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L’insurrection populaire et le départ de Compaoré ont marqué l’année au Burkina
Publié le lundi 29 decembre 2014  |  Agence de Presse Africaine
Manifestations
© Autre presse par DR
Manifestations dans les rues de Ouagadougou
Vendredi 24 octobre 2014. Ouagadougou. La capitale burkinabè est le théâtre de manifestations de rue dues à la colère de manifestants opposés à la tenue d’un référendum constitutionnel qui permettrait à Blaise Compaoré de rester toujours au pouvoir




L’insurrection populaire des 30 et 31 octobre derniers, ayant entraîné la démission de Blaise Compaoré, après 27 ans de pouvoir constitue, incontestablement, l’évènement politique majeur de l’année 2014 au Burkina Faso.

Il a fallu deux jours de soulèvement populaire pour chasser Blaise Compaoré du pouvoir où il était arrivé le 15 octobre 1997 et le contraindre à l'exil en Côte d'Ivoire.

Le soulèvement populaire est consécutif à la volonté de l'ex-président du Faso de vouloir modifier la constitution du pays en vue de se maintenir au pouvoir, alors que son mandat s'achevait en 2015.

La colère du peuple burkinabè a atteint son paroxysme lorsque Blaise Compaoré et ses partisans ont voulu passer par la voie parlementaire pour modifier l'article 37 de la constitution, limitant le nombre de mandats présidentiels à deux.

Le vote qui devait avoir lieu le jeudi 30 octobre à 10 heures à l'Assemblée nationale, n'a finalement pas eu lieu parce qu'à quelques minutes de l'ouverture de la session, des manifestants, visiblement déterminés, ont pris d'assaut l'hémicycle.

Les députés qui s'y trouvaient ont juste eu le temps de fuir avant que le peuple en colère ne mette le feu au siège de l'Assemblée nationale.

Le même soir, Blaise Compaoré fait un discours dans lequel il dit avoir compris le message du peuple burkinabè, décide de retirer le projet de loi et dissous l'Assemblée nationale.

Cela n'a pas suffit pour baisser la colère des manifestants car le lendemain, très tôt, toutes les composantes de la société burkinabè sont ressorties massivement dans les rues de la capitale, pour demander le départ de Blaise Compaoré, accusé d'avoir fait tuer des manifestants la veille.

Ainsi, le vendredi 31 octobre, aux environs de 11 heures, le président Compaoré est contraint d'annoncer sa démission, alors qu'une foule nombreuse se dirigeait vers le palais présidentiel, au sud de Ouagadougou, pour le déloger.

La nouvelle de sa démission est accueillie avec euphorie, dans les rues et à la Place de la Nation de Ouagadougou, ainsi que dans plusieurs localités du pays.

Ensuite, est intervenue une période de transition dirigée durant plus de deux semaines par le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, précédemment adjoint du commandement du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

Pendant ce temps, les représentants des différentes composantes de la société burkinabè (partis politiques, armée, société civile, autorités coutumières et religieuses) ont élaboré une charte de la transition qui a permis d'avoir des organes de transition civile, conformément à l'exigence du peuple et de la communauté internationale.

Grâce à cette charte signée le 16 novembre, le diplomate Michel Kafando a été désigné président de la transition au Burkina Faso pour un mandat d'une année.
Quant à Isaac Zida, il est rappelé pour occuper le poste de Premier ministre d'un gouvernement de transition de 27 membres dont la composition a été rendue publique le 23 nombre.

Le Conseil national de transition (CNT) de 90 membres a aussi vu le jour et est en marche, avec à sa tête le journaliste Sherrif Sy.

Tous ces organes ont un mandat qui prend fin en novembre 2015. Leur mission principale est d'organiser les futures élections démocratiques, libres et transparentes au Burkina Faso.


ALK/cat/APA
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