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Burkina Faso : publication d’un rapport sur la gouvernance et les conflits
Publié le lundi 12 janvier 2015  |  FasoZine
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© aOuaga.com par G.S
Ministère de la Fonction publique : Augustin Loada installé dans ses fonctions
Mercredi 26 novembre 2014. Ouagadougou. Le secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres, Alain Thierry Ouattara, a installé le ministre la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, Augustin Loada




Le Centre pour la démocratie et le développement (CDD), basé à Abuja au Nigéria, a rendu public ce vendredi 9 janvier 2014 à Ouagadougou, une étude sur la politique, la gouvernance et les conflits au Burkina Faso de 2014 à 2017. Rédigé par le Pr Augustin Loada, ancien directeur exécutif du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), ce rapport d’une trentaine de pages se veut un outil de plaidoyer pour les acteurs nationaux et internationaux en vue de la prévention des conflits au Burkina Faso.

Intitulé « Etude sur la politique, la gouvernance et les conflits au Burkina Faso : perspectives sur la paix et la stabilité politique (2014-2017) », cette œuvre comprend trois parties. La première, l’introduction, effectue une revue générale sur la gouvernance au Burkina Faso en rappelant le contexte politique et économique du pays, fait le point sur les principaux acteurs politiques à travers leurs intérêts, objectifs, positions, capacités et relations. D’autre part, elle évoque la dynamique des conflits, leur durée, leu intensité, leur effet et les nouveaux facteurs contribuant à leur prolongation.

La deuxième partie du rapport est une analyse de la vulnérabilité au conflit et à l’instabilité. En faisant une évaluation des risques, le Pr Loada a fait cas de l’émergence de nouveaux acteurs de la scène politique tels les jeunes citadins et les nouveaux leaders religieux charismatiques. A la suite de cela, l’auteur aborde les nouveaux conflits d’ordre structurel et leur radicalisation. Enfin, le document évoque les scénarios possibles des sorties de crise et les stratégies pour les atténuer ou les prévenir. Ces scénarios vont de celui d’honneur à celui catastrophique.

La dernière partie quant elle établit les conflits émergents et formule des recommandations de politique pour la gestion des conflits tant au plan national que sous régional. Dans le cadre de la prévention des conflits que risque de connaitre le Burkina Faso, le Pr Augustin Loada, met à la disposition de la Commission économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), «des indicateurs structurels clés» à intégrer dans son «système d’alerte précoce». Il s’agit entre autres de la surveillance du nombre de conflits fonciers ou liés à l’exploitation des ressources minières, le nombre de participants aux manifestations publiques à caractère protestataire et le montant et/ ou la valeur des dégâts causés par ces incidents.

Selon le directeur du CDD, le Dr Jibrin Ibrahim, ce rapport avait pour but de faire l’état de la situation au Burkina, de 2014 à 2017, tout en prévoyant les scénarios pour éviter les crises potentielles. Cependant, le peuple burkinabè « n’a pas attendu la sortie du document avant de prendre leur destin en main car ayant décidé de mettre fin le 31 octobre dernier aux 27 ans de pouvoir de Blaise Compaoré », a ironisé le Dr Ibrahim. Il a donc invité les dirigeants ouest africains à écouter la voix de leur peuple tout en privilégiant toujours la voie de la démocratie et de la paix.

Notons que ce rapport sur le Burkina Faso est le premier d’une série de publications concernant six autres pays de l’Afrique de l’ouest : Togo, Nigéria, Côte d’Ivoire, Mali, Niger et Guinée. La production de ces rapports entre dans le cadre d’un projet dont l’objectif essentiel est la réalisation d’une étude sur les perspectives de paix et de stabilité politique en Afrique de l’ouest pour les trois prochaines années. Pour Jibrin Ibrahim, ces études tombent à point nommé car cinq (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Togo, Guinée, Nigéria) des sept pays d’interventions du CDD tiennent dans le dernier trimestre de 2015, des élections présidentielles, l’un des facteurs récurrents de conflits en Afrique.

Dimitri Vincent de Paul Wendyâm Kaboré
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