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Commission nationale des droits de l’homme : à l’écoute des partenaires
Publié le lundi 5 janvier 2015  |  Sidwaya




La deuxième rencontre d’échanges entre la Commission nationale des droits humains (CNDH) et ses partenaires de la société civile a eu lieu, le lundi 29 décembre 2014 à Kombissiri, dans la province du Bazèga.

La Commission nationale des droits humains (CNDH) entend renforcer sa collaboration avec ses partenaires, les organisations de la société civile. Pour la seconde fois, le président de la CNDH, Célestin Lokré Samandoulougou et ses collaborateurs ont échangé, le lundi 29 décembre 2014 à Kombissiri, avec des responsables d’associations œuvrant dans la promotion et la protection des droits de l’homme. Au cours de cette rencontre se voulant «constructive » et « instructive », les participants ont mené des réflexions autour des questions de droits humains. Il ont essentiellement abordé les enjeux de la chefferie traditionnelle au Burkina et le rôle de la société civile dans la protection des droits humains, dans le processus d’abolition de la peine de mort et dans la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits économiques et socioculturels (PIDESC). Le sujet relatif à la chefferie traditionnelle a été développé par le maître de conférences en littérature orale africaine à l’Université de Ouagadougou, Pr. Albert Ouédraogo. Comme il le défend constamment, celui-ci a souligné la nécessité d’accorder un statut aux chefs coutumiers. Ils pourraient jouer un rôle consultatif dans un Sénat ou intégrer les conseils municipaux, foi de l’universitaire. Pour lui, les dépositaires de la tradition ne sont pas associés au processus de démocratisation, malgré les avancées enregistrées. Un démarche qui comporte des risques, à écouter le Pr. Albert Ouédraogo. « Le Mogho Naaba risque de se présenter un jour à l’élection présidentielle si cette question n’est pas réglée”. a –t-il fait remarquer.


La constitutionnalisation, le vœu cher de la CNDH


Du rôle de la société civile dans la protection des droits humains, il en a été question lors de la rencontre de Kombissiri. Cette thématique a été l’affaire d’un membre de la CNDH, en l’occurrence, Siaka Coulibaly, qui a éclairé la lanterne des participants sur ce point. Celui-ci a levé un coin de voile des catégories de droits humains et le rôle de la société civile dans la promotion et la protection desdits droits. Le rôle de la société civile, à son avis, consiste à dénoncer les violations des droits et surtout, d’assister les victimes de violations. La rencontre de Kombissiri a surtout permis à la CNDH de faire une fois de plus connaître ses missions à ses interlocuteurs privilégiés. Le président de la Commission, Célestin Lokré Samandoulougou, a saisi l’occasion, pour remercier la coopération japonaise, qui a permis à la CNDH d’avoir de la visibilité et de connaître une évolution structurelle en 2014. « Nous étions dans une certaine léthargie, car régis par un décret. Maintenant, nous sommes régis par une loi. C’est une institution bien structurée, mais qui malheureusement n’est pas financièrement soutenue », a-t-il relevé. Pour ce faire, la CNDH, selon son premier responsable, nourrit des ambitions à même de consolider les acquis de la structure en 2015. Il s’agit de l’élaboration d’un plan d’actions et d’un plan stratégique visant à rendre la CNDH plus opérationnelle sur le terrain. Mais le plus important, aux yeux de M. Samandoulogou, serait que la commission soit constitutionnalisée. Ce qui pourrait changer positivement son destin. Pour le reste, la CNDH prévoit remettre son rapport d’activités au président du Faso en fin mars 2015.

Kader Patrick KARANTAO
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