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Auguste Denise Barry à propos de la suspension du CDP et de l’ADF/RDA:« Il s’agit moins pour les deux partis d’activités antérieures aux 30 et 31 octobre que d’activités menaçant la sécurité du pays »
Publié le samedi 27 decembre 2014  |  Le Pays
Gouvernement
© aOuaga.com par G.S
Gouvernement de transition : premier Conseil des ministres de prise de contact
Lundi 24 novembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Les membres du gouvernement de transition se sont retrouvés, au lendemain de leur nomination, pour le premier Conseil des ministres de prise de contact. Photo : Auguste Denise Barry, ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité




Ils étaient quatre ministres du gouvernement de transition à avoir animé le tout premier numéro de l’émission « Face à la presse », le 24 décembre 2014. Eux, ce sont les ministres Frédéric A. K Nikiéma de la Communication, chargé des relations avec les organes de la Transition, porte-parole du gouvernement, Auguste Denise Barry de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS), Hyppolite Dah de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat (MICA) et Réné Bagoro de l’Habitat et de l’urbanisme (MHU). La suspension du CDP, de l’ADF/RDA et de la FEDAP/BC, la question de la sécurité intérieure, la « récupération » de la Société de construction et de gestion immobilière (SOCOGIB), l’érection de l’ex-camp fonctionnaire en parking, la pénurie du gaz, la désignation très prochaine du nouveau directeur de la Télévision nationale, ont été entre autres, les points qui ont été abordés lors du tête-à-tête entre la presse et les ministres.
C’est le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Frédéric Nikiéma, qui a ouvert le bal du tout premier numéro de l’émission « Face à la presse », le 24 décembre 2014. D’entrée de jeu, il a fait savoir que l’émission, qui se veut mensuelle, est le rendez-vous des organes de la Transition avec la presse. Du reste, elle peut être organisée en fonction de l’actualité et de l’urgence de la situation, pour permettre d’échanger avec les différents acteurs. Aussi, a-t-il relevé, elle ne sera pas animée que par les seuls ministres, mais par tous les organes de la transition. Ainsi, des responsables d’institutions telles l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat (ASCE) ou la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ou encore le Conseil national de transition (CNT) etc., viendront échanger avec la presse, en vue d’informer l’opinion. Ayant planté ainsi le décor, il a fait le bilan de la mise en œuvre de la transition, un mois après. De l’avis du porte-parole du gouvernement, les résultats déjà acquis sont réconfortants, dans la mesure où l’on a assisté à la stabilisation des institutions avec la mise en place de la Présidence de la transition occupée par un civil, la nomination d’un Premier ministre ainsi que la mise en place d’un gouvernement qui tient les sessions du Conseil des ministres, du Conseil national de la transition (CNT) qui fonctionne bien, à l’inhumation des martyrs, à la reconquête de la confiance et de l’estime des partenaires et pays amis, à la célébration réussie malgré un contexte difficile du 11-Décembre à Dédougou, etc. Sans oublier que le gouvernement a annoncé une batterie de priorités dans le cadre de la transition. « Vous conviendrez avec nous qu’il s’agit d’un résultat appréciable, vu les circonstances et au regard de la situation que nous avons connue », a déclaré le ministre de la Communication. Interpellé sur la désignation du Directeur général de la Télévision nationale qui tarde à venir, Frédéric Nikiéma a laissé entendre que le processus a été entamé depuis deux semaines et, étant donné que c’est un appel à candidatures, il fallait prendre en compte un certain nombre d’éléments. Ce qui a valu un recadrage du processus et le ministre de rassurer : «si tout se passe bien, d’ici la semaine prochaine, on pourra avoir le nouveau DG… ».
95% des ministres ont déclaré leurs biens
Qu’en est-il de la déclaration des biens du président et des membres du gouvernement ? « Au moins 95% des membres du gouvernement ont pu faire cette déclaration de biens. Il y a quelques-uns qui n’ont pas encore fini la procédure, mais je pense que d’ici la fin de la semaine, tout doit rentrer dans l’ordre », a répondu le ministre Nikiéma.
Quant au ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS), Auguste Denise Barry, il est revenu sur les raisons qui ont prévalu à la suspension du CDP, de l’ADF/RDA et de la FEDAP/BC. Pour lui, l’opportunité des arrêtés est avérée et juste. « Il s’agit moins pour les deux partis d’activités antérieures aux événements des 30 et 31 octobre que d’activités menaçant la sécurité du pays. De ce point de vue, nous avons pris des dispositions pour éviter que la stabilité que nous sommes en train de constater ne soit pas remise en cause par quelque acte que ce soit », a indiqué le MATDS. A la question de savoir le sort réservé aux partis qui soutenaient le régime déchu, dans sa volonté de modifier l’article 37, le ministre a été on ne peut plus clair : « ces partis ne sont pas concernés pour l’instant parce que leurs activités d’aujourd’hui ne sont pas incompatibles avec la préservation de la stabilité de la sécurité nationale. Maintenant, une autre question sera à postériori de traiter la question liée à cette initiative qui a amené notre pays à frôler le chaos… Il y a une commission chargée de la réconciliation nationale et des réformes, logée au sein du Premier ministère et qui aura des sous-commissions, qui va traiter de la question. A ce moment, la responsabilité des uns et des autres sera située et les dispositions appropriées pourront être envisagées, au regard de ce que chacun a pu faire avant l’insurrection populaire». Concernant la question des lotissements, le MATDS a informé qu’un audit va être commandité sur la gestion des mairies, et entre autres le volet lotissement va être passé au peigne fin.

