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Burkina: vers la "réouverture" du dossier de l’assassinat de Norbert Zongo
Publié le mercredi 24 decembre 2014  |  AFP
Norbert
© Autre presse par DR
Norbert Zongo, journaliste burkinabè




Ouagadougou - La justice burkinabè a été "saisie pour la réouverture" du dossier Nobert Zongo, un journaliste burkinabè assassiné en 1998 sous le régime de l’ex-président Blaise Compaoré et dont le meurtre ne fut jamais élucidé, a annoncé mardi le gouvernement du Burkina Faso.

Le 13 décembre 1998, Norbert Zongo a été tué alors qu’il enquêtait sur le meurtre sous la torture de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré, frère cadet de Blaise Compaoré.

Son corps calciné fut retrouvé avec les dépouilles de trois de ses camarades le même jour à Sapouy, à une centaine de kilomètres de Ouagadougou.

Seize ans après les faits, le ministre de la Justice affirme que "le procureur général du Faso a été saisi pour la réouverture dudit dossier", dans un communiqué du conseil des ministres.

Le journaliste qualifié d’"incorruptible" recherchait les meurtriers de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré. Ce dernier avait un temps été inculpé "de meurtre et recel de cadavre", avant que les poursuites ne s’arrêtent.

L’affaire incarne les dérives les plus graves du régime du président Compaoré. Aucune condamnation n’a jamais été prononcée malgré des années de procédure.

François Compaoré était surnommé "le petit président" pour la mainmise qu’il exerçait sur les affaires politiques et économiques du Burkina Faso.

Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Ouagadougou en hommage à Norbert Zongo, réclamant justice.

"Je demande que les commanditaires soient arrêtés et jugés à la hauteur de leurs forfaits", avait lancé sa veuve Geneviève devant les manifestants.

Le non-lieu prononcé en 2006 dans l’affaire Zongo a été qualifié jeudi dernier par le président intérimaire du Burkina Michel Kafando d’"injustice notoire" et "flagrante". "On ne peut pas passer ce forfait en pertes et profits", a-t-il tonné.

str-eak/mf
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