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Terrorisme et insécurité dans le Sahel : l’OCI pour la lutte sans frontière
Publié le lundi 22 decembre 2014  |  Ministère
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© Autre presse par DR
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Ypené Bassolé, à la tribune de la 69e Assemblée générale de l`ONU




«Le premier Sommet du Processus de Nouakchott vient à son heure car les populations de la région du Sahel sont traumatisées et angoissées à cause de la montée du péril sécuritaire au Mali notamment, et dans la sous-région en général». Ainsi parla Djibrill Yipènè Bassolé, l’envoyé spécial de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) pour le Sahel et le Mali. C’était le 18 décembre 2014 à l’occasion du premier sommet du Processus de Nouakchott où le Burkinabè représentait Iyad Ameen Madani, le secrétaire général de l’OCI.


«Permettez-moi au nom du Secrétaire Général de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), SEM Iyad Ameen Madani, et en ma qualité d’Envoyé Spécial du l’OCI pour le Sahel et le Mali de transmettre ses salutations les plus fraternelles à SEM Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de la République Islamique de Mauritanie, et d’exprimer à l’ensemble des Etats du Sahel, la solidarité de la Ouma Islamique en ces moments de rudes épreuves caractérisées par la recrudescence de la grande criminalité et du terrorisme que connaissent certains pays de la zone sahélo sahélienne.

Le sommet du Processus de Nouakchott vient à son heure

Le premier Sommet du Processus de Nouakchott vient à son heure car, les populations de la région du Sahel sont traumatisées et angoissées à cause de la montée du péril sécuritaire au Mali notamment, et dans la sous-région en général.
En effet, des mouvements terroristes à vocation transfrontalière se livrent à des activités criminelles dont la dangerosité compromettra de manière irrémédiable tout effort de développement social et économique dans un espace géographique où déjà les facteurs environnementaux et climatiques accentuent la précarité des conditions de vie de ses habitants.

Urgence d’un cadre formel

Le terrorisme et l’insécurité représentent donc sans conteste un véritable fléau et une menace pesante sur la stabilité de nos Etats, la quiétude de nos populations et l’exécution de nos programmes de développement socio-économique.
Il s’avère donc urgent et impératif de concevoir un cadre formel, bien structuré bénéficiant de l’implication effective et d’une coopération exemplaire de toutes les parties prenantes, dans le but de donner une plus grande efficacité au dispositif opérationnel de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. L’OCI est de ce fait d’avis que le Processus de Nouakchott constitue le cadre le plus approprié pour les pays de l’Afrique de l’Ouest et de la bande sahélienne d’organiser de manière efficace la lutte contre ce fléau qu’est le terrorisme et ses crimes connexes, en mutualisant leurs moyens d’action pour développer une synergie participative, susceptible d’enrayer la montée du péril sécuritaire.
A cet égard, l’OCI se félicite de la démarche inclusive et consensuelle de l’Union Africaine qui a élaboré l’architecture africaine pour la paix et la sécurité visant à rationaliser et à harmonier tous les efforts des Etats africains confrontés aux défis de la paix et de la sécurité.
Il va s’en dire que cette démarche rencontre le soutien de l’OCI qui partage avec l’Union Africaine les mêmes aspirations à la paix et à la stabilité dans nos Etats.
Combat contre l’islamophobie
L’Organisation de la Coopération Islamique accorde une attention toute particulière à la tenue du présent Sommet car les onze (11) Etats membres du Processus de Nouakchott sont tous des Etats membres de plein droit de l’OCI.
En outre, le terrorisme et les actes de violence liés à l’extrémisme religieux à l’intérieur de ces pays propagent un sentiment d’islamophobie que l’OCI se doit d’aider à combattre pour préserver la bonne réputation d’un islam de paix et de tolérance.
Le Secrétaire Général de l’OCI fera sienne l’ensemble des recommandations qui seront issues de vos travaux car la paix et la sécurité constituent le socle essentiel du développement.
Il encourage par conséquent tous les participants au Processus de Nouakchott à ne ménager aucun effort en vue de créer la confiance, de renforcer l’échange d’informations et la coopération en matière de défense et de sécurité.

Lutte contre la pauvreté, éducation, emploi des jeunes …

L’amélioration des conditions de vie des populations du Sahel est tributaire des mesures et du climat de sécurité que les Etats pourront instaurer. De même la paix et la sécurité ne seront garanties que si les programmes de lutte contre la pauvreté, la réalisation d’infrastructures sociales et économiques ainsi que l’éducation, la formation et l’emploi des jeunes sont exécutés avec succès.
C’est pourquoi l’OCI accordera une attention particulière à la formulation du projet de stratégie régionale de sécurité et de développement des pays du G5 Sahel ainsi que son programme d’investissement prioritaire, en phase avec les Stratégies des Nations Unies, de l’Union Africaine, et de l’Union Européenne.
Pour conclure, je voudrais réaffirmer au nom du Secrétaire Général et en ma qualité d’Envoyé Spécial de l’Organisation de la Coopération Islamique pour le Sahel, la disponibilité de notre Organisation commune à développer un partenariat exemplaire qui contribuera à l’atteinte des objectifs du présent Sommet.»
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