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Burkina : les nouvelles autorités veulent récupérer les entreprises"frauduleusement " privatisées sous l’ex-régime
Publié le jeudi 25 decembre 2014  |  Xinhua




Des membres du gouvernement de transition du Burkina Faso ont promis mercredi que toutes les entreprises "frauduleusement" privatisées sous le régime de Blaise Compaoré, seront "récupérées" au profit de l’Etat.
"Nous allons engager des procédures conformément aux textes du Burkina Faso et conformément aux standards internationaux pour récupérer ces sociétés", a déclaré le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, René Bagoro, lors d’un point de presse.
A l’issue d’une série d’investigation, des sociétés pourraient revenir sous la gestion directe ou indirecte de l’Etat, a-t-il déclaré.

Cette décision, a-t-il poursuivi, s’inscrit dans le cadre du contexte de la transition qui se donne pour mission de "corriger un certain nombre d’injustice commises sous l’ancien régime".
Présents lors de cette rencontre avec la presse, le ministre de la Communication Frédéric Nikiema, le ministre du Commerce Hyppolite Dah, le ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité Auguste Denise Barry et M. René Bagoro ont tous défendus les idéaux de la transition, à savoir une meilleur répartition des fruits de la croissance du pays.
"Nous allons mener des procédures (..) de sorte à analyser les processus de privations pour appréhender leur régularité juridique et leur opportunité politique", a-t-il affirmé.
"Si nous nous rendons compte que le peuple a été brimé au profit d’un seul individu, nous allons prendre nos responsabilités ", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre Isaac Zida avait déjà annoncé le 13 décembre, à l’occasion de la commémoration du 16e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, la nationalisation d’ une entreprise immobilière appartenant au clan de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par la rue le 31 octobre.

Créée dans les années 1980 dans le cadre d’un vaste programme immobilier, la Socogib, alors en monopole dans ce secteur lucratif, a été cédée dans les années 1990 à Alizèta Ouédraogo, plus connue sous le sobriquet de "belle-mère nationale".
Belle-mère de François Compaoré, le frère cadet de l’ex-chef de l’Etat, Mme Ouédraogo devient la femme la plus riche au Burkina Faso avec cette entreprise.
D’ores et déjà, les nouvelles autorités disent avoir pris des mesures conservatoires concernant la société immobilière de Mme Ouédraogo.

"La société a été mise sous scellée pour des raisons évidentes de préservation des données utiles à l’analyse de la situation. Certains des dirigeants de l’entreprise ont aussi été auditionnés", a dit le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme.
Pour M. Bagoro, ces mesures ne sauraient être qualifiées de " chasse aux sorcières, mais de restituer à l’Etat, ce qui lui revient".
Dans son discours d’investiture, le président intérimaire Michel Kafando a dénoncé les "richesses inexpliquées", les " avantages oligarchiques" du régime déchu.
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