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Situation nationale : le Bloc 21 contre «La gouvernance de la rue»
Publié le dimanche 4 janvier 2015  |  FasoZine
Lutte
© aOuaga.com par Séni Dabo
Lutte contre le référendum : le CAR se dit menacé
Mercredi 3 septembre 2014. Ouagadougou. Les responsables du Collectif anti-référendum (CAR) au Faso ont animé une conférence de presse pour faire part des menaces, des intimidations et d`agressions dont sont victimes certains de leurs militants dans la capitale. Photo : Hervé Ouattara, président du CAR




Le Bloc 21, ensemble de coalitions et des mouvements à la base de la désobéissance ayant conduit au départ du président Blaise Compaoré, a tenu un point de presse ce samedi 3 janvier 2015 à Ouagadougou. Objectif : « lancer un message au gouvernement de transition, à la population et à la communauté internationale ». Selon Hervé Ouattara, le président du Collectif anti référendum (CAR), le Bloc 21 dit ne « plus accepter la tentative de « ruecratie » dans notre pays (gouvernement de la rue) ».

Cette sortie de la coalition était axée sur trois principaux points. Il s’agissait d’abord de dénoncer les formes de manifestations et contestations tous azimuts observées dans les quatre coins du pays. Pour Hervé Ouattara, porte-parole du Bloc 21, même si ces revendications sont fondées et constituent « l’expression de la liberté démocratique tant recherchée par notre combat commun », il n’en demeure pas moins que la forme est non respectueuse des lois et règlements du Burkina Faso.

« Cependant, dans la forme de ces manifestation et dénonciations, nous déplorons le fait que l’Etat de droit et les lois en vigueur dans notre cher pays ne sont pas respectés. Si nous avons fait assez de sacrifices pour chasser le président Blaise Compaoré, c’est que nous déplorions l’absence d’Etat de droit, l’injustice et le non respect des principes démocratiques. Il n’est pas donc acceptable que certains veulent, dans le non-respect de la règlementation en vigueur, dicter leurs propres lois à l’Etat », dira en substance M. Ouattara.

Manipulations de l’ombre
Les leaders du Bloc 21 ont donc saisi l’occasion pour interpeller syndicats, associations et partis politiques à se conformer au respect des lois et réglementations dans le cadre de leurs manifestations. « Si nous avons récusé le régime Compaoré ce n’est pas pour installer le désordre dans notre pays », ont-ils précisé.

Le deuxième point de la conférence de presse était de mettre en garde certaines personnes de l’ancienne administration Compaoré qui « financeraient et manipuleraient les différentes manifestions dans l’optique de déstabiliser la transition démocratique en cours ». A ce sujet, le Bloc 21 s’est voulu on ne peut plus clair : « A ces déstabilisateurs nous disons: très bientôt le peuple vous démasquera et vous rejoindrez votre mentor Blaise Compaoré. Nous n’allons jamais cautionner les manipulations de l’ombre pour déstabiliser la transition démocratique en cours ».

Le troisième point est une invite adressée au gouvernement de transition et à la Communauté internationale. A l’exécutif, il est demandé de prendre toutes les mesures possibles et idoines pour unifier l’armée nationale burkinabè. « Un pays qui se veut responsable ne saurait en son sein avoir deux armées. Cette unification est pour le bien de nos vaillant soldats d’une part et pour notre pays d’autre part », précisera Hervé Ouattara, le porte-parole du Bloc 21, par ailleurs président du groupe parlementaire des organisations de la société civile au Conseil national de la transition (CNT). A la communauté internationale, il est demandé de soutenir le gouvernement de transition dans cet élan.

Train de vie l’Etat
Avant de terminer, les animateurs du Bloc 21 ont demandé aux populations de laisser travailler le gouvernement car dix mois c’est « très peu par rapport aux tâches à exécuter». Hervé Ouattara a également indiqué que leur mouvement demandera incessamment une audience au Premier ministre et au président du CNT afin d’échanger sur le train de vie l’Etat et l’affaire Moumouni Dieguimdé, le ministre contesté des Transports.

Notons que le Bloc du 21 octobre est composé d’une vingtaine de mouvements dont le M21, le Collectif Anti-référendum, le Collectif tous unis pour le soutien de la transition, le Mouvement Brassard Noir, le Réseau d’action pour le développement et le Mouvement ça suffit.

Dimitri Kaboré
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