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Mouloud 2015 à Ramatoulaye: hygiène et prévention sanitaire et… exploitation minière au centre des prières
Publié le lundi 5 janvier 2015  |  FasoZine




Pour la 93e fois, ils étaient des milliers de fidèles musulmans à converger ce 2 janvier 2015 vers la cité « bénie » de Ramatoulaye, à une vingtaine de kilomètres de Ouahigouya, au nord du Burkina Faso, pour célébrer le Mouloud (12e nuit du 3e mois lunaire), qui marque la naissance du prophète Mahomet. A cette occasion, le Cheick Aboubacar Maïga II, guide spirituel du soufisme, est revenu sur l’exploitation minière dans la localité.

Difficile de se faire une place aux abords de la grande mosquée de Ramatoulaye ce jour saint. Ils sont venus des quatre coins du pays, y compris de la Côte d’Ivoire et d’autres pays de la sous-région, pour rendre grâce à Allah, mais aussi demander les bénédictions du guide. « Le Mouloud, c’est l’occasion pour les musulmans de se remémorer la naissance du prophète afin de glorifier Dieu, le remercier et demander l’extension de l’islam », a précisé le Cheik Souleymane Konfé, vice-président de la Tidiania.

Le thème retenu cette année par les fidèles musulmans de Ramatoulaye à l’occasion du Mouloud est « l’hygiène et la prévention sanitaire, des actes de civilisation dans l’Islam ». Cette thématique retenue par le guide « est plus que d’actualité, au regard de la maladie à virus Ebola qui sévit dans certains pays de la sous-région », estime le Cheick Aboubacar Maïga II. Dans les différentes prières et messages adressés aux fidèles, le guide a fait savoir que la promotion de la propreté est une recommandation forte du prophète qui a dit « la pureté est la moitié de la foi ».

Sur l’exploitation minière dans la localité
A l’occasion de ce 93e Mouloud, la question de l’exploitation minière, (un sujet qui a marqué la vie de la commune de Namissiguima et la cité sainte de Ramatoulaye ces derniers temps), a été évoquée. « La réaction de la population de Namissiguima ces derniers jours n’est ni un défi à l’autorité, ni une opposition à l’exploitation de l’or dans la région, mais plutôt d’une gestion de patrimoine à sauvegarder, de la santé et la sécurité des citoyens à défendre et à préserver, et là-dessus, la population s’oppose à l’exploitation du site nommé Rambo », ont expliqué les leaders religieux.

Selon eux, la population de cette cité sainte est connue pour son pacifisme et son sens de la retenue, conformément aux enseignements de l’islam. Mais pour ce qui est de l’exploitation de l’or dans ce village, ils estiment que cela ne cadre pas avec la réalité du terrain. « Nous prions que cette question d’or puisse trouver une solution pour la paix et la quiétude des populations », a insisté le Cheick Aboubacar Maïga II.
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