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Décorticage de «la coalition dominante» qui a soutenu Blaise Compaoré jusqu’à sa chute
Publié le lundi 12 janvier 2015  |  AIB
UEMOA
© aOuaga.com par G.S
UEMOA : 20 ans au service de l`intégration économique
Lundi 20 octobre 2014. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Les chefs d`Etat et de gouvernement des pays membres de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont retrouvés pour célébrer le 20e anniversaire de l`organisation commune placé sous le thème "UEMOA, 20 ans, les voies d`un développement solidaire". Photo : Blaise Compaoré, président du Faso




«La coalition dominante» ayant soutenu le président Blaise Compaoré jusqu’à sa chute le 31 octobre 2014, après 27 ans de pouvoir, est une pieuvre dont les tentacules s’étendent de la haute administration publique à l’armée, en passant par les sphères politico-religieuse et économique, révèle un rapport rendu public vendredi.

«La coalition dominante» comprend «la même élite» burkinabè qui s’est accaparée il y a près de deux décennies de l’essentiel des richesses du pays, aggravant de facto «les inégalités sociales», explique le rapport intitulé «Etude sur la politique, la gouvernance et les conflits au Burkina Faso : perspectives sur la paix et la stabilité politique (2014-2017)».

Recrutant ses membres parmi les leaders de l’ex-parti présidentiel, des opérateurs économiques, des responsables de la haute administration et des officiers de l’armée, «la coalition dominante» qui a soutenu Blaise Compaoré, a eu également la bénédiction de «certains leaders religieux issus des communautés musulmane et protestante» et de «certains leaders des chefferies traditionnelles», indique l’étude menée par le Pr Augustin Loada.

«Certains leaders de l’opposition seront intégrés progressivement dans la coalition politique dominante, ce qui va, pendant longtemps, constituer un véritable frein à l’émergence d’une alternative au pouvoir en place», précise le document.

Cependant, selon M. Loada, l’effritement de la coalition au fil du temps, son resserrement «autour des fidèles et de la famille du président Compaoré» et sa volonté de sauter le verrou limitatif du nombre de mandats présidentiels, en dépit des «risques d’affrontements», allaient emporter le régime.

L’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a occasionné 24 tués, a aussi entraîné l’incendie de biens publics et privés et l’exil du président Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire.

Le pouvoir de transition qui est chargé de l’organisation d’élections générales en fin 2015, a dû revenir, face à la contestation, sur certaines de ses nominations et les députés, sommés de revoir leurs salaires à la baisse.

Selon Augustin Loada, membre du gouvernement transitoire, «les poisons à la transition, ce n’est pas seulement (…) les partisans du régime défunt; C’est y compris au sein des révolutionnaires ou des réformistes qui ont soutenu ce changement».

«Quand le président (Michel Kafando) dit : ‘’Plus rien ne sera comme avant!’’ (…) Ce n’est pas seulement le gouvernement, les parlementaires qui doivent changer. Nous aussi, nous devons changer», a-t-il insisté.

Premier parmi six autres concernant le Togo, le Nigéria, la Côte d’ivoire, la Guinée, le Mali et le Niger, le rapport sur le Burkina Faso a été commandité par le Centre pour la démocratie et le développement (CDD, Nigéria).

Son représentant Jibrin Ibrahim a indiqué que ces rapports ont pour objectif, d’interpeller les dirigeants ouest-africain à respecter les règles de «la démocratie réelle où il y a toujours la possibilité de changer de régime».

Ces études suggèrent également à la Commission économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), «des indicateurs structurels clés» à intégrer dans son «système d’alerte précoce».

Agence d’information du Burkina

TAA/AB
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