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Le fait d’avoir été interpellé n’empêche pas d’être utile
Publié le lundi 29 decembre 2014  |  Sidwaya
Moumouni
© Autre presse par DR
Moumouni Djiguimdé,Ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports




Suite aux manifestations de certains agents du ministère des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports pour réclamer le départ de leur ministre du gouvernement, l’intéressé, Moumouni Diéguimdé a convié la presse pour clarifier la situation, le dimanche 28 décembre 2014, à Ouagadougou.

Le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, Moumouni Diéguimdé a rencontré la presse hier, dimanche 28 décembre 2014, à Ouagadougou, pour s’expliquer sur un certain nombre d’incriminations le concernant. Point par point, M. Diéguimdé a expliqué les faits qui lui sont reprochés. Pour ce qui est de l’information selon laquelle l’intéressé aurait fait la prison aux Etats-Unis d’Amérique, il a déclaré avoir été contacté pour un achat d’avion par un certain Cissoko Babani de nationalité malienne. Ce dernier voulait acquérir l’avion au compte d’une compagnie dénommée Air Dabia. M. Diéguimdé qui officiait aux Etats-Unis dans le milieu de l’aéronautique, a confié que grâce à son intervention, le prix de l’avion a été ramené de 17 millions de dollars US à 2, 4 millions de dollars US. Moumouni Diéguimdé a affirmé que deux ans après la vente de l’avion, il a été contacté par un secrétaire de M. Cissoko qui lui a dit ceci : « On nous a présenté deux hélicos démilitarisés enregistrés par la fédération de l’aviation civile américaine, on demande votre aide. » Le ministre a déclaré s’être rendu sur place avec son avocat pour apporter son soutien au secrétaire de M. Cissoko. Après analyse du dossier de vente des hélicos, il a affirmé avoir fait savoir au secrétaire de M. Cissoko que le dossier n’était pas correct. Il a indiqué que c’est suite à cette affaire dont il s’était retiré qu’il a été appelé un jour pour lui faire savoir qu’il était mêlé à un complot de faire partir des avions militaires américains hors du territoire, sans le certificat d’exportation. C’est ainsi qu’il a été interpellé, mais l’histoire n’est pas allé en justice. « C’était une humiliation certes, cela m’a vraiment blessé, mais ça n’a pas été en justice, à l’écouter. Un avion ne peut être à la fois militaire et être vendu par un particulier, avec un cachet de certification de navigabilité de l’administration fédérale de l’aviation américaine », a t-il argué. Après cet indicent, M. Diéguimdé a précisé vaquer à ses occupations sans être inquiété.


Immatriculations d’aéronefs du Hadj 2010


Concernant les prétendues immatriculations d’aéronefs au compte du Hadj 2010, le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports a invité l’administrateur de STMB tours, Mahamadi Ouédraogo à donner un éclaircissement sur la question. Pour lui, il n’y a jamais eu d’immatriculation frauduleuse d’aéronefs en 2010, puisqu’il était impliqué dans la gestion du Hadj de 2007 à 2011. « Celui qui pense ou qui a les preuves que pendant le hadj 2010, STMB tours a, en complicité avec le ministre, immatriculé frauduleusement un aéronef pour transporter les pèlerins, qu’il nous apporte les preuves », a-t-il lancé.


Marchés de gré à gré


Pour lui, l’organisation du hadj est précédée d’un lancement d’appel d’offres auquel STMB tours postule. C’est ainsi qu’en 2010, STMB tours a organisé le convoi de pèlerins à travers un contrat avec la compagnie de transport aérien Ethiopian Air line. Et de poursuivre que l’avion affrété à l’occasion par Ethiopian Air Line se trouvait à Atlanta aux Etats-unis. Il a ajouté s’y être rendu en compagnie, de deux inspecteurs de l’aviation civile burkinabè pour inspecter l’avion en question. Le directeur général de l’aviation civile, Abel Sawadogo a, lui aussi confirmé qu’il n’y a pas eu d’immatriculations frauduleuses d’aéronefs en 2010
L’autre accusation portant sur les marchés de réfection de voies et d’aménagement du parking central que le ministre aurait cédés de gré à gré à des entreprises à plus d’un milliard de F CFA, ce sont respectivement deux collaborateurs du ministre qui ont apporté un démenti. Il s’est agi du directeur général des ouvrages d’art, Issa Nana et celui de l’entretien routier, Luc Adama Sorgho. Pour les deux intervenants, il n’y a pas eu de passation de marchés relative aux travaux dont il est question. Selon eux, pour des questions d’urgence et de sécurité de certaines autorités de la transition, les travaux ont été entrepris en attendant le processus normal. Pour le directeur général des ouvrages d’art, le coût des travaux serait d’environ 681 millions de F CFA au lieu de plus d’un milliard comme dit par certains. A l’en croire, le ministre Diéguemdé n’était pas encore informé du coût des travaux.
L’autre accusation portant sur l’appartenance de M. Diéguemdé au parti Alliance pour la démocratie et la fédération/ Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) a été clarifiée par l’intéressé lui-même. Il a reconnu a voir été contacté en 2008 par le président du parti, Gilbert Noël Ouédraogo pour militer dans son parti lorsqu’il était en service en Afrique du Sud. Il a reconnu avoir pris part aux élections de 2012, mais n’a pas été élu et a souligné s’être retiré du parti depuis lors.


Pas question de démissionner


Avec tous les remous que suscite votre nomination, n’est-il pas opportun de démissionner? M. Diéguemdé a répondu par la négative. Pour lui, le fait d’avoir été interpelé aux Etats-Unis ne l’empêche pas d’être utile à son pays. De son avis, l’essentiel est de tirer des leçons de ses défaites pour mieux affronter les défis. Il a décliné les priorités qu’il entend résoudre au sein de son département. Ce sont, entre autres, la réussite nécessaire des réformes, le repérage des travers du ministère et l’étude de la performance technique et administrative du département.
Le ministre Diéguemdé a conclu en affirmant qu’il apprécie positivement le rôle que joue la presse et qu’il n’a aucune animosité à l’encontre de ceux qui ont été virulents à son endroit.


Gabriel SAMA
Karim BADOLO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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