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Allégations sur la mauvaise qualité du Faca : le ministère de la santé monte au créneau
Publié le lundi 12 janvier 2015  |  FasoZine




«En dépit du mauvais procès qu’on lui fait, le FACA est un médicament de bonne qualité, conditionné dans de bonnes conditions et reste la propriété du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) et de l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS). Telle est la substance de la conférence de presse animée par le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MRSI), Jean Noël Poda, le délégué général du CNRST, Roger Nébié, et le professeur Pierre Guissou, ce lundi 12 janvier 2014 à Ouagadougou.

Dans un écrit publié par un organe de presse en ligne le 30 décembre 2014, Badioré Ouattara, chef de fabrication de l’unité de production d’ U-pharma (une unité de production de phytomédicaments de formes pharmaceutiques sèches dénommé) « accuse U-pharma d’avoir mis sur le marché des produits dangereux pour les malades ». Des accusations qui, selon le professeur Guissou, « sont de nature à ternir l’image de l’unité, à remettre en cause les efforts entrepris depuis des années par les chercheurs et la crédibilité des institutions en charge de la santé au Burkina ».

Et c’est pour « rétablir la vérité » que la conférence de presse a été convoquée. En réponse à cette accusation, M. Guissou indique que « les échantillons du lot incriminé par M. Ouattara sont disponibles dans la pharmacothèque de U-pharma pour toutes fins utiles ». Au sujet de la paternité de FACA dont se réclame M. Ouattara, le directeur général de l’Agence nationale de la valorisation des résultats de la recherche et de l’innovation, Benjamin Bagwan, dira que « 10 ans après son existence, le FACA est tombé aujourd’hui dans le domaine public, que la marque est protégée à l’OAPI et que personne ne saurait se prévaloir de sa propriété ».

C’est en 1992 que l’IRSS s’est doté, avec l’appui financier de la Belgique, d’une unité de production de phytomédicaments de formes pharmaceutiques sèches dénommé U-pharma, ont expliqué les conférenciers. Une équipe de chercheurs burkinabè de l’IRSS a développé à partir de deux plantes médicinales, un médicament anti-drépanocytaire appelé « FACA ».

Le médicament qui a obtenu, selon le professeur Guissou, « l’Autorisation de mise sur le marché (AMM) depuis 2010 et est commercialisé depuis lors par l’IRSS ». Le FACA, résultat de deux décennies de travaux de recherches scientifiques pluridisciplinaires (du terrain aux laboratoires) et 10 ans après sa mise en vente, « est un médicament de très bonne qualité, fabriqué et conditionné selon les normes requises et qui fait la fierté du Burkina », rassure le ministre Poda. Il indique d’ailleurs que les médicaments fabriqués par U-pharma, sont contrôlés par le ministère de la Santé.

Depuis sa création, indique le professeur Guissou, « U-pharma travaille en respectant les règles de bonnes pratiques pharmaceutiques ». Le professeur fait remarquer que « sur le plan toxicologique, le FACA et ses composantes ont fait l’objet de nombreuses études ».

En termes de perspectives selon le professeur, l’IRSS a élaboré un projet de renforcement des capacités de l’unité à hauteur de 1,8 milliard de FCFA sur quatre ans dans le cadre des Projets d’investissement prioritaire (PIP). A terme, ce projet permettra au Burkina d’être « un grand exportateur de phytomédicaments en Afrique et dans le monde », souligne-t-il.

Abel Azohandé
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