La question de la Société de construction et de gestion immobilière (SOCOGIB) n’a pas été en reste au cours des échanges. A ce sujet, le ministre de l’Habitat et de l’urbanisme (MHU), René Bagoro, a tenu à éclaircir certaines zones d’ombres. Selon lui, il ne s’agit pas de nationaliser ladite société, mais de la récupérer au cas où elle n’aurait pas respectée les règles en matière de privatisation. « Si nous nous rendons compte que le peuple a été brimé au profit d’un seul individu ou de quelques individus, nous allons engager des procédures conformément aux textes du Burkina Faso et conformément aux standards internationaux pour récupérer ces sociétés », a déclaré le MHU avant d’ajouter que les sociétés qui vont être récupérées ne seront pas forcément gérées par l’Etat. Elles pourront être rétrocédées à des particuliers, en respectant les procédures. Concernant l’érection de l’ex-camp fonctionnaire en parking communal, le ministre Bagoro a expliqué que c’est un espace d’1,5 ha situé côté Nord de la Cathédrale de Ouagadougou, de la dans la zone ZACA. « Son plan initial d’aménagement qui devait coûter 2 milliards de FCFA, y avait effectivement prévu un parking paysager. Les investisseurs ne s’étant pas bousculés, l’espace est resté vide, suscitant des convoitises à tous les niveaux. Selon les informations en notre possession, des personnalités proches de l’ancien régime avaient de l’ambition et même des velléités d’annexion de cet espace. Nous allons restituer cet espace à sa destination initiale. Son aménagement est déjà en cours pour en faire un parking communal qui va résoudre les problèmes de stationnement… », a confié le ministre. Par ailleurs, il a rassuré qu’un texte sera élaboré, en vue de fixer les prix des loyers pour freiner les surenchères.
Interpellé sur la pénurie du gaz constatée ces derniers temps, le Ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat (MICA), Hyppolite Dah, a fait savoir qu’ « au niveau de la Nationale des hydrocarbures, SONABHY, il n’y a pas de problème de disponibilité… Actuellement, le problème qui se pose se trouve au niveau du remplissage des bouteilles ». A l’en croire, des actions sont en vue pour juguler le problème.


Colette DRABO
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