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Syndicat agricole du Burkina : un instrument de défense des intérêts des paysans
Publié le mercredi 24 decembre 2014  |  Sidwaya




Les acteurs du monde agricole ont tenu une assemblée constitutive, le mercredi 17 décembre 2014 à Dédougou, dans la Boucle du Mouhoun pour la création d’un syndicat agricole pour la défense des intérêts matériels et moraux des acteurs agro-sylvo-pastoraux et halieutiques.

Organisé, avec les efforts du gouvernement, en groupements, coopératives, chambres régionales d’agriculture, fédérations ou même en confédérations… le monde paysan jusqu’à la date du mercredi 17 décembre 2014, ne disposait pas d’une structure à vocation revendicative. Mais ce besoin de se doter d’une structure de défense de leurs intérêts et de leur permettre de parler le même langage a été comblé avec la création du Syndicat agricole du Burkina (SYA-B) après l’assemblée générale constitutive, tenue le mercredi 17 décembre 2014 à Dédougou, dans la région de la Boucle du Mouhoun. Venus de toutes les treize (13) régions du pays, les agriculteurs, éleveurs, transformateurs et transformatrices du Burkina ont, d’une même voix, adopté à l’unanimité le règlement intérieur et le statut consacrant ainsi la naissance de ce syndicat qui vient renforcer les différentes organisations paysannes déjà existantes. «La création de ce Syndicat agricole du Burkina (SYA-B) était vraiment une nécessité pour ne pas dire une obligation, en ce sens qu’il vient servir d’instrument de revendication et de défense des intérêts du monde paysan. On pourra enfin, parler le même langage. Et cela va même nous permettre d’éviter certaines situations tels les conflits entre agriculteurs et éleveurs », s’est réjoui Samba Traoré, représentant de la filière bétail et viande des Cascades. Avant le clou de cette assemblée générale constitutive qui a consacré la mise en place d’un bureau provisoire de seize (16) membres, un exposé a permis aux nombreux participants qui ont fait le déplacement de Dédougou de comprendre le bien-fondé et les textes devant régir le SYA-B. Ainsi, tous ceux-là qui sont dans la profession agricole (agriculteurs, éleveurs, transformateurs et transformatrices…) peuvent être membres du syndicat. Pour éviter que le SYA-B ne serve pas de passerelle aux hommes politiques, des dispositions ont été prises pour faire la part des choses. « Le syndicat n’interdit pas à ses membres de militer dans des partis politiques, mais le syndicat ne peut pas s’apparenter à un parti politique. Par conséquent, un membre des instances du SYA-B qui viendrait à être élu sur le plan communal, régional ou même national, devrait démissionner de son poste dans le bureau du syndicat pour s’occuper de ses affaires politiques », a clarifié le formateur Idrissa Savadogo. Après cet exposé sur les textes du syndicat, un bureau provisoire de seize (16) membres avec Abou Ouattara à la tête du secrétariat général, a été mis en place. Un délai de six (06) mois lui est imparti pour convoquer un congrès afin d’asseoir définitivement un bureau qui doit veiller au bien-être des paysans. Ainsi, avec ce nouveau-né dans le monde des syndicats, les paysans espèrent trouver des solutions aux problèmes de la productivité, de la commercialisation et même des changements climatiques qui constituent de véritables goulots d’étranglement à l’épanouissement de leurs activités. « Pour produire, il faut d’abord acquérir les intrants, après la production, il faut être en mesure d’écouler. Et tant qu’il n’y a pas un réseau pour contrôler non seulement la production, les prix et même les intrants que le gouvernement met souvent à la disposition des paysans, il serait difficile aux producteurs de se tirer d’affaire. Et je crois qu’avec la mise en place de ce syndicat, on aura une clairvoyance des choses parce qu’il est vrai que le monde paysan est un peu désorganisé, mais on peut organiser ce désordre en passant par ce syndicat étant donné que c’est une structure qui regroupe toutes les filières confondues », a indiqué Samba Traoré. Et résoudre ces problèmes du monde paysan, de l’avis du tout nouveau secrétaire général du SYA-B, est synonyme d’un pas de géant dans la lutte contre la pauvreté au Burkina, quand on sait que 80% de la population est paysanne et 80% des Burkinabè sont pauvres. « Les objectifs du syndicat sont de travailler à améliorer les conditions de vie des producteurs de manière générale et partant, réduire la pauvreté au Burkina Faso parce que 80% de population est agricole et 80% de la population est aussi agricole. Donc une fois la pauvreté des producteurs réduite, je pense que le pays aussi va émerger », a-t-il dit. Pour ce faire, tous les membres du syndicat doivent joindre leurs actions aux membres du bureau afin de permettre au syndicat d’atteindre ses objectifs. Et pour se faciliter la tâche, le bureau élu s’est rattaché les services de François Traoré au poste de président d’honneur qui a promis de les accompagner de ses prières et des ces conseils.


Kamélé FAYAMA
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