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Traite humaine vers le Liban : un réseau démantelé à Ouagadougou

Publié le lundi 12 janvier 2015 | AIB

Ouagadougou - La gendarmerie de Kossyam a présenté à la presse samedi, des jeunes filles dont l’âge varie entre 18 et 35 ans, victimes d’un trafic d’êtres humains vers le Liban, rapporte le journal privé «Le Quotidien ».

Les filles qui sont recrutées au Burkina Faso pour être envoyées officiellement au Liban comme des ménagères, sont traitées à leur arrivée comme «des esclaves», a témoigné une victime interrogée par «Le Quotidien».

«Je me levais très tôt le matin vers 5 heures et je me couchais tard aux alentours de minuit. Une fois là-bas tu es laissée à ton propre sort. Il y a des filles qui sont abusées sexuellement par leurs patrons», a-t-elle révélé, d’après la même source.

Selon le journal, près d’une trentaine de filles auraient été placées par le réseau auprès de familles libanaises et quatre s’apprêtaient à s’envoler pour Beyrouth (Liban) quand la gendarmerie a intervenu.

Selon le commandant de la Brigade de gendarmerie de Kossyam Abdoulaye Sawadogo, après trois ans, «il y en a qui ne reviennent plus, tandis que d’autres reviennent très malades».

Le réseau démantelé samedi, dispose de complices en Côte d’ivoire et au Liban, a déclaré M. Sawadogo, précisant que d’autres filières convoient des filles vers des pays comme le Qatar et la Chine.

Selon les forces de l’ordre, c’est à la suite de plusieurs plaintes que des investigations ont été menées pour mettre hors d’état de nuire les suspects.

Agence d’information du Burkina