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Elections couplées 2015 : Et les Burkinabè de l’étranger dans tout ça ?
Publié le vendredi 9 janvier 2015  |  L`Observateur Paalga
Organisation
© Le Quotidien par Bénéwendé Bidima
Organisation des élections en 2015 : le chef de l`Etat et les OSC se concertent
Mardi 6 janvier 2015. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le chef de l`Etat de la transition, Michel Kafando, a rencontré les représentants des organisations de la société civile (OSC) pour échanger sur l`organisation des élections en 2015 au Burkina




Le président du Faso, Michel Kafando, a rencontré tour à tour, mardi 6 janvier 2015 au palais de Kosyam, les représentants des organisations de la société civile et les présidents de partis ou de formations politiques. L’objectif était de leur faire le bilan des deux mois déjà écoulés de la Transition et d’échanger avec eux sur les grands défis qui attendent la Transition dans les mois à venir. Il s’agit principalement de la tenue des élections présidentielle, législatives et municipales. Vu les délais impartis pour l’organisation et les enjeux du scrutin, beaucoup estiment qu’à l’impossible nul n’est tenu et qu’une non-participation des Burkinabè de l’étranger ne serait pas catastrophique.

Les organisations de la société civile et les partis politiques ont, dans leur ensemble, répondu massivement présents à l’invitation du chef de l’Etat, son premier contact avec les forces vives de la nation en cette nouvelle année. Il a d’emblée salué tous ceux qui n’ont ménagé aucun effort pour faire pièce à l’ancien régime et le mettre en déroute.

Selon Michel Kafando, il s’est agi au cours de cette rencontre de présenter le condensé de l’exercice de deux mois de Transition. Le bilan est plutôt positif, de l’avis du chef de l’Etat, même si des erreurs ont été constatées çà et là. Les institutions ont été mises en place quelquefois au forceps, le CNT fonctionne il a même déjà voté le budget, la commission de réconciliation nationale sera opérationnelle bientôt.

Sur le plan diplomatique il n’y a pas beaucoup à dire non plus puisque les quelques pays qui n’avaient pas accepté la prise de conscience du peuple burkinabè les 30 et 31 octobre 2014 se sont ravisés. Il s’agissait notamment du Canada et de la Côte d’Ivoire, pour ne pas les citer, qui avaient considéré les événements survenus dans notre pays comme un coup d’Etat classique.

Avec les pays voisins donc aucun nuage, à en croire toujours Michel Kafando. «J’ai participé à trois réunions sous-régionales depuis mon arrivée à la tête de l’Etat et, partout, j’ai été adulé et le Burkina Faso félicité. Seule la Côte d’Ivoire n’était pas forcément sur la même longueur d’onde. «Lors d’une rencontre à Nouakchott, le Président Ouattara a demandé à me rencontrer. On s’est expliqué et on s’est compris. Je comprends votre gène puisque Blaise Compaoré s’est réfugié chez vous», lui a-t-il lancé.

Voilà pour ce qui est du bilan des deux mois de la Transition, que Michel Kafando pilote. Le principal chantier auquel le chef de l’Etat et son équipe vont s’attaquer incessamment est sans doute l’organisation des élections d’ici la fin de l’année. Pour le président du Faso, l’objet principal de cette rencontre est la question des futures élections. Ces votes tant attendus doivent être sincères, libres et transparents. C’est pourquoi, avec les OSC et les partis politiques, ils devront ensemble trouver la meilleure formule pour sa réussite.

Selon le chef de l’Etat, il est question de coupler l’élection présidentielle aux législatives et aux municipales ou de coupler tout simplement les deux premières et d’organiser plus tard les municipales. Visiblement, c’est cette dernière formule que préconise le président du Faso. «Il y a en tout cas un dénominateur commun. On doit coupler les élections pour des raisons budgétaires», a déclaré le patron de la Transition.

Vote des Burkinabè de l’étranger, une équation à plusieurs inconnues

Pour l’hôte de Kosyam, il est vrai que l’ancien régime avait un peu défriché le terrain, notamment en ce qui concerne le vote de nos compatriotes en Côte d’Ivoire, en Europe, en Amérique et en Asie. Mais la question du vote des Burkinabè de l’étranger est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Il va falloir recenser et enrôler tous ces compatriotes vivant tout en conduisant le processus sur place ; ce qui n’est pas une mince affaire. La priorité pourtant est d’organiser des élections transparentes en moins de 10 mois.

