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Grogne au ministère des infrastructures, du désenclavement et des transports : les agents tiennent mordicus au départ du ministre Diéguimdé
Publié le mardi 6 janvier 2015  |  Le Quotidien
Moumouni
© Autre presse par DR
Moumouni Djiguimdé,Ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports




Les jours se suivent et se ressemblent dans le département du MIDT. Le ministre Moumouni Diéguimdé reste toujours persona non-grata pour les agents dudit ministère qui, renforcés par le soutien du Balai citoyen et de la CGTB ont tenu, une fois de plus un sit-in, ce lundi 5 janvier 2015. Les marchés passés de gré à gré, le séjour de Diéguimdé en prison sont, entre autres, les faits reprochés à l’actuel locataire du département des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports.

Les travailleurs du département des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports persistent et signent. Pas de Moumini Diéguimdé à la tête du département. Ils l’ont encore fait savoir, ce lundi 5 janvier, par un sit-in organisé à quelques encablures de leur département placé sous la surveillance de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS). Des faits contraires à l’esprit de la Charte de la transition sont reprochés à Moumouni Diéguimdé. « Le ministre Diéguimdé est accusé d’être mêlé à des affaires de corruption qui l’ont conduit en prison. De plus, à son arrivée, il a engagé des travaux sans passation de marchés et il a mis les travailleurs en insécurité. C’est pourquoi nous avons demandé son départ », a rappelé, d’entrée, le délégué du personnel, M’Bi Yaméogo. Les manifestants, une trentaine au moment où nous quittions les lieux, disent ne pas comprendre « la sourde oreille du Premier ministre » qui tarde à satisfaire leur revendication. Un comportement qui, foi des manifestants, rompt la confiance placée en lui. « On se pose des questions quant à la confiance que le peuple doit désormais avoir en lui. Lui qui, se permet de nommer à la tête d’un département ministériel, au détriment de la Charte qu’il a signée, une personne de moralité douteuse », a martelé Issa Tapsoba, travailleur au MIDT. A l’occasion de son discours de nouvel an à la nation, le Président du Faso a mentionné l’intransigeance, désormais de l’Etat face aux « manifestations injustifiées ».
De l’avis du délégué du personnel, cette mise en garde ne s’adresse pas à eux dans la mesure où « leur manifestation est justifiée, et que tout le monde a les preuves des agissements du ministre Diéguimdé ». Aussi, a-t-il poursuivi, « Mais si d’aventure le Président du Faso faisait allusion à notre manifestation, nous lui répondons par le message de l’Union d’action syndicale lors de la commémoration du 3 janvier 1966 qui disait, « le Président de la transition doit comprendre que les Burkinabè qui se sont battus pour faire partir le régime Compaoré, ne sont nullement prêts à accepter que ceux qui n’ont rien fait pour être là où ils sont se permettent les mêmes pratiques que ceux du régime déchu et menacent les citoyens honnêtes ». A la question de savoir pourquoi ils n’ont pas commencé à dénoncer le ministre dès les premières heures de la composition du gouvernement concomitamment avec le cas Sagnon du ministère de la Culture et du Tourisme, M’bi Yaméogo est sans équivoque. « Le problème Diéguimdé et le problème Sagnon ont été posés ensemble. Tant qu’on n’avait pas les preuves, il fallait rester prudent. Actuellement, nous avons réuni toutes les preuves qui nous permettent d’exiger son départ. Nous avons l’extrait de jugement du ministre Diéguimdé lors de son emprisonnement, nous avons la preuve des travaux qui sont réalisés de gré à gré, nous avons la preuve de l’insécurité dans laquelle il a mis les agents », s’est-il justifié. Cette grogne, a-t-il soutenu, se poursuivra jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause. Il faut, par ailleurs, noter la présence à cette manifestation, des éléments du Balai citoyen et ceux de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGTB), venus en renfort aux travailleurs du MIDT1
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