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SNI-2014 : des dangers liés à l’utilisation desTIC dans la diffusion des savoirs
Publié le lundi 22 decembre 2014  |  Sidwaya
Developpement
© Autre presse par DR
Developpement des tic dans le monde : le burkina classe 28e en afrique




Fenêtres sur le monde, les Technologies de l’information et de la communication (TIC) devraient être des outils d’exploration du monde qui offrent aussi des moments de rêve. En somme des sources de plaisir pour la famille et d’apprentissage pour les touts petits. Dans les années 80, comme outils d’ouverture en dehors des livres didactiques et des bons vieux contes des yaaba, nous avions les émissions de la télévision nationale. Il fallait l’autorisation parentale pour suivre la télévision. Ainsi les enfants avaient accès aux documentaires sur le monde animal et végétal, des grands classiques du cinéma mondial, mais aussi et surtout des films africains. Chaque soir, au cours du journal télé qui passait en différé (à Ouahigouya), les chefs militaires de la Révolution d’août 83 étaient en parade. Suivre la télé, était un véritable bonheur pour les enfants et particulièrement pour nous, petits pionniers de l’époque. C’était le temps des «programmes choisis». De nos jours, il y a mieux pour les élèves avec les TIC : internet, le téléphone mobile, et une multitude de chaînes de télévision. La télévision nationale n’étant plus cet espace de rêves, d’enseignements et d’éducation pour les enfants, ce mieux est-il un plus ? Prenons le cas d’une fille. A dix ans elle est grande, ou presque... Elle apprend à lire, s’habille toute seule et tend à laisser derrière elle les caprices de petite enfant. L’inséparable poupée n’est plus aussi indispensable car elle découvre plein de nouveaux ami(e)s à travers les personnages des films brésiliens que la nationale diffuse. La télévision est devenue ce lieu magique et mystérieux où elle va de temps en temps à la recherche d’autres repères et d’autres valeurs. Oh ! Elle aime encore regarder avec son grand frère des dessins animés tels « Tom and Jerry » et des fois revenir au journal télé quand papa veut suivre les informations. Mais à coup sûr elle reviendra vers l’univers riche, coloré et enjoué des personnages de ces télénovelas brésiliens et mexicains qu’elle comprend si bien à force de les regarder tous les jours.
Quand elle a douze ans elle sait, désormais, suivre un récit ou une intrigue. Elle sait qu’il faut être attentif pour bien comprendre le déroulement des événements. Elle peut en outre s’y plonger toute entière et être comme absorbée par l’histoire qu’elle regarde et vit. A cet âge, la fille adopte déjà les comportements et autres déviances de ses acteurs et actrices préférés. Elle commence par commenter tout ce que font les stars des télénovelas ; vient ensuite le temps de forger sa propre vision des choses et surtout à ‘’l’exprimer’’. A quatorze ans, le monde des films X est désormais à portée d’attention et presque tout gagne à être regardé à travers la télé, l’internet et le téléphone portable. C’est ici que commencent tous les dangers. Les TIC offrent à la fille bien plus d’informations accessibles justes par une simple pression sur le bouton d’une télécommande ou par un clic de souris.
Pour percevoir et comprendre le monde, l’écran est certainement un outil fantastique. Il est presque un organe sensoriel supplémentaire pour l’enfant. Cet écran est aussi le même qui lui permet de continuer le film dans ses pensées, ses actes et son comportement de tous les jours. Le drame c’est que dans ces mondes du réel et du virtuel, le fait d’avoir accès à tout constitue en soi un risque énorme pour l’éducation des enfants. Ces images gigantesques sont saisissantes pour les jeunes esprits.
Pour que les Technologies de l’information et de la communication (TIC) restent des objets d’apprentissage pour les enfants, il est désormais important pour les éducateurs d’être des guides dans la complexité audiovisuelle de notre temps. Les parents doivent opérer des choix réels dans les programmes que les TIC déversent sur les enfants à la vitesse de la lumière. Ils devront veiller à ce que les enfants ne voient que des ‘‘programmes choisis’’. Mieux, puisqu’on ne peut ‘‘éteindre l’écran’’, il va falloir que l’Etat fasse le choix de ce que ‘‘l’écran présente’’. Régulation, règlementation et contrôle, il faut réfléchir désormais à ce qu’on diffuse. Il faut un début à tout et comme la charité bien ordonnée commence ‘‘chez soi’’, il faille au Burkina, réfléchir à ce que l’on diffuse. De l’avis du Premier ministre de la Transition, Yacouba Isaac Zida, il est primordial que cette 10ème édition de la Semaine nationale de l’internet puisse contribuer à mettre au point des parades, en vue de garantir aux enfants des activités en lignes sûres, sécurisées et constructives. Pour la marraine de cette 10ème édition, Marguerite Ouédraogo, présidente de la commission de l’informatique et des libertés, si les jeunes utilisent internet, leurs téléphones pour faire passer des messages, échanger des photos et il est bon que les acteurs leurs fournissent des codes des bonnes pratiques pour mieux les protéger. La commission de l’informatique et des libertés dispose par ailleurs d’un guide de conseils pratiques pour les enfants exposés au cours de cette édition de la SNI.
Une certitude demeure. Alors que la diffusion des films accessibles aux enfants est anarchique et que les moyens de diffusion domestiques sont de plus en plus puissants, les yeux et la tête des enfants restent de la même taille.


OUEDRAOGO Abdoul SalamTabyam
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