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Commission nationale de contrôle des pesticides : la 16e réunion ordinaire se penche sur les risques d’intoxication
Publié le mercredi 7 janvier 2015  |  Sidwaya




La Commission nationale de contrôle des pesticides (CNCP) a tenu, le mardi 30 décembre 2014, sa 16ème réunion ordinaire à Koudougou. Il était question lors de cette réunion, d’examiner et d’adopter le compte rendu de la 15ème réunion ordinaire, de faire le bilan des activités mais aussi d’examiner et d’adopter le plan de travail et du budget 2015.

La Commission nationale de contrôle des pesticides (CNCP) a pu amender, à l’issue de sa 16ème réunion ordinaire, le compte rendu de la 15ème réunion ordinaire, faire le bilan des activités menées, mais aussi examiner et adopter le plan de travail et du budget 2015. C’était le mardi 30 décembre 2014 à Koudougou. La CNCP est un cadre technique de concertation, d’orientation, d’exécution et de mise en application au plan national des textes législatifs et réglementaires du comité sahélien des pesticides et du gouvernement dans le domaine de la gestion rationnelle et sécuritaire des pesticides. Elle est chargée, entre autres, du suivi et de l’évaluation de la réglementation sur les pesticides, de l’étude des dossiers de demande d’agrément pour l’importation, la vente, la détention, la distribution à titre gratuit ou les prestations de services portant sur les pesticides et de la proposition d’avis motivés au ministère chargé de l’agriculture. Les pesticides sont des substances chimiques ou biologiques utilisées en agriculture pour lutter contre les parasites des cultures, mais la manipulation de ces produits entraîne souvent des conséquences désastreuses sur la vie des populations. En effet, face au défi d’accroître la productivité et la production agricoles pour répondre aux besoins alimentaires des populations, le recours aux pesticides, notamment aux herbicides et insecticides, semble de nos jours la résolution appropriée pour de nombreux producteurs afin de faire face à la pression parasitaire. Cependant, le non-respect des bonnes pratiques agricoles telles que les modalités d’emploi sans danger des pesticides autorisés, l’emploi des pesticides selon la bonne dose et période, l’utilisation des pesticides frauduleux constituent autant de dangers potentiels pour les utilisateurs, les consommateurs, les animaux et l’environnement. Pour faire face à cette menace, le CNCP, avec l’appui de ses partenaires, a entrepris un certain nombre d’activités en vue de résorber ce problème. Il s’agit notamment de la formation de 32 distributeurs de pesticides et 120 producteurs, de l’élaboration des textes législatifs et réglementaires avec les règlements de la CEDEAO sur les pesticides. On note également que dans le but de mieux contrôler les pesticides, vingt postes frontières, aéroportuaires, ferroviaires et routiers ont été contrôlés et 2 330 922 litres de pesticides liquides et environ 1900 tonnes de pesticides solides ont été contrôlés parmi lesquels 2832 litres ont été refoulés du territoire national. A l’intérieur du Burkina Faso, les contrôles inopinés entrepris dans le cadre de la lutte contre la fraude avec l’appui de la coordination nationale de la lutte contre la fraude et les forces de l’ordre dans certaines régions ont également permis de saisir environ trois tonnes de pesticides composés essentiellement d’insecticides et d’herbicides. Ce sont là autant d’actions que le CNCP peut se satisfaire d’avoir mené pour minimiser les risques liés à l’utilisation des pesticides dans notre pays. Pour Coulibaly Mamadou, chargé d’étude au secrétariat général du ministère en charge d’agriculture, la question des pesticides est devenue aujourd’hui une question centrale qui menace l’existence des populations et par conséquent, il ya nécessité que l'on puisse entreprendre des actions fortes pour pouvoir remettre les choses dans l’ordre. C’est pourquoi il estime que les actions qui ont été engagées sont certes, importantes, mais les défis à relever restent nombreux. Pour sa part, le directeur de la protection des végétaux et du conditionnement, Lucien Sawadogo, a précisé que la principale difficulté rencontrée est l’insuffisance des moyens. Ce qui fait ressentir, selon lui, le besoin de collaboration avec la douane et les forces de sécurité mais aussi la compréhension des partenaires notamment, les distributeurs de pesticides qui doivent déclarer ce qu’ils importent au lieu de contourner les postes de contrôle.


François KABORE
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