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Face aux critiques, EBOMAF renonce à convoyer 50 journalistes burkinabè à la CAN 2015

Publié le mercredi 31 decembre 2014 | AIB

© Autre presse par DR
La société burkinabè de génie civil, EBOMAF, a obtenu le lot 1 des travaux de réhabilitation de la route Parakou-Djougou au Bénin d`un montant de 31,704 milliards de F CFA. Photo : Mahamoudou Bonkoungou, PDG d`EBOMAF

Ouagadougou- Le PDG du groupe EBOMAF (BTP), Mahamadou Bonkoungou a renoncé lundi à convoyer 50 journalistes burkinabè à la CAN 2015, après des polémiques au sein des rédactions sur son intention.

«Le PDG, Mahamadou Bonkoungou, a sagement décidé de renoncer, à compter du lundi 29 décembre 2014, à son soutien pour l’envoi de cinquante journalistes à Bata en Guinée Equatoriale», indique un communiqué de presse de la direction de la communication d’EBOMAF parvenu à l’AIB.

Selon la même source, «la décision de M. Bonkoungou de renoncer maintenant au financement dudit voyage s’inscrit dans le souci de mettre un terme aux mésententes et aux incompréhensions afin de créer un climat de sérénité au sein des animateurs de la presse sportive et des acteurs du football national».

Mahamadou Bonkoungou a accédé le 11 décembre 2014 à Dédougou (Sud-ouest), à la requête de journalistes sportifs burkinabè, qui lui ont demandé son appui afin de pouvoir se rendre à la CAN 2015, prévue en Guinée Equatoriale.

Mais le geste du richissime opérateur économique a été diversement apprécié au sein de la presse sportive et sur les réseaux sociaux.

L’Association des journalistes du Burkina qui rappelle que «la prérogative de solliciter des prises en charge pour la couverture d’événements comme la CAN appartient à l’organe de presse et à la personne dûment mandatée», estime par conséquent que, «même supposé dénué d’arrière-pensées, un tel geste ne saurait être conciliable avec l’éthique et la déontologie du métier de journaliste».

«Les différentes réactions dans la presse et sur les réseaux sociaux ainsi que des déclarations émanant d’organisations socioprofessionnelles de journalistes viennent jeter l’anathème sur un acte patriotique et un soutien désintéressé au point de souiller l’image du donateur et de son entreprise», poursuit le communiqué.

L’entreprise qui a également offert le 11 décembre dernier, un chèque de 200 millions de FCFA à la Fédération burkinabè de football (FBF), a pourtant «réaffirmé sa disponibilité à toujours soutenir les Etalons et l’ensemble des acteurs du monde des sports par quels que appuis que ce soit pour peu que ceux-ci soient sollicités dans la concertation et se réalisent dans une atmosphère de compréhension et de respect mutuels».
TAA/SS