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Emoluments députés de la transition : le CNT, temple de l’opacité
Publié le lundi 12 janvier 2015  |  L`Observateur Paalga
CNT
© aOuaga.com par A.O
CNT : c`est parti pour l`unique session de 10 mois
Lundi 22 décembre 2014. Ouagadougou. Hôtel du député. Le Conseil national de la transition (CNT) a ouvert solennellement sa session unique qui va durer 10 mois




En décembre dernier, peu avant les fêtes, ils auraient, de leur propre aveu, touché 1 283 000 FCFA. Un des leurs et ancien député de la précédente législature avance plutôt la coquette somme de 1 778 000 FCFA. Dans un cas comme dans l’autre, la Noël et la Saint-Sylvestre se sont bien passées chez ceux qui ont perçu la somme. La bonne chère a été sûrement au rendez-vous. Aujourd’hui, la digestion se passe visiblement mal. Très mal même. Les émoluments versés à nos parlementaires passent mal aux yeux de l’opinion, eu égard à leur montant, jugé indécemment très élevé, vu le contexte politique et économique actuel.



En effet, alors qu’on a toujours en mémoire les récriminations contre l’ancienne Assemblée nationale, jugée alors budgétivore ; alors que les prévisions annoncent une baisse de la croissance économique, alors qu’on s’attend à des mesures d’austérité dont l’exemple doit venir du sommet, voilà que les députés du CNT se sont octroyé des traitements à donner le tournis aux insurgés. D’où cette grogne généralisée qui commence à monter contre des privilèges que l’on croyait abolis au lendemain des «Quatre glorieuses». «Plus rien ne sera comme avant», nous a-t-on en effet promis. Si bien qu’il fallait finalement s’expliquer. Le samedi 10 janvier dernier, après bien sûr la révélation dans la presse de celui que les députés du CNT peuvent qualifier de Judas, un point de presse a été organisé pour donner leur version de l’affaire. Mais visiblement, le message n’est pas très bien passé, tant les animateurs de la rencontre ont servi des chiffres à en perdre la calculette, qui embrouillent plus qu’ils n’éclairent l’opinion. Mais, séance tenante, il a été annoncé une baisse de ces mirobolants appointements à 880 000 FCFA, toutes indemnités comprises. «Faux», ont tapé du poing sur la table certains parlementaires, estimant que le traitement va au-delà de cette somme.

En attendant que l’opinion soit davantage située les jours à venir, avouons que, pour l’instant, le mystère ne fait que s’épaissir, à l’image de ce brouillard qui enveloppe la cité ces derniers temps. «Eh Dieu ! Mais il nous a tués mal même», s’est lamentée en effet une dame députée pour qualifier le grand déballage du député qui a osé vendre la mèche. Regrettable est pourtant cette opacité qui prévaut au sein des membres du Conseil national de transition ; le comble pour une institution née d’une révolte populaire contre un régime dispendieux. La rupture avec les pratiques d’antan n’aura donc pas eu lieu. Les privilèges sont toujours là, seuls les bénéficiaires ont changé. Curieuse tout de même, cette attitude de ceux qui sont censés être une émanation du peuple et qui pensaient visiblement transformer le CNT en un temple de l’opacité ! Comme quoi, tout système génère sa propre nomenklatura.

Comme s’il avait lu dans une boule de cristal, «L’Observateur paalga» avait prévenu de la nécessité de recadrer les choses pendant qu’il était encore temps. Dans son édition du vendredi 21 au 23 novembre 2014, il écrivait à ce propos ceci : «Et dans ce théâtre d’ombres qui se joue en sourdine, nombreux sont ceux qui, pour des raisons idéologiques ou tout simplement bassement matérielles, (dé)placent leurs pions avec des agendas cachés aux antipodes de l’intérêt supérieur de la nation. Et tous ces hommes qui grenouillent et jouent des coudes pour étaler leur linge là où y a du soleil constituent autant des forces d’inertie dont (on) gagnerait à se méfier… Eh bien, aujourd’hui encore, la même sonnette d’alarme doit être tirée pour la société civile, d’autant que ceux qui comptent sur les avantages et les émoluments liés à leur future charge pour changer de standing pourraient se tromper lourdement. …Au total, en cette période cruciale de notre Histoire, c’est avant tout l’esprit de sacrifice et de devoir patriotique qui doit l’emporter sur toute autre considération».

Le canard a-t-il cancané dans le désert ? Tout porte à le croire. Alors qu’on s’attendait à voir nos CNTistes faire amende honorable, certains d’entre eux ont eu le culot, n’hésitons pas sur les mots, de s’en prendre ouvertement aux journalistes. A l’image d’un Jean Hubert Bazié qui, au cours de la conférence de presse, ne s’est pas gêné de voler dans les plumes des scribouillards (lire page 2). Dépit, lorsque tu les tiens.



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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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