocratie. En effet, a-t-il expliqué, « une transition est difficile parce qu’il faut faire des choix stratégiques ». Au Burkina Faso, a-t-il déploré, la transition se focalise sur l’organisation des élections, « or c’est le manque de justice qui a poussé à l’insurrection ». Cette question de la justice, de son avis, n’est pas suffisamment évoquée, contrairement aux aspirations du peuple. D’ailleurs, lors de la rencontre avec les organisations de la société civile, un participant a laissé entendre que les blessés de l’insurrection, qui se disent oubliés, entendent se constituer en union pour défendre leurs droits et réclamer la lumière. Ces blessés, à en croire le participant, pensent que leurs préoccupations, notamment liées à la justice, semblent avoir été omises depuis quelques temps. Nombre de représentants d’OSC ont soutenu que la question de la justice est quelque peu occultée par les autorités de la transition. La question du Conseil national de transition, actuellement au cœur d’une polémique à cause des émoluments de ses membres, n’a pas été occultée. A ce sujet, le docteur Souley Adji de l’Université de Niamey se demande si les membres du CNT ont tous les compétences requises pour y siéger. Revenant sur le sujet de la transition, le docteur Jibrin Ibrahim estime que c’est normal que les militaires en fassent partie. Toutefois, a-t-il fait remarquer, c’est le régime civil qui doit prévaloir à la fin. Et il appartient, selon lui, à la classe politique et à la société civile de veiller à ce que cette transition réussisse.
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