Un arbitrage s’impose à ce niveau. Et Michel Kafando d’expliquer en substance qu’il pourrait même y avoir risque de perturbation du processus électoral à partir de l’un ou l’autre pays où nous n’avons pas forcément que des amis. Ce qu’ayant entendu des représentants de partis politiques, tel Ablassé Ouédraogo de Le Faso Autrement, ont dit estimer qu’une non-participation des Burkinabè de l’étranger dans le contexte-ci ne serait pas catastrophique.

Toujours en vue de l’organisation des élections, le Groupe de contact international sera à Ouagadougou le 13 janvier prochain. Il aura à sa tête les chefs d’Etat du Sénégal, du Togo et du Ghana.

Jean Stéphane Ouédraogo

Ils ont dit

Après les échanges avec le président du Faso, quelques têtes de proue des organisations de la société civile et des partis politiques ont exprimé leur satisfaction et leurs attentes.

Mathias Tankoano (RADDHO)

«Le couplage des élections s’impose»

Le président du Faso nous a fait un bilan succinct des deux mois de Transition et a tenu aussi à savoir la vision des organisations de la société civile sur certaines questions. Pour nous, le premier point sur lequel on ne peut pas transiger est le temps de la Transition. On doit avoir impérativement une passation de charge le 17 novembre 2015. Il a été surtout question de l’organisation des futures élections, sur le plan des exigences légales mais aussi du vote des Burkinabè de l’étranger.

Il faut dire que le Burkina est un pays qui enregistre le plus fort taux d’immigration après le Liban et le Cap-Vert. Il a un fort contingent en République de Côte d’Ivoire et il ne reste que 9 mois pour organiser les élections. Les délais sont très courts et le vote des Burkinabè de l’étranger dans le contexte actuel n’offre pas de garantie de transparence.

On n’a plus le temps et il faut faire avec. Il est question aussi de coupler les élections présidentielle et législatives. Enfin, nous avons évoqué aussi avec le président le cas du ministre Moumouni Guiguemdé. Notre objectif n’est pas d’opposer aux autorités un bras de fer mais de nous assurer que toutes les personnes nommées par l’autorité remplissent tous les critères de probité exigés par la Charte.

Me Bénéwendé Sankara (UNIR/PS)

« Il faut trancher sur le vote des Burkinabè de l’étranger »

L’initiative du président est à saluer et nous l’apprécions à sa juste valeur. C’est assez clair que nous allons vers un couplage des élections présidentielle et législatives. Nous n’avons pas discuté du fond. On doit bientôt trancher la question des votes des Burkinabè de l’étranger parce le temps fait défaut et qu’on doit aller à l’essentiel sans perdre de vue que ces élections doivent être transparentes. C’est à cela que l’on doit s’atteler. En ce qui concerne les municipales, notre souhait est qu’elles se tiennent le plus tôt possible.

Ablassé Ouédraogo, (Le Faso Autrement)

« La rue ne peut pas continuer à gouverner »

Le président du Faso nous a fait la générosité de recevoir la classe politique pour lui faire le bilan de deux mois d’activités de la Transition. En outre, il nous a fait part de ses perspectives pour les dix prochains mois. Il a été également question des élections générales qui avancent à grands pas. Et pour nous, ce ne serait pas une catastrophe si les Burkinabè de l’étranger ne participaient à ce scrutin cette année.

C’est une question qu’il faut analyser avec beaucoup de lucidité. Nous lui avons fait savoir que la rue ne saurait continuer à gouverner, car il y va de la stabilité et de la paix du pays. En ce qui concerne l’affaire Moumouni Guiguemdé, le président a soutenu avoir demandé des informations au gouvernement américain pour clarifier la situation. Après renseignement, il en tirera les conséquences.

Saran Sérémé (PDC)

«On finira par trouver la meilleure formule »

C’est une initiative à saluer et c’est ce que nous avons toujours demandé : la communication et encore la communication. Elections couplées ou pas, une chose est sûre : une commission technique va statuer aussi bien sur le couplage que sur la question importante du vote des Burkinabè de l’étranger.

Avec des concertations de ce type, je pense qu’on finira par trouver la meilleure formule en tenant compte du contexte, et cela dans la cohésion, l’unité et la stabilité.
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