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Reconversion de 1 000 instituteurs au compte du post-primaire : des candidats recalés protestent
Publié le mardi 6 janvier 2015  |  Le Quotidien




Dans la matinée du lundi 5 janvier 2015, le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a été pris d’assaut par un groupe d’instituteurs. Objectif : exiger leur admission au test de recrutement de 1 000 instituteurs titulaires de diplômes universitaires pour leur reconversion au post-primaire.

Le lundi 5 janvier 2015, une ambiance particulière qui suscitait la curiosité des usagers régnait au ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation. En effet, un groupe d’instituteurs a pris d’assaut le ministère pour exiger leur admission au test de recrutement de 1 000 instituteurs titulaires de diplômes universitaires pour leur reconversion au post-primaire. A en croire ces derniers, dans un rapport introduit en Conseil des ministres, le MENA a sollicité le recrutement, à titre exceptionnel, de 1 000 instituteurs titulaires de diplômes universitaires, en vue de leur reconversion au post-primaire et cela pour combler le déficit du personnel enseignants consécutif à la mise en œuvre du continuum éducatif. Selon les protestataires, dans le rapport introduit en Conseil des ministres, il était dit que le recrutement se fera sur examen minutieux des dossiers. En sa séance du 4 septembre 2014, le Conseil des ministres donnait son quitus. Cependant, le recrutement s’est fait sur concours, le 7 décembre 2014, au grand dam des candidats. Et les résultats étaient sans appel, chaotiques. Car pour le besoin de 1 000, seulement 144 candidats ont été admis. Toute chose qui a entrainé le mécontentement des candidats qui n’ont pas hésité à faire une descente au ministère pour exprimer leur courroux. Après un entretien avec le premier responsable du département de l’Education nationale et ses collaborateurs, rien ne semblait se définir. « Après notre entretien avec le ministre et ses collaborateurs, ils nous ont fait comprendre qu’ils étaient encore plus mécontents que nous. Ils ont dit qu’ils vont instruire les directions régionales de l’Education nationale et de l’Alphabétisation pour qu’elles dressent une nouvelle situation des besoins en personnel afin qu’ils puissent trouver une solution », a relaté Pamoussa Mathieu Sawadogo, au sortir de leur entretien avec le ministre. Pour Pamoussa Mathieu Sawadogo, cette situation n’est pas du tout satisfaisante, car depuis plus de trois mois, les élèves sont laissés à eux-mêmes. « On avait bon espoir que les choses allaient s’arranger et que nous allions regagner les classes pour tenir ces élèves. Maintenant, nous sommes là sans aucune perspective. Il est clair que le besoin n’est pas comblé, car sur 2 500 postes en tout, c’est-à-dire reconversion et concours direct, ils n’ont retenu que 597, c’est-à-dire qu’il y a un manque de plus de 1 000 enseignants. Il est dit à la fonction publique que l’on ne peut plus faire la reconversion sans un concours. Nous avons souhaité qu’on organise un petit concours, mais on nous a fait savoir que cela était coûteux ». Ne sachant pas à quel saint se vouer, les protestataires disent ne pas avoir d’autre choix que d’attendre les points qui seront faits par les DRENA. Approché, le ministère de l’Education nationale et l’Alphabétisation, à travers son directeur des ressources humaines, a effectivement reconnu qu’au départ, il était convenu de faire la reconversion suite à une étude minutieuse des dossiers, comme cela avait été fait en 2010. Cependant, le ministère de la Fonction publique a attiré leur attention pour leur faire comprendre qu’il y avait un vice de forme, pour dire que la reconversion ne suivait pas le mode normal de recrutement dans la fonction publique. « Pour quand même rester dans l’exceptionnalité et satisfaire les besoins, il fallait faire un test sinon, il n’y aurait pas d’équité. Imaginez que l’on va reclasser 1 000 agents de la même manière, c’est vraiment du cadeau pour reprendre l’expression de la fonction publique », a expliqué le directeur des ressources humaines du MENA. Par ailleurs, a rappelé Evariste Sawadogo, au départ, il était prévu le recrutement de 200 instituteurs pour la reconversion et 600 par concours direct, mais avec le taux élevé du succès au CEP, l’effectif a été revu à la hausse, et les diplômés en sociologie, psychologie et en philosophie qui n’étaient pas concernés ont été pris en compte par le recrutement. Au regard de la situation, Evariste Sawadogo a indiqué que la non satisfaction des besoins constitue pour eux un casse-tête. Qu’à cela ne tienne, le directeur des ressource humaine du MENA, a laissé entendre que tout sera mis en œuvre pour qu’au moins chaque établissement puisse avoir un minimum d’enseignants et compter sur la vacation1
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