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Burkina Faso : la société civile demande l’érection d’un musée sur les ruines de l’Assemblée nationale
Publié le dimanche 28 decembre 2014  |  Xinhua
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Modification de l`article 37 : la rue manifeste violemment à Ouaga
Vendredi 31 octobre 2014. Ouagadougou. Des milliers de manifestants se sont opposés à l`examen du projet de loi modificatif de la Constitution en incendiant l`Assemblée nationale, des sièges de partis de la majorité présidentielle et des domiciles de proches du pouvoir.




Un collège d’une douzaine de personnalités de la société civile burkinabè, a plaidé samedi pour l’érection d’un musée sur les ruines de l’Assemblée nationale, saccagée et incendiée lors de la révolte populaire de fin octobre.

"Un complexe intégré comportant un nouveau siège de l’Assemblée nationale et l’érection d’un musée sur les ruines du parlement assiégé symboliserait le passage de l’ancien régime au Renouveau démocratique revendiqué par le peuple", a déclaré le président du comité d’incitative, le Pr Luc Marius Ibriga, au cours d’une conférence de presse.

Selon lui, l’initiative vise à marquer la démocratie burkinabè en renouveau, à en cimenter la légitimité dans le financement populaire de la construction du musée et à frapper la conscience des populations, des politiques et des dirigeants actuels et futurs.

Les responsables du projet ont mis en place deux modalités de financement. Il s’agit, entre autres, d’une quête populaire d’ envergure nationale et un effort des gouvernants et des institutions publiques.

Le 30 octobre dernier, alors que le parlement s’apprêtait à voter une loi pour modifier la Constitution, afin de permettre à Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, de briguer un nouveau mandat en 2015, des milliers de manifestants ont mis à sac les locaux de l’Assemblée nationale.

"C’est une manière pour faire comprendre aux parlementaires que les lois qu’ils votent doivent être en faveur des populations", a commenté M. Ibriga, par ailleurs, à la tête de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE).

La construction du musée de l’insurrection et du nouvel hémicycle est "un devoir de mémoire", car cela témoigne que nous n’ avons pas oublié les martyrs du soulèvement, a, pour sa part, indiqué Anne Konaté, diplomate à la retraite et membre du comité.

Pour le magistrat Chrysogone Zougmoré, il s’agit de "laisser des éléments de preuve aux générations futures". Une fois l’ Assemblée nationale reconstruit, les députés qui y siègeront " auront à l’idée que le peuple est désormais mûr et qu’il faut travailler de concert avec lui", a prédit, le Dr Ra-Sablga Seydou Ouédraogo, économiste-chercheur.

Un gouvernement de transition d’une durée d’un an dirigé par un duo civilo-militaire composé du diplomate Michel Kafando comme président de la transition et du lieutenant-colonel, Isaac Zida, Premier ministre doit conduire le Burkina Faso vers des élections libres et transparentes d’ici à novembre 2015. F
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