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Transition politique au Burkina: « Il faut laisser le gouvernement Zida travailler »
Publié le mardi 23 decembre 2014  |  Le Pays
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© Présidence par DR
Le Conseil des ministres du 10 décembre 2014 s`est tenu à Dédougou dans la région de la Boucle du Mouhoun, ville hôte de la commémoration officielle de la fête de l`indépendance du 11-Décembre




L’auteur du point de vue ci-dessous s’insurge contre tous ceux-là qui, depuis la chute du régime de Blaise Compaoré, pensent avoir trouvé une occasion de semer du désordre. Il ne fait vraiment pas de cadeau, surtout à ceux-là qui contestent la nomination du sieur Giéguemdé au poste de ministre des Infrastructures et des transports.

Le 30 octobre 2014, le peuple burkinabè, dans un sursaut patriotique, s’est levé comme un seul homme, pour défendre la démocratie contre la forfaiture et l’instauration d’un pouvoir personnel de Blaise Compaoré. Depuis cette date historique, le monde entier a fait chapeau bas aux Burkinabè qui ont mis fin à 27 ans de règne en quelques jours. Au départ, la lutte du peuple visait à imposer le respect de la Constitution, en empêchant la modification de l’article 37 de la Loi fondamentale. Mais les événements se sont précipités et l’insurrection populaire a contraint le président Compaoré à la démission.

Alors que plus d’un s’inquiétaient que le chaos allait s’installer au Burkina, les acteurs politiques, la société civile et l’armée ont créé un cadre de dialogue sous l’égide de la CEDEAO, qui a abouti à la signature d’une charte consensuelle et à la mise en place des organes de la transition.

Mais dès la composition du gouvernement, des voix se sont élevées pour contester la présence du ministre Adama Sagnon de la Culture, au regard de son passif dans le dossier Norbert Zongo. Au regard de la forte contestation, l’ex-procureur du Faso a rendu sa démission et le Premier ministre, pour préserver la cohésion sociale, l’a acceptée. Dans le même souci de la paix sociale, l’Exécutif est resté attentif aux préoccupations du peuple et c’est dans ce sens que la commémoration de la Journée des martyrs, initialement prévue le 13 décembre, a été reportée sine die.

Cette reculade du gouvernement est perçue comme une faiblesse par certains qui voient là une opportunité d’installer la chienlit dans le pays, en avançant des arguments du genre « l’armée a volé la victoire du peuple », comme si l’armée était en dehors du peuple. Pour ma part, l’armée a fait la démonstration qu’il y a la cohésion et l’union en son sein, en faisant bloc autour du lieutenant-colonel Yacouba Issac Zida qui a assuré les charges de chef de l’Etat, avant de les transmettre au président Michel Kafando. C’est dire que pour avoir pris leur courage à deux mains et assumé leurs responsabilités, Zida et ses frères d’armes peuvent être considérés comme des sauveurs qui ont permis que le sacrifice du peuple serve véritablement à maintenir le pays dans la paix et la stabilité. Jusque-là, les choses marchent et il faudra laisser le gouvernement Zida travailler sereinement.

Malheureusement, cela ne semble pas plaire à certains individus qui cherchent des poux sur un crâne rasé. C’est le cas par exemple des accusations faites à l’endroit du ministre des Infrastructures et des transports, Moumouni Diéguimdé. Au lieu de le juger sur la base du travail qu’il fait, on passe le clair du temps à le fustiger et à contester sa présence à la tête du département. Pourtant, le ministre Dieguimdé avait rencontré le personnel et tout était rentré dans l’ordre. Qu’est-ce qui justifie de nouveau ces mouvements d’humeur contre le ministre ? De sources dignes de foi, certaines personnes se reprocheraient quelque chose pour avoir dîné dans certaines affaires. Comme la chute de Blaise a surpris tout le monde, elles n’ont pas eu le temps de se préparer pour camoufler des malversations. Craignant d’être rattrapés par leur passé et de se présenter devant le tribunal du peuple, leur sommeil est troublé et, loin du ministère, des individus tirent des ficelles et manipulent des travailleurs. Ils ont peur que Diéguimdé, connu pour sa rigueur et avec qui ils n’ont aucune relation privilégiée, ne sorte certains dossiers pour les soumettre au Premier ministre Zida qui a promis de faire rendre gorge à ceux qui se sont sucrés sur le dos du peuple, si la preuve de leur culpabilité est établie. En somme, laisser le ministre Moumouni Diéguimdé en paix, c’est faire planer l’épée de Damoclès sur leur tête.

C’est le lieu d’appeler les uns et les autres à la vigilance. Les anciens dignitaires du régime ne dorment pas, ils ont la rancune tenace et veulent déstabiliser le processus de transition, pour montrer que sans Blaise Compaoré, le pays ne peut être gouverné. Nous devons respecter la mémoire des martyrs en faisant en sorte que leur sacrifice et le sacrifice du peuple ne soient pas vains. Arrêtons ces mouvements de protestations, faisons confiance à Zida et à tout son gouvernement, et mettons-nous au travail pour montrer au monde que Blaise Compaoré et son clan ne sont pas indispensables, et que notre pays se porte et se portera désormais bien.

Jean Gabriel SOMDA
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