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La mémoire de l’«homme du carton rouge» honorée
Publié le lundi 22 decembre 2014  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Politique : le PDS/Metba se prononce sur la situation nationale
Mardi 16 décembre 2014. Ouagadougou. Le Parti pour la démocratie et le socialisme/Parti des bâtisseurs (PDS/Metba) a animé une conférence de presse sur la situation nationale et la journée d`hommage qu`il compte organiser en l`honneur de son défunt président Hama Arba Diallo




Le Parti pour la démocratie et le socialisme/Parti des bâtisseurs (PDS/Metba) Parti a organisé samedi 20 décembre 2014 à Ouagadougou, une cérémonie d’hommage à son premier président, Hama Arba Diallo, disparu le 1er octobre 2014 dernier. La commémoration, qui a vu la participation de nombreux leaders politiques et de quelques membres du gouvernement de la transition, a été ponctuée de plusieurs discours et témoignages de parents et amis du défunt.

Le 1er octobre 2014, la communauté nationale apprend avec «stupeur» et «consternation» le décès des suites de courte maladie, de l’homme politique Hama Arba Diallo. Mais, les Burkinabè retiennent surtout de l’ex- député-maire de la ville de Dori (province du Séno), l’image de celui qui a attribué, lors d’une manifestation de l’opposition le 31 mai 2014 dernier au stade du 4- août, le fameux «carton rouge» à Blaise Compaoré pour le rappeler la fin de son mandat en 2015. C’est dans cette optique que sa famille politique, en l’occurrence le Parti pour la démocratie et le socialisme/Parti des bâtisseurs (PDS/Metba) a tenu samedi 20 décembre 2014 à Ouagadougou, une journée d’hommage à la mémoire de l’illustre disparu et «infatigable défenseur de la démocratie». La cérémonie, qui a connu la participation de quelques membres du gouvernement de la transition et des responsables des partis politiques de l’ex-CFOP (Chef de file de l’opposition politique) et de la société civile, a été marquée par des discours et témoignages, aussi bien de la classe politique burkinabè que des proches et amis du regretté. L’honneur est revenu au vice-président du PDS/Metba, Etienne Traoré, de prendre le premier la parole. Il a expliqué d’entrée de jeu, que le parti a voulu, à travers cette cérémonie, rendre un hommage vibrant et solennel à son premier président. Un premier responsable dont il a ensuite brossé le parcours professionnel, mais surtout politique. Militant du parti Africain de l’indépendance (PAI) où il a fait ses premiers pas, Arba Diallo a été de tous les combats, que ce parti a menés aux côtés des classes les plus défavorisées de la société burkinabè.


Arba Diallo : un héritage plein de valeurs positives


L’homme a donc gravi naturellement l’un après l’autre les différents échelons de cette formation politique. Son séjour aux différents postes professionnels d’ambassadeur et de fonctionnaire des Nations unies a fait de lui, a-t-il indiqué, le coordonnateur principal des structures du parti en Europe, Asie et en Amérique. Aussi, il a œuvré pendant toutes ces périodes à renforcer les relations du parti avec les autres partis amis de gauche (PDS Faso/Metba et la LCB) en avril 2012 pour donner naissance au PDS/Metba. Et en sa qualité de premier président de la toute nouvelle structure politique, il a tout mis en œuvre pour hisser le parti à la hauteur des attentes des militants et contribuer grandement à son rayonnement international. Le «parti des bâtisseurs», de ce fait, se reconnaît dans la longue et profonde lutte que le «camarade Diallo» a engagée depuis sa tendre jeunesse, pour le développement, la liberté et la justice au Burkina Faso. Il a également laissé à la génération actuelle un héritage plein de valeurs positives qui méritent d’être davantage concrétisées. C’est pourquoi, comme s’adressant à l’esprit du disparu, M. Traoré a déclaré que: «Nous jurons, président Hama Arba Diallo, de rester fidèles aux idéaux de démocratie, de paix, de justice et de progrès pour tous, idéaux pour lesquels tu t’es exemplairement battu toute ta vie durant». Le public, avant la prochaine intervention, a eu droit à la diffusion d’une série d’extraits d’interviews et d’émissions de Hama Arba Diallo et qui mettent en exergue le combat politique de l’homme, mais surtout un pan important de sa personnalité : son sens élevé de l’humour sarcastique. L’ex-député de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Louis Armand Mihyemba Ouali a, pour sa part, fait les éloges d’un grand diplomate de carrière et à un citoyen du monde. Il a souligné, dans la même veine, que «Nassirou» comme l’appelait affectueusement les siens, était un vrai patriote notamment pour avoir laissé des «fonctions et des privilèges importants» pour se mettre au service de ses compatriotes. Il a également accompli l’exploit, a-t-il relevé, d’atteindre deux ans avant 2015, les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en matière d’assainissement et d’accès à l’eau potable en aménageant les mares secondaires à Dori. Ces résultats sont le fruit de la très forte crédibilité de l’homme au plan international et national.


Les larmes de Louis Armand Ouali


Louis Armand M. Ouali s’est fondu en larmes, et a regretté que Sidwaya n’ait pas mentionné une seule fois le nom de l’ex-député-maire de Dori lors de la sortie de son numéro spécial «11-décembre» consacré à la célébration du 53e anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso à Dori. Une «injustice», à ses yeux, pour un «journal qui se veut être celui de tous les Burkinabè». «Le nom de Arba Diallo n’est pas cité dans ce journal. Des maires du Sahel ont été interviewés, Hama Arba Diallo a, lui, été jugé indigne», s’est-il révolté en brandissant devant l’assistance le numéro incriminé. Le ministre de la communication, Frédéric A.K. Nikièma, et également directeur de publication du quotidien d’Etat qui était présent dans la salle, a été interpellé par M. Ouali, afin que «justice soit rendue à Hama Arba Diallo». Interrogé plus tard sur cette interpellation, M. Nikièma a répondu qu’«il y avait un contexte qui existait », que « c’est une situation qui s’expliquait même si évidemment, on ne peut pas l’approuver » et l’actuel gouvernement étant «un gouvernement de rupture », « toutes les questions de justice et d’injustice seront donc réglées». L’ambassadeur Corentin Doulaye Ki, Phillipe Ouédraogo, le doyen Roger Moussa Tall qui se sont succédé à la tribune n’ont pas été avares en éloges et ont à leur tour vanté les mérites de Hama Arba Diallo. Pour le Dr Tall, le défunt laisse à sa progéniture un grand défi à relever. Comment apporter une plus grande contribution que leur père? «Ce sera très difficile, mais non impossible», a-t-il dit. Leïla Mariama Diallo, prenant la parole au nom de la famille, a dit retenir de son père l’image d’un homme «souriant», «attentif» et qui a inculqué à ses frères et sœurs «des valeurs d’humilité, de simplicité, d’amour et de respect du prochain». Hama Arba Diallo, a souligné le ministre de la communication, est un exemple dont les valeurs et les qualités nous inspireront tout au long de cette transition qui doit aboutir à l’élection présidentielle de novembre 2015. «Ces témoignages nous réconfortent encore plus et montrent que notre père a vécu utile. Il a dévoué sa vie à son Séno, à son Sahel, à son Burkina Faso et nous sommes très fiers de lui », s’est ému son fils aîné Aziz Diallo.


Aubin W. NANA
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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