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Sommet sur la coopération sécuritaire au Sahel
Publié le vendredi 19 decembre 2014  |  Sidwaya
Paix
© Présidence par DR
Paix et sécurité au Sahel : ouverture du premier sommet du Processus de Nouakchott
Jeudi 18 décembre 2014. Nouakchott. Le premier sommet de chefs d`Etat et de gouvernements des pays participant au Processus de Nouakchott sur l’opérationnalité de l’architecture africaine de paix et de sécurité au Sahel s`est ouvert sur le thème "Un espace sécurisé pour un développement global"




Le Premier Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays participants au «processus de Nouakchott» sur la coopération sécuritaire dans la bande sahélienne, s’est ouvert dans la matinée du jeudi 18 décembre 2014 dans la capitale mauritanienne. Cinq chefs d’Etat dont le président du Faso, Michel Kafando, ont pris part à la cérémonie d’ouverture au Palais des Congrès de Nouakchott. Ils ont exprimé leur volonté de constituer une communauté du renseignement en vue de barrer la route au terrorisme.

«Le sommet de Nouakchott, nous le souhaitons décisif», a lancé le président du Tchad, Idriss Deby Itno, à l’ouverture, le jeudi 18 décembre 2014, des travaux du premier Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays participants au «processus de Nouakchott». «Il faut mener une guerre sans merci contre le terrorisme, les trafiquants de drogue et les bandits de grands chemins qui traumatisent nos peuples», a ajouté le président tchadien.
A Nouakchott, cinq chefs d’Etat sur onze annoncés, ont effectivement pris part à ce Sommet consacré au renforcement de la sécurité dans la bande sahélienne. Il s’agit des présidents Michel Kafando du Burkina Faso, Ibrahim Boubacar Keïta du Mali, Idriss Deby Itno du Tchad, Macky Sall du Sénégal et Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie. Le président du Parlement libyen et le président du Conseil algérien de l’Oumma (Sénat) sont également présents, de même que des délégations de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Nigeria et du Niger.
Ce processus de Nouakchott, instrument créé en 2013 par l’Union africaine, vise la coopération sécuritaire et le partage des renseignements entre les pays de la bande sahélienne, en vue de lutter contre le terrorisme et les crimes organisés.

Ouvrir les concertations à d’autres pays

A l’ouverture des travaux, les chefs d’Etat ont souhaité la création d’une véritable communauté du renseignement, aguerrie pour partager les informations sécuritaires, assurer leur suivi et traquer les terroristes. Ils se disent aussi à la recherche de modalités novatrices de coopération sécuritaire, suggérant déjà des patrouilles mixtes et des opérations coordonnées.
Le président mauritanien et son homologue tchadien, les seuls chefs d’Etat à s’exprimer à l’ouverture, ont souhaité que le «processus de Nouatchott» soit élargi à d’autres pays africains et notamment à tous les pays du Maghreb.
Le «processus de Nouakchott», rappelle-t-on, est un instrument de l’Union africaine créé en mars 2013. Le Burkina Faso est partie prenante de ce processus tout comme le Nigeria, le Mali, le Niger, le Tchad, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la Guinée, la Mauritanie, l’Algérie et la Libye.
«Il nous faut une mise en commun de nos moyens et de nos ressources ; c’est à ce prix que nous réussirons à combattre le terrorisme», a précisé le commissaire de l’Union africaine, chargé des questions de paix et de sécurité, Smail Chergui. D’importantes décisions sont attendues à l’issue de ce premier Sommet. Et de l’avis M. Chergui, ce Sommet permettra de proposer des solutions pour une meilleure coopération inter-Etats, notamment au niveau des frontières, «en vue de faire front contre le terrorisme et les crimes organisés».
Pour la ministre déléguée mauritanienne chargée des Affaires maghrébines et africaines, Hindou Mint Ainina, la rencontre fera le point des efforts menés dans le cadre du processus de Nouakchott, au moment où s’intensifie l’activité terroriste dans la région, notamment au Nord-Mali, au Nigeria avec Boko Haram et dans la Libye enlisée. Les cas de la Somalie, de la République centrafricaine et de l’épidémie d’Ebola n’ont pas été occultés. Et comme pour parler du Burkina Faso où tout se passe bien pour l’instant, ils ont juste rappelé que le processus en cours au «pays des Hommes intègres» est encourageant.

Le premier rendez-vous réservé aux Burkinabè

La suite du programme de la rencontre qui se passe à huis clos prévoit des échanges sur la situation sécuritaire et politique dans la région, le point sur la mise en œuvre du processus et sur le soutien des partenaires. Des discussions sur les prochaines étapes de ce processus sont également attendues.
Arrivé dans la capitale mauritanienne dans l’après-midi du mercredi 17 décembre 2014, le président Kafando a été accueilli par son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz. C’est la troisième sortie à l’extérieur de Kafando depuis son accession consensuelle au pouvoir, le 18 novembre 2014. Après les mots de bienvenue de son hôte, il a été conduit dans une des villas du centre d’hébergement des chefs d’Etat, sis juste derrière le palais des Congrès de Nouakchott. Le président de la Transition n’y est pas resté longtemps. Il s’est aussitôt rendu à pas de course à l’Hôtel Atlantic pour son premier rendez-vous, réservé à la communauté burkinabè vivant en Mauritanie, forte de quelque 300 personnes. Il a expliqué à ses compatriotes, le contexte dans lequel il est arrivé à la tête de l’Etat, avant de leur demander de se comporter en dignes fils du Burkina Faso et de soutenir le mouvement de Transition. Il s’est rendu ensuite à un dîner offert aux chefs d’Etat par le président mauritanien. Michel Kafando est arrivé en Mauritanie sans aucun de ses ministres. Mais il a retrouvé l’ambassadeur Aline Koala, basée à Dakar avec compétence sur la Mauritanie et le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Kadré Désiré Ouédraogo. Il a croisé aussi le chemin de Djibrill Bassolé, l’ex-chef de la diplomatie burkinabè, présent à la rencontre en sa qualité d’envoyé spécial de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) pour la sécurité au Sahel. Outre Djibrill Bassolé, la présence d’un certain nombre de représentants spéciaux souligne l’importance que le monde accorde à cette rencontre. En effet, on note aussi la présence de Mme Hiroute Guebre Selassié, envoyée spéciale du secrétaire général de Nations unies pour le Sahel ou Michel Reveyrand de Menthon, le représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel. «La sécurité du continent se joue ici», a déclaré M. Chergui de l’UA.


Aimé Mouor KAMBIRE
Envoyé spécial à Nouakchott
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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