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Elections de 2015 au Burkina : le président de la transition pour un couplage présidentielle/législatives

Publié le mardi 6 janvier 2015 | aOuaga.com

© Le Quotidien par Bénéwendé Bidima
Organisation des élections en 2015 : le chef de l`Etat et les OSC se concertent
Mardi 6 janvier 2015. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le chef de l`Etat de la transition, Michel Kafando, a rencontré les représentants des organisations de la société civile (OSC) pour échanger sur l`organisation des élections en 2015 au Burkina

Le président du Faso, président de la transition, Michel Kafando, a rencontré successivement le 6 janvier 2015 au palais de Kosyam les organisations de la société civile (OSC) et la classe politique. L’organisation des élections en 2015 au Burkina a été au centre des échanges à bâtons rompus. Au cours de la rencontre avec la classe politique, le président Kafando a dit sa préférence pour le couplage de la présidentielle et des législatives.

Le président du Faso, président de la transition, Michel Kafando, a eu une matinée électorale le 6 janvier 2015. C’est le moins que l’on puisse dire avec la série de rencontres qu’il a eue d’abord avec les représentants des organisations de la société civile (OSC) puis avec les présidents et représentants de partis politiques. A la première rencontre, le président de la transition a fait le bilan d’un peu plus d’un mois de la transition dans son propos introductif aux échanges. Il a fait savoir aux représentants des OSC que le gouvernement de la transition est un gouvernement de sacerdoce qui est au service de tout le monde. "Nous sommes vos serviteurs" a-t-il martelé avant d’ajouter, concernant la transition, que "c’est ensemble que nous mènerons cette aventure, cette entreprise". A propos des élections, Michel Kafando a fait savoir que leur organisation en cette année 2015 donnera lieu à un travail d’arrache-pied, harassant.
A la suite du président de la transition, le président du Conseil national des OSC, Jonas Hien, a, dans son discours salué la tenue de la rencontre même si les participants semblent avoir été pris au dépourvu sur son format au point de n’avoir pas pu mener de larges concertations entre eux "pour arrêter des positions communes". Néanmoins, les élections étant, à son avis, une préoccupation commune, les OSC ont aussi leur point de vue sur le sujet. Ainsi, des débats se mènent en leur sein sur, par exemple, le couplage ou non des trois scrutins à organiser à savoir les municipales, les législatives et la présidentielle. Ou encore le vote ou non des Burkinabè de l’étranger à la présidentielle de 2015, la possibilité de candidatures indépendantes aux municipales et aux législatives, la constitutionnalisation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Après que le président des OSC a exposé les différents avis sur chaque préoccupation, les échanges avec le chef de l’Etat a débuté à huis clos, à 9h passées, pour une durée d’un peu plus de 2 heures.
La rencontre avec les OSC a fait place à celle avec la classe politique dans la même salle polyvalente de la Présidence du Faso. Le président de la transition, Michel Kafando, a refait le même exercice qu’avec les OSC à savoir un propos liminaire dans lequel il a fait le bilan à mi-parcours de la transition tant à l’interne qu’à l’externe. Dans l’ensemble, le président du Faso par intérim a trouvé le bilan globalement positif en termes de mise en place des organes de la transition, de relation avec l’extérieur qui s’est normalisée après, dira-t-il, une période d’incompréhension avec certains pays sur la nature du changement intervenu. Sur les élections dont il a estimé que "la période cruciale démarre en ce mois de janvier", il a laissé entendre, avant le début des échanges, sa préférence quant à la façon des les organiser. Il a estimé que pour des raisons budgétaires, il opter pour le principe du couplage de la présidentielle avec les législatives en laissant l’organisation des municipales aux autorités post-transitoires. Sur le vote des Burkinabè de l’étranger, il a fait part à la classe politique de ses appréhensions relatives à sa mise en oeuvre surtout en Côté d’Ivoire où il y a une forte communauté burkinabè et où "on n’a pas forcément des amis".
Son propos liminaire a été suivi directement des échanges à huis clos qui ont pris fin à 13h passées. Au sortir des échanges, certains participants ont déclaré à la presse que beaucoup de sujets et d’inquiétudes liés aux élections ont été mis sur la table. Des propositions d’une bonne organisation ont également été faites lors de cette rencontre qui s’est voulue d’abord une prise de contact de l’avis par exemple de Roch Marc Christian Kaboré, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).

Séni DABO