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Burkina Faso : nouvelles manifestations contre le ministre des Infrastructures
Publié le mardi 23 decembre 2014  |  AIB
Moumouni
© Autre presse par DR
Moumouni Djiguimdé,Ministre des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports




Une centaine de travailleurs du ministère des Infrastructures et des Transports, ont observé un arrêt de travail ce mardi, pour exiger la démission de leur nouveau ministre de tutelle, Moumouni Diéguimdé, qui selon eux ne remplit pas les critères de la charte de la transition, a-t-on constaté.

« Le ministre actuel (M. Diéguimdé, ndlr) ne remplit pas les conditions de la charte. Il n’a pas les qualifications nécessaires pour conduire un ministère technique. Nous avons aussi appris des allégations contre lui dans la presse qu’il n’a pas pu démentir. Nous lui demandons de démissionner», a déclaré Mbi Yaméogo délégué du personnel des agents du ministère des Infrastructures et des Transports du gouvernement de transition, devant une centaine d’agents réunis face à l’immeuble dudit ministère.

M. Yaméogo fait écho des allégations d’un passé carcéral attribué à M. Diéguimdé par Le Reporter, un journal d’investigation.

« Si vous voulez des routes et des pistes biens construites, il faut d’abord un ministre qualifié, honnête et de bonne moralité. Nous ne voulons pas un ancien prisonnier à la tête de notre ministère», a-t-il ajouté, précisant que le mouvement d’humeur qui a débuté hier (lundi) a été rejoint par les directions régionales du ministère.

Moumouni Guiguemdé, ancien directeur général de l’Aviation civile burkinabè a été nommé ministre des Infrastructures et des Transports dans le gouvernement de transition, aux lendemains de l’insurrection populaire de fin octobre qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir après 27 années de règne.

Selon les frondeurs, le nouveau ministre a été impliqué dans des affaires de corruption, dans ses fonctions antérieures. « Il a même fait l’objet d’une arrestation entre temps. Nous voulons qu’il s’explique» a asséné Joseph Ouédraogo, un agent du ministère brandissant une pancarte sur laquelle est inscrit « Nous ne voulons pas de ministre prisonnier».

« Nous ne voulons pas entendre des critiques sur des routes qui ont été mal construites, sur des pistes qui n’ont pas été bien aménagées. Si on le laisse, dans tous les cas chacun assumera sa part de responsabilité » a-t-il prévenu.

« Le premier ministre Zida, est comptable de cette situation. C’est lui qui a nommé les ministres » a dit M. Yaméogo.

Suite au départ précipité de M. Compaoré, sous la pression de la rue, un gouvernement de transition a été mis sur pied pour conduire le pays jusqu’aux élections de 2015. Ce nouveau gouvernement doit travailler sur la base d’une charte de transition adoptée et signée par tous les acteurs.

Le ministre de la culture, Adama Sagnon, accusé d’avoir « enterré » le dossier de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo au moment où il était procureur de la République avait rendu sa démission, après des manifestations des agents dudit ministère.

Comme les agents du ministère de la culture, « Nous voulons quelqu’un qui est compétant, honnête et intègre et qui vas s’inscrire dans le sens de la transition » a prôné le délégué du personnel.

Après les ministères, les mouvements de protestation contre les responsables sont étendus à certaines directions générales telles que la centrale d’achat des médicaments essentiellement générique et la Filature du Sahel.

Agence d’information du Burkina

ndt/taa
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