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Elections présidentielle, législatives et municipales 2015
Publié le jeudi 8 janvier 2015  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Partis politiques et OSC : le CGD débat des différences et des nuances
Jeudi 20 mars 2014. Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a organisé un dialogue démocratique sur le thème "Les agendas de la société civile et des partis politiques dans un régime constitutionnel en crise : rôles respectifs, problèmes prioritaires et limites de l`engagement citoyen"




Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) a convié le public à débat sur le thème «Les élections comme priorité de la transition : enjeux et perspectives», le mardi 6 janvier 2015, à Ouagadougou. Cette rencontre s’est inscrite dans le cadre du Projet d’actions proactives prioritaires (PAPP) pour une transition apaisée et une démocratie consolidée, initié par l’ONG Diakonia.

Le thème «Les élections comme priorité de la transition : enjeux et perspectives» développé au cours du dialogue démocratique, organisé par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), le 6 janvier 2014, à Ouagadougou, a comporté quatre principaux points. Il s’est agi du couplage électoral, des candidatures indépendantes, de la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et de la révision du fichier.
L’expert électoral, Abdoul Karim Sango, a ouvert les échanges à travers une communication relative au thème. Pour ce qui est du couplage électoral, il a indiqué que l’idéal serait d’organiser les scrutins présidentiel et législatifs simultanément. Selon lui, ce choix de couplage présente plusieurs avantages. «Non seulement cela permet de rationaliser le coût des élections, mais il empêchera d’avoir une Assemblée nationale très largement dominée par un parti ou une coalition de partis politiques. Cette option permettra la mise en place d’un parlement pluriel où le dialogue démocratique favorisera des compromis sur les questions d’intérêt national», a argué Abdoul Karim Sango.
Concernant les candidatures indépendantes, le panéliste a déclaré que leur non-admission par le code électoral n’est pas conforme à la Constitution et aux instruments internationaux de protection des droits de l’Homme. De son avis, le code électoral viole les articles 1 et 12 de la Constitution en interdisant les candidatures indépendantes. Pour le juriste, elles doivent être encouragées dans la mesure où elles peuvent amener les partis politiques à se discipliner sur le plan démocratique en leur sein. «La réforme du code électoral dans le cadre des travaux de la commission de réconciliation nationale doit permettre de garantir le droit du citoyen de se présenter de façon indépendante aux différents scrutins », a-t-il souligné.

La recomposition de la CENI n’est pas nécessaire

S’agissant de la recomposition de l’instance chargée d’organiser les élections, le conférencier a affirmé que le contexte actuel de la transition n’est pas favorable à cela. A l’entendre, la CENI est une autorité administrative indépendante qui se caractérise par son impartialité. « La composition actuelle de la CENI est conforme à l’Etat de droit. Il y a les trois composantes du processus électoral que sont la majorité, l’opposition et la société civile. Elle ne serait plus légitime si une de ces composantes n’y figurait plus», a expliqué M. Sango. Il a poursuivi en précisant qu’il n’a jamais été démontré que la CENI, dans son format actuel, était professionnellement incompétente pour organiser les élections. « La CENI est d’abord un organe technique. On a seulement voulu que ,dans sa composition, il y ait un droit de regard des principaux acteurs qui prennent part au scrutin», a-t-il soutenu.
Pour ce qui est du fichier électoral, le communicateur a souhaité qu’il soit révisé afin de favoriser l’enrôlement de plus d’un million d’électeurs. A l’entendre, ce travail de révision est déjà prévu dans le calendrier de la CENI et devrait se dérouler de fin février à mi-avril 2015.
Si des questions comme le couplage des élections présidentielle et législatives et la révision du fichier ont trouvé des avis consensuels dans le public, il n’en a pas été de même pour la recomposition de la CENI. Certaines personnes se sont interrogées sur ce que représentaient les notions de majorité et d’opposition au sein de la CENI, dans le contexte actuel. Se prononçant sur la question, le Pr Augustin Loada a signalé que l’institution ne souffrait pas d’un déficit de légalité. Il a invité l’ensemble des acteurs à tenir compte de la situation présente du pays caractérisée par un budget d’austérité. «Il faut se méfier des expérimentations hasardeuses. Il ne faut pas lâcher la proie pour l’ombre. La CENI actuelle est compétente pour organiser les élections», a-t-il laissé entendre. D’autres préoccupations comme le vote des Burkinabè de l’étranger ont été également évoquées. Et la difficulté de prendre en compte leur vote dans les échéances électorales de 2015 a été partagée par un bon nombre des participants au débat.


Karim BADOLO
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