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(Bilan 2014) L’épidémie d’Ebola n’est toujours pas sous contrôle, selon l’ONU
Publié le jeudi 25 decembre 2014  |  Xinhua
David
© Autre presse par DR
David Nabarro,Coordonnateur du système des Nations Unies pour la maladie à virus Ebola




Malgré les progrès réalisés dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola qui touche une grande partie de l’Afrique de l’Ouest, l’épidémie n’est pas encore sous contrôle, a déclaré un haut responsable de l’ONU.
David Nabarro, envoyé spécial pour la coordination des affaires de la Mission des Nations unies pour l’action d’urgence contre Ebola (MINUAUCE), a déclaré à Xinhua dans une interview récente que les chaînes de transmission ne sont pas totalement connues dans l’ouest de la Sierra Leone et dans certaines régions de la Guinée, tandis qu’au Liberia, la situation est en grande partie sous contrôle.
Depuis le début de son mandat en septembre, M. Nabarro a constaté une diminution du nombre de cas d’Ebola dans l’est de la Sierra Leone, tandis que dans la Guinée voisine, il y a eu une recrudescence des cas d’Ebola.
Il a précisé que la recrudescence de l’épidémie a eu lieu à Freetown, capitale de la Sierra Leone, ainsi qu’à Porto Loko et dans le district de Bombali.
"Actuellement, dans ces régions, nous voyons l’apparition de nouveaux cas (...) et nous ne les voyons pas toujours venir de chaînes de transmission connues et donc ce que nous devons faire maintenant, c’est un travail de détective", a-t-il ajouté.
Il s’agit de trouver les personnes qui sont infectées, identifier leurs contacts et les encourager à rester isolés de sorte qu’ils puissent être surveillés et recevoir un traitement, a noté M. Nabarro.
Selon les estimations, il faudra environ six à huit semaines pour que la situation soit sous contrôle dans l’ouest de la Sierra Leone, et un peu plus longtemps en Guinée en raison de plusieurs facteurs, dont l’étendue du pays et le manque d’infrastructures. "Nous n’avons pas toujours un accès facile à toutes les communautés là-bas", a-t-il expliqué.
"C’est pourquoi, à mon avis, nous allons travailler en Guinée plus longtemps afin que la situation soit sous contrôle. Je ne peux pas vous dire combien de temps, mais je pense qu’il nous faudra bien l’année prochaine", a indiqué le haut fonctionnaire.
"La Chine est l’un des pays ayant répondu très rapidement à l’appel lancé par le secrétaire général pour demander une aide supplémentaire", a indiqué M. Nabarro, en évoquant les efforts conjoints de la communauté internationale pour lutter contre l’épidémie.
La Chine a fourni une aide financière et dépêché au moins deux avions chargés de matériel et d’équipements aux pays affectés. De plus, la Chine a envoyé des experts de haut niveau et construit un hôpital dans un stade local pour traiter des patients d’Ebola, a-t-il rappelé.
M. Nabarro a par ailleurs indiqué qu’il y aura davantage de maladies comme Ebola à l’avenir et que le monde entier doit faire preuve de résilience pour se protéger.
L’envoyé s’est déclaré persuadé que cette épidémie servira de rappel au monde sur la nécessité de renforcer les systèmes des soins médicaux en conformité avec les objectifs de développement durable proposés.
Ces objectifs consistent à développer des sociétés résilientes qui soient capables de s’occuper d’elles-mêmes, de rebondir en cas de perturbations comme les maladies, les sécheresses ou les inondations, a noté M. Nabarro.
"Je crois que l’expérience qu’ont gagnée la Sierra Leone, la Guinée et le Liberia fera de ces pays une sorte d’université naturelle où tout le monde va venir étudier comment gérer des maladies comme Eobla", a-t-il ajouté.
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