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Juge Gnanou Karfa: les états généraux pourraient être « le point de départ d’une nouvelle justice »
Publié le samedi 20 decembre 2014  |  burkina24.com
Juge
© Autre presse par DR
Juge gnanou karfa: les états généraux pourraient être « le point de départ d’une nouvelle justice »




La justice, c’est l’un des secteurs où des changements sont attendus à la faveur de l’insurrection populaire. Pour preuve, certains dossiers pourraient ressurgir durant la transition. Pour le syndicat burkinabè des magistrats, la volonté politique comptera beaucoup pour redorer l’image de la justice. Dans cette interview qu’il a accordée à Burkina 24, le Secrétaire général de ce syndicat, le juge Karfa Gnanou, s’est prononcé sur les attentes du syndicat pour cette période de transition et sur les sujets d’actualité comme l’initiative des états généraux de la justice.

Burkina 24 : En ce moment la justice burkinabè fait l’actualité. Il est question notamment de l’organisation des états généraux de la justice, une initiative qui divise déjà certains. Quelle est votre position en tant que syndicat au sujet de ces états généraux annoncés?

Juge Gnanou Karfa (GK) : En tant qu’organisation syndicale de magistrats, nous avons toujours été de ceux-là qui sont favorables à toutes les actions qui vont dans le sens du renforcement de la justice.

De ce fait, nous avons estimé que les états généraux de la justice tels que programmés sont une occasion, dans notre contexte, pour remettre à plat tout ce qu’il y a comme problématique dans le secteur de la justice et discuter de cela entre les acteurs directs, mais surtout avec les acteurs indirects que sont les justiciables pour repartir sur de bonnes bases.

Nous estimons qu’il y a beaucoup de productions comme certains le disent, mais le dernier dialogue avec les acteurs remonte à 1998 puisque c’est à cette date qu’il y a eu le forum national sur la justice.

Ce forum a donné des orientations et des recommandations qui devaient impacter l’indépendance de la justice. Mais à ce jour beaucoup de recommandations n’ont pas été mises en œuvre. Et comme les 30 et 31, nous en tant qu’organisation nous avons estimé que le problème majeur qui a fait sortir les gens c’est la soif de justice.

Il faut donc rediscuter avec les gens pour comprendre ce qu’il faut pour la justice burkinabè. Et le cadre pourrait être justement ces états généraux. Sans que ce ne soit des redites, nous pensons que ça peut être le point de départ pour une justice nouvelle.

B24 : Les nouvelles autorités viennent de suspendre des partis politiques, le CDP et l’ADF-RDA. Il y a d’autres décisions que certains qualifient de décisions populistes comme la nationalisation d’entreprise. Comment appréciez-vous ces mesures sur le plan de leur légalité ? Est-ce qu’il n’y a pas un risque que la règle de droit soit ignorée en voulant satisfaire le peuple ?

GK: Nous en tant qu’organisation syndicale, dans nos objectifs, nous travaillons pour le progrès des institutions judiciaires dans le respect des droits fondamentaux de la personne humaine. Je ne pourrai pas vous dire si ces décisions sont légales ou pas, pour des questions d’obligation de réserve ; surtout parce que ces décisions sont susceptibles de venir devant la juridiction dans laquelle j’exerce.

Mais il est bon que vos lecteurs sachent que la justice doit être indépendante quelque soit la situation. Et il ne faudra pas que les uns et les autres, aussi bien les pouvoirs publics actuels que les citoyens pensent que la justice va être au service de quelqu’un.
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