Confédération nationale des travailleurs du Burkina : Augustin Blaise Hien démis de ses fonctions de secrétaire général #aOuaga

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Confédération nationale des travailleurs du Burkina : Augustin Blaise Hien démis de ses fonctions de secrétaire général

Publié le lundi 5 janvier 2015 | Le Quotidien

© aOuaga.com par G.S
Education : syndicats et OSC marchent pour une école populaire
Mercredi 29 octobre 2014. Ouagadougou. La Coalition contre la vie chère (CCVC) a organisé une marche suivie de meeting dans le cadre de sa campagne pour une éducation démocratique et populaire. Photo : Augustin Blaise Hien, secrétaire général de la Confédération nationale du travail du Burkina (CNTB)

Les secrétaires généraux des syndicats nationaux professionnels et des Fédérations syndicales professionnelles et des Fédérations Syndicales Professionnelles affiliés à la Confédération nationale des Travailleurs du Burkina (CNTB) ont tenu une assemblée générale, le vendredi 2 janvier 2015, au siège de la CNTB, à Ouagadougou. Cette assemblée générale avait pour objectif de démettre Augustin Blaise Hien de ses fonctions de secrétaire général confédéral et de dissoudre le Bureau exécutif de la CNTB pour compter du 2 janvier 2015
Les 30 et 31 octobre 2014, une insurrection populaire victorieuse a abouti au renversement du pouvoir de la IVe République avec la démission et la fuite de Blaise Compaoré. Cette révolution du peuple s’est déroulée sans la participation du mouvement syndical burkinabè. Pourquoi cela ? Comment est-on arrivé à cette situation ? A quel jeu jouaient certains leaders syndicaux en ce moment historique de notre pays ? Ce sont autant de questionnements que se posent les travailleuses et travailleurs du Burkina Faso et plus particulièrement les militantes et militants de la Confédération nationale des Travailleurs du Burkina (CNTB). Afin d’apporter des réponses à ces différentes questions, les Secrétaires généraux des syndicats nationaux Professionnels et des Fédérations Syndicales Professionnelles affiliés à la CNTB, ont décidé de prendre leurs responsabilités en organisant une assemblée générale, le vendredi 2 janvier au sein de ladite structure. Il s’est agi pour eux de manifester leur mécontentement face au comportement non interventionniste du secrétaire général de la CNTB, Augustin Blaise Hien avant, pendant et après l’insurrection populaire. Ils lui reprochent particulièrement d’avoir usé de sa position de secrétaire général confédéral pour faire bloquer le débat tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la CNTB. « Augustin Blaise était un des patrons de ce blocage » a ajouté le secrétaire général des syndicats nationaux des enseignants du Burkina, Soumaila Lingani. En sus, ils ont fait savoir qu’il a fait partie d’un groupe de lobbying au niveau de la Bourse du travail de Ouagadougou, à refuser l’inscription de ces points à une réunion de l’Unité d’action syndicale (UAS) en menaçant de se retirer des activités communes des centrales syndicales et des syndicats autonomes. « Ce sont eux qui, lors d’une réunion de l’Unité d’action syndicale (UAS), regroupant les centrales syndicales, de notre pays et les syndicats autonomes ont lancé le mot d’ordre disant que si ces points étaient inscrits à l’ordre du jour de la réunion, ils allaient quitter et saboter les activités communes des centrales syndicales » a soutenu Soumaila Lingani.

Avec la participation de certains membres du bureau exécutif

Selon le secrétaire général des syndicats nationaux des enseignants du Burkina Soumaila Lingani, Augustin Blaise Hien a été appuyé par certains membres du Bureau exécutif. « Il ne manquait pas de dire à qui veut l’écouter qu’il demeure politique avant d’être syndicaliste, qu’il a été CDR à l’université et qu’il avait combattu les organisations syndicales estudiantines. Il abordait fièrement sa tunique CDP en disant que personne ne pouvait l’amener à prendre des positions syndicales qui allaient nuire au régime de Blaise Compaoré et en taxant certains responsables de la CNTB d’être des communistes ou du CFOP » a-t-il laissé entendre. Par ailleurs, il a rappelé que la CNTB sera dirigée par un bureau opérationnel consensuel jusqu’à son prochain congrès.

Par Ramatou OUEDRAOGO
(Stagiaire)