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Promesse de 5 milliards aux acteurs de l’informel : Le nouveau gouvernement interpellé
Publié le mercredi 7 janvier 2015  |  Le Quotidien




Les acteurs du secteur informel, réunis en association, ont tenu une assemblée générale, le lundi 5 janvier 2015, à la Maison des jeunes et de la Culture de Ouagadougou (MJCO). A l’occasion, l’Association Songui Manegdiba des commerçants de Rood Woko, l’Association des vendeurs de K7 et de CD du Kadiogo et l’Association l’éveil des petits commerçants ont interpellé le gouvernement de la transition sur les cinq milliards de F CFA promis par le gouvernement déchu dans le cadre des mesures sociales.

Les mesures sociales prises par l’ancien régime ont touché presque tous les domaines de la vie sociale et professionnelle. Mais les acteurs de l’informel qui avaient reçu la promesse de l’enveloppe de cinq milliards de F CFA restent toujours sur leur soif et ne cachent plus leur mécontentement. Ils l’ont fait savoir lors d’une Assemblée générale tenue, le 5 janvier, à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou où ils ont lancé un appel à la nouvelle équipe gouvernementale de la Transition de concrétiser la promesse. Foi de la continuité de l’Etat, ils disent être en droit de revendiquer des mesures prises par le gouvernement de l’ancien régime « puisque d’autres actions entreprises par l’ancien gouvernement se poursuivent ». De l’avis des commerçants, les dossiers de financement constitués, entre autres, de plan d’affaires et d’identités bancaires ont été envoyés et rien n’entravait le décaissement des finances. « Le dossier avançait avant les troubles qu’on a connus et on attendait à ce qu’on nous appelle pour le décaissement. Subitement, la crise est intervenue. Mais nous demandons au gouvernement qu’il s’occupe de nous. L’Etat est une continuité, car il y a des travaux de l’ancien gouvernement qui continuent. Par exemple, l’inauguration de la cité universitaire de Bobo, la commémoration des festivités du 11-Décembre à Dédougou, les travaux d’aménagement des voies… », a expliqué Jean Kinda, président de l’Association des vendeurs de K7 et de CD du Kadiogo. « Nous demandons au gouvernement de compter avec le secteur informel qui contribue à une part très importante aux recettes fiscales, près de 70% », a-t-il poursuivi. Les commerçants disent compter sur la bonne volonté du gouvernement transitoire pour satisfaire leur revendication car, estiment-ils, il n’y a pas de lutte contre la pauvreté tant que la frange du secteur informel croupit dans la misère. Des commerçants qui, pour la plupart, constituent la couche juvénile, ont interpellé les autorités à avoir un œil regardant sur leur couche qui est la frange la plus importante de la société. « Nous appelons le gouvernement à venir à la rescousse à ses jeunes-là, car nos parents n’ont pas eu les moyens nécessaires pour nous pousser à l’école, par conséquent, nous nous sommes rabattus dans la rue pour la pitance, le gagne-pain de tous les jours », a précisé Ticko Sana, président de l’Association l’éveil des petits commerçants. Il faut noter que les commerçants, dès l’entame de leur Assemblée générale ont observé une minute de silence en hommage aux martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 1

Par Lassané SAWADOGO
(stagiaire)
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