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Burkina Faso : les émoluments des députés du Conseil national de Transition jugés extravagants
Publié le samedi 10 janvier 2015  |  Agence de Presse Africaine
CNT
© aOuaga.com par A.O
CNT : c`est parti pour l`unique session de 10 mois
Lundi 22 décembre 2014. Ouagadougou. Hôtel du député. Le Conseil national de la transition (CNT) a ouvert solennellement sa session unique qui va durer 10 mois




Ouagadougou - Les émoluments des députés du Conseil national de transition (CNT) au Burkina Faso sont jugés « faramineux et inacceptables » par la plupart des citoyens burkinabè, a constaté APA vendredi à Ouagadougou, à l’issue d’un débat télévisé sur la question.

Lors du débat télévisé sur les antennes de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB-télé), jeudi à Ouagadougou, il est ressorti que chaque député membre du CNT touche mensuellement un émolument de 1 778 000 francs CFA.

Selon certaines informations, c'est cette somme que chacun des 90 députés du CNT aurait empoché le mois dernier.

Cette somme est composée du salaire mensuel de 753 000 FCFA, d'une indemnité de 20 000 FCFA par jour de session (session unique de 10 mois), des frais de santé de 85 000 FCFA, des frais de carburant de 230 000 FCFA et des frais de secrétariat qui s'élèvent à 113 000 FCFA.

En outre, l'on a appris au cours des échanges que ces émoluments sont exempts d'impôts.

L'annonce du montant des émoluments des députés a donné libre cours à toutes sortes de commentaires (des plus modérés au plus acerbes).

Dans les causeries, à travers la presse comme à travers les réseaux sociaux, des voix se lèvent pour critiquer ces « salaires exorbitants ».

La plupart des intervenants trouvent que ces émoluments sont très élevés et proposent leur baisse estimant que ces députés n'ont rien fait pour mériter de tels salaires.

Certains observateurs avancent que le contexte dans lequel le CNT a vu le jour, ne sied pas au paiement de ces gros salaires alors que le peuple burkinabè, dans sa majorité, croupit dans la misère.

D'autres pensent que les députés de la transition doivent donner l'exemple en réduisant le train de vie de l'Etat longtemps décrié sous l'ancien régime dirigé par Blaise Compaoré.

Le moins que l'on puisse dire est que les salaires des députés du CNT suscitent beaucoup de débats et il n'est pas exclu qu'il y ait des mouvements de protestation pour demander leur diminution, les jours à venir.

Le Conseil national de la transition (CNT) a été mis en place après l'insurrection populaire de fin octobre dernier qui a abouti à la dissolution de l'ex-Assemblée nationale dont le siège a été brûlé.

Le CNT, tout comme le gouvernement de transition, a un mandat d'une année qui prend fin à l'issue des élections prévues pour novembre 2015.

ALK/od/APA
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