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Elections de 2015: le président Kafando rassure les OSC et les partis politiques
Publié le mercredi 7 janvier 2015  |  FasoZine
Organisation
© Le Quotidien par Bénéwendé Bidima
Organisation des élections en 2015 : le chef de l`Etat et les OSC se concertent
Mardi 6 janvier 2015. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le chef de l`Etat de la transition, Michel Kafando, a rencontré les représentants des organisations de la société civile (OSC) pour échanger sur l`organisation des élections en 2015 au Burkina




Le président de la transition, Michel Kafando, a rencontré tour à tour ce mercredi 6 janvier 2014 au palais de Kosyam, les organisations de la société civile ainsi que les partis politiques. Il s’est agi pour le chef de l’Etat de faire un bilan à mi-parcours des acquis de la transition mais aussi et surtout de discuter des prochaines élections. Va-t-on tripler les élections législatives, municipales et la présidentielle ou va-t-on les organiser séparément? Les Burkinabè de l’étranger pourront-ils y prendre part ? Quel sort va être réservé à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et au Conseil constitutionnel? Autant de questions qui ont été abordées au cours de cette matinée.

Que ce soit avec les organisations de la société civile ou encore avec les hommes politiques, Michel Kafando a fait d’abord le bilan de ces deux mois de gestions du pouvoir d’Etat et souhaité à ses hôtes ses vœux de santé et de succès pour le nouvel an. Pour lui les différents organes de la transition ont été mis en place (Gouvernement, Conseil national de la transition, Commission de réconciliation nationale) et il s’en félicite. Sur le plan diplomatique, Michel Kafando a confié que son pays avait des soucis avec le Canada qui avait du mal à accepter que ce qui s’est passé les 30 et 31 octobre était la volonté du peuple et non un coup d’Etat. « Mais nous sommes parvenus à les convaincre et ils sont revenus à nos côtés » a dit en substance le président.

L’autre souci, à en croire M. Kafando, était la Côte d’Ivoire. Mais là aussi le chef de l’Etat a laissé entendre qu’il a pu rencontrer son homologue ivoirien et qu’à l’issue de leur tête à tête, ils se sont compris. Il dit du reste comprendre la position de la Côte d’Ivoire où est réfugié le président Compaoré. « C’est gênant effectivement, mais la côte d’Ivoire et le Burkina Faso restent deux pays intrinsèquement liés et rien ne peut séparer nos deux peuples », a assuré le président de la transition.

Les élections au cœur des débats
Le chef de l’Etat a ensuite expliqué à ses interlocuteurs que le souci majeur des acteurs de la transition est de réussir à organiser des élections équitables libres et transparentes. Mais comment réussir à tenir ce pari tout en tenant en simultanée la présidentielle, les législatives et municipales? C’est donc à cette réflexion qu’il a convié ce matin l’ensemble de la classe politique et les acteurs de la société civile.

« Rien n’a véritablement été arrêté. C’est juste une prise de contact et des pistes de réflexions qui ont été donné », a confié Harouna Dicko du RPN. Pour sa part, Sara Sérémé du PDC a expliqué que son parti tient au vote des Burkinabè de l’étranger, mais que si les conditions ne sont pas réunies, autant reporter. Ablassé Ouédraogo de Le Faso Autrement embouchera la même trompette en indiquant que s’il est vrai que la participation des Burkinabè de l’étranger au scrutin est capitale, cela doit se faire en tenant compte des contextes. « Tout le monde sait que nous sommes face à des contraintes énormes. Tout ce que nous avons entendu ce matin indique qu’il y aura des difficultés d’impliquer pleinement les Burkinabè de l’étranger. Il ne faut donc pas qu’on s’engage dans des aventures qui vont mener vers une déstabilisation de notre pays », a expliqué M. Ouédraogo.

Parlant toujours d’élections et du Conseil constitutionnel, Abdoul Karim Saïdou du CGD a mentionné que le chef de l’Etat a donné l’assurance qu’il prendra toutes les dispositions pour remplacer le président actuel (Dé Albert Millogo) qui est à la retraite ainsi que le juge Salifou Nébié retrouvé mort l’année dernière.

Sur la question de la Ceni, les acteurs de la société civile étaient unanimes pour dire qu’il faut l’institutionnaliser mais aussi qu’il faut à la tête de cette structure des personnes compétentes qui s’y connaissent vraiment en matière d’élection. Mais en attendant, les uns et les autres ont, selon M Saïdou, souhaité que l’on garde la Ceni actuelle qui a tout de même capitalisé une certaine expérience.

Une enquête aux Etats Unis vise le ministre Dieguimdé
Les partis politiques disent avoir aussi abordé avec le chef de l’Etat la question de la contestation de Moumini Dieguimdé, le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports. Là-dessus, Mamadou Kabré, président du Prit-Lannayaa, confie que le gouvernement a diligenté une enquête auprès des autorités américaines. Si à l’issue des enquêtes qui a été confiées à l’ambassadeur burkinabè aux USA, il s’avère que tout ce qu’on lui reproche est fondé, alors il n’y a rien à faire, le gouvernement va prendre ses responsabilités », a expliqué M. Kabré.

De nombreuses autres questions telles que les candidatures indépendantes, le quota genre, la déclaration des biens des autorités, la nomination des responsables des sociétés d’Etat, etc. ont été abordés au cours de cette rencontre. Le chef de l’Etat a indiqué aux acteurs de la société civile que, dans les jours à venir, les échanges vont continuer sur ces différentes préoccupations qui ont été posées par les uns et les autres.

Toutefois déplore Abdoul Karim Saïdou du CGD, le chef de l’Etat a été évasif sur la question de savoir si justice sera rendu à l’ensemble de ceux qui sont tombés sur le champ de bataille lors des évènements des 30 et 31 octobre 2014. « Il n’est pas certains donc que d’ici la fin de la transition cette question soit prise en compte » a conclu le directeur exécutif du CGD.

Inoussa Ouédraogo
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