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La SONABHY souhaite le maintien des prix à la pompe
Publié le mercredi 14 janvier 2015  |  Sidwaya
Hydrocarbures
© Autre presse par DR
Hydrocarbures : La SONABHY s’octroie 10% du capital d’Octogone au Bénin




La Société nationale burkinabè des hydrocarbures ne souhaite pas que le gouvernement baisse les prix du carburant à la pompe alors que les cours du baril de pétrole ont chuté de 64 dollars au cours des six derniers mois, a déclaré son directeur général mardi 13 janvier à Ouagadougou lors d’une conférence de presse. Engluée dans une tension de trésorerie de l’ordre de 100 milliards de FCFA ; elle veut profiter de cette situation pour renflouer ses caisses.

Depuis décembre 2014, du fait de la baisse continue du cours du baril de pétrole sur le marché international, le consommateur burkinabè aurait pu payer 15 francs CFA en moins sur le litre de super à la pompe. Mais la Société nationale burkinabè des hydrocarbures veut un prix inchangé à 732 francs CFA à la pompe ainsi que ceux des autres produits comme le gasoil et le DDO .

En effet pour le directeur général de la SONABHY, Gambetta Aboubacar Nacro, le maintien des prix permettrait à la société de disposer de liquidité pour pouvoir investir et continuer à assurer l’approvisionnement du pays en produits pétroliers.

« Nous négocions pour que les prix à la pompe restent identiques à ceux de 2014 pour nous permettre d’être à l’aise dans le paiement des factures des fournisseurs et garantir l’approvisionnement du pays », a insisté M. Nacro.

Car, a t-il réaffirmé, la nationale des hydrocarbures est une société rentable mais elle manque de liquidité. Elle affiche une trésorerie négative de plus de 100 milliards FCFA. « Les subventions sur le super et le gasoil ont occasionné une perte estimée à 46 milliards francs CFA, au 31 octobre 2014, déductions faites des gains quand les prix réels du marché ont été supérieurs aux prix à la pompe.

A cette situation, il faut ajouter les subventions sur le gaz et les produits livrés à la SONABEL, estimées à 46 milliards de franc CFA également. La SONABEL doit actuellement plus de 40 milliards francs CFA et dispose de besoins de plus en plus importants d’approvisionnement », telle est selon le DG de la SONABHY l’origine de la trésorerie négative.

Pis ; elle est endettée à hauteur de plusieurs dizaines de milliards, auprès de ses fournisseurs qui refusent parfois de la livrer. La SONABHY doit également plus de cinq milliards francs CFA aux banques qui lui prêtent de l’argent, a renchérit Gambetta Aboubacar Nacro.

Trois mois suffisent pour remplir les caisses Pour le directeur général, trois ou quatre mois permettront à la société d’avoir du cash et de souffler un peu, surtout que la situation financière actuelle de l’Etat ne lui permet pas de rembourser ses dettes. Les journalistes sont revenus sur la pénurie de gaz dans la ville de Ouagadougou.

Et le DG d’assurer que la traque des spéculateurs par le ministère en charge du commerce et le maintien de la cadence actuelle d’emplissage des bouteilles (3 équipes travaillant 24h/24) devraient permettre de juguler la crise. Il a aussi évoqué la possibilité pour les privés d’investir dans l’emplissage des bouteilles sous le contrôle de l’Etat et la mise en fonction du nouveau centre emplisseur de Bingo en Aout prochain comme solutions à la pénurie récurrente de gaz.

Le prix des produits pétroliers est fixé par le comité interministériel de fixation du prix des hydrocarbures (CIDPH). Cette structure regroupe des représentants de plusieurs structures dont la SONABHY. Le prix est déterminé en fonction de plusieurs facteurs tels que le cours du dollar, celui du pétrole sur le marché international ( en général quand l’un croit l’autre baisse).

La structure des prix intègre aussi des composantes comme la taxe sur les produits pétroliers, celle sur la valeur ajoutée, les marges de la SONABHY, des grossistes et des détaillants.

Nadège YE
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