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Prévention de conflits au Burkina Faso : le CGD propose un plaidoyer
Publié le mardi 13 janvier 2015  |  Sidwaya
Augustin
© aOuaga.com par Séni Dabo
Augustin Loada, directeur exécutif du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD




Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), en collaboration avec celui pour la Démocratie et le développement (CDD) du Nigeria, a présenté, le vendredi 9 janvier 2015, à Ouagadougou, un rapport sur la politique et les perspectives inhérentes à la paix et à la stabilité au Burkina Faso.


La paix, la stabilité et la sécurité sont une quête permanente. Dans le but d’offrir des perspectives de paix et de stabilité politique en Afrique de l’Ouest de 2014 à 2017, le Centre pour la gouvernance démocratique, en partenariat avec le Centre pour la démocratie et le développement (CDD) du Nigeria a présenté un rapport sur le cas du Burkina Faso. Rédigé par le directeur exécutif du CGD, Pr Augustin Loada, le rapport se veut un outil de plaidoyer auprès des acteurs nationaux, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et de la communauté internationale pour la prévention des conflits. Dans ses grandes lignes, le rapport d’une trentaine de pages donne un aperçu sur la gouvernance politique au Burkina Faso. Le constat qui s'y dégage est que le contexte sociopolitique et économique dans lequel s’opère le processus de démocratisation rejaillit sur la qualité de la gouvernance dans le pays. «Depuis son accession à l’indépendance en 1960, le Burkina Faso s’est inscrit dans une dynamique de démocratisation. Mais la présence des militaires sur la scène politique jusqu’aux années 1980 indique qu’il a connu une longue instabilité», souligne le Pr Augustin Loada. Le rapport indique qu’après la période d’instabilité, le pays a renoué avec le processus démocratique en 1991, toutefois avec la survivance d’un certain autoritarisme. Ce qui va caractériser la IVe République, précise le rapport, c’est son côté hybride, c’est-à-dire la présence de la panoplie complète des institutions formelles de la démocratie pluraliste d’une part, et de l’autre, une obstruction de ces dispositifs formels.
Selon l’analyse, le multipartisme foisonnant sous la IVe République a caché un parti politique dominant à savoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Ledit parti a mis sous coupe réglée le champ étatique, y compris l’administration et les opportunités économiques. Une situation qui a instauré des inégalités entre les populations. En plus du règne de la corruption, une coalition dominante de personnes issue de tous les bords s’est constituée autour des membres de la famille présidentielle.
L’étude explique également que même si l’on a longtemps présenté le Burkina Faso comme un havre de paix il existe des conflits, notamment, entre éleveurs et agriculteurs. Elle a ajouté que d’autres conflits d’ordre structurel ont pour cause les faiblesses de l’Etat en matière de gouvernance politique et économique. En dernière analyse, le rapport énumère des recommandations relatives à la gestion de conflits susceptibles d’émerger dans les trois ans. Les conclusions de l’analyse du Pr Loada soulignent que si le changement intervenu suite à la chute de Blaise marque un triomphe de la démocratie, des défis majeurs sont à relever pour consolider ces acquis. L’une des menaces de la transition en cours, relève l’étude, porte sur les tendances à la contestation des organisations de masse. «Ce risque ‘’ d’insurrection permanente ‘’n’est pas de nature à favoriser un climat de sérénité nécessaire pour une transition apaisée et consensuelle», édicte-t-il. Des études similaires sur la prévention des conflits ont été menées dans d'autres pays de l'Afrique de l'Ouest, comme le Nigéria, la Côte d'Ivoire, le Togo, le Mali, le Niger et la Guinée-Conakry.


Karim BADOLO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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