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Pouvoir au Burkina: Zida n’a jamais lâché prise
Publié le vendredi 19 decembre 2014  |  FasoZine
Gouvernement
© aOuaga.com par G.S
Gouvernement de transition : premier Conseil des ministres de prise de contact
Lundi 24 novembre 2014. Ouagadougou. Palais présidentiel de Kosyam. Les membres du gouvernement de transition se sont retrouvés, au lendemain de leur nomination, pour le premier Conseil des ministres de prise de contact. Photo : Yacouba Isaac Zida, Premier ministre et ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants




Un militaire ou un civil? C’est le sujet qui animait toutes les conversations à propos de la nomination du premier ministre de transition au Burkina Faso. La réponse ne s’est pas fait longtemps attendre. C’est le lieutenant colonel Yacouba Isaac Zida. C’est le fruit du compromis entre l’armée, la classe politique et la société civile. Le maroquin de la Défense atterrira, lui aussi, probablement dans les mains du colonel Zida, qui en fait n’a donc jamais passé la main.


La charte de transition n’interdisant pas aux militaires d’occuper ce poste, même si la communauté internationale et la société civile burkinabè tiennent à ce que les hommes de tenue retournent dans les casernes d’où ils peuvent accompagner la transition en tant qu’armée républicaine.

Le cours de l’histoire donnera-t-elle raison à l’ex numéro Un devenu numéro Deux mais demeurant en réalité le véritable numéro Un? Quelle marge de manœuvre laisseront les militaires à Michel Kafando, le chef de l’Etat? Quelle sera la place du président du Conseil national de transition, l’Assemblée nationale intérimaire entre ces deux hommes qui, depuis lors sont toujours sur la même longueur d’onde? En tout cas, le schéma est clair: le président du Faso se chargera de discuter avec les institutions internationales dont il connaît les rouages et maîtrise le langage alors que Chef Zida, le premier ministre en kaki, s’occupera des problèmes domestiques.

L’essentiel est que cet attelage civilo-militaire puisse conduire le Burkina à bon port, c’est-à-dire novembre 2015, date prévue pour la tenue des élections présidentielle et législatives-et peut-être municipales-. En attendant, Zida à habilement récupéré de la main gauche ce qu’il a semblé lâcher de la droite. Et les Burkinabè qui ont donné l’exemple à l’Afrique, faisant la preuve que les Africains peuvent gérer leurs crises entre eux, pourra continuer à surprendre le monde avec cet animal bicéphale, arborant en même temps, un costume sombre de diplomate et une tenue treillis camouflé.
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