Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Les Syndicats exigent la baisse du prix des hydrocarbures
Publié le jeudi 18 decembre 2014  |  FasoZine
Hydrocarbures
© Autre presse par DR
Hydrocarbures : La SONABHY s’octroie 10% du capital d’Octogone au Bénin




Dans cette déclaration parvenue à notre rédaction, l’Unité d’action syndicale réclame la baisse conséquente des prix des hydrocarbures.


« La politique énergétique du Burkina sous l’ère COMPAORE a été marquée par les passe-droits, les manipulations et les mensonges qui faisaient de la SONABHY une vache à lait du clan COMPAORE sur le dos des consommateurs. Sur la question des prix des hydrocarbures, il importe de rappeler les faits suivants :



le gouvernement avait décidé d’un mécanisme de réajustement automatique des prix à la pompe;
l’Unité d’Action Syndicale a dû organiser des grèves et des marches-meetings ayant pour objet entre autres la baisse des prix des hydrocarbures ;
Le mouvement syndical a soumis au gouvernement, depuis 2006 des propositions relatives à la politique énergétique, propositions que le gouvernement a de fait rejetées. Pour mémoire, les propositions des syndicats concernaient le court et le long terme. Pour le court terme, nos propositions étaient les suivantes :
Privilégier autant que possible le transport ferroviaire et faire jouer à fond la concurrence au niveau des camions citernes tout en allégeant les procédures de chargement et de déchargement des produits (les bons d’enlèvements et de dépôt);
supprimer la taxe sur les produits pétroliers qui s’élève à 125F par litre ;
réduire les frais prévus pour les dépôts côtiers qui sont de façon inexplicable au-dessus de ceux des pays de la sous-région, de même que ceux des charges dépôts côtiers ;
réduire la marge bénéficiaire de la SONABHY (12 milliards en 2005 !)
baisser de 25% des marges des distributeurs et des détaillants avec fixation d’une fourchette en lieu et place d’un montant unique en vue de faire jouer la concurrence.


Pour le long terme, les propositions sont notamment la recherche et le développement de sources d’énergie alternatives, une défiscalisation de ce produit, plus précisément une exonération de l’essence, du gasoil et du pétrole, en escomptant des effets positifs induits notamment une amélioration de la production économique, une augmentation de la consommation, toute chose qui contribue à un accroissement de la contribution fiscale intérieure (TVA, BIC, etc.)



Nous notons cependant que le gouvernement ne se conforme pas au décret instituant le mécanisme de réajustement automatique. Ainsi, les prix fixés par la dernière augmentation intervenue le 2 avril 2012 (alors que le cours du baril était à 130 dollars), sont appliqués jusqu’aujourd’hui avec un cours du baril qui est à moins de soixante (60) dollars ! Ce cours du baril en baisse depuis quelque temps aurait dû entraîner la diminution des prix à la pompe depuis des mois. Avec le cours actuel, les prix à la pompe devront à notre sens connaître une baisse très significative ! En effet, si à 130 dollars le baril, les prix fixés par la SONABHY en 2012 devaient permettre d’arrêter et de combler les pertes subies par la société, on peut, sans risque de se tromper, affirmer que la SONABHY a réalisé des superprofits ces derniers mois.

Si on ajoute à cela le fait que la rencontre annuelle Gouvernement/Syndicats au compte de l’année 2013 a pris fin le 18 septembre 2014 à la grande déception des organisations syndicales, on comprend qu’une baisse sensible des prix des hydrocarbures contribuera à soulager, non pas seulement les travailleurs, mais l’ensemble des populations, consommatrices à plusieurs égards d’hydrocarbures. Faut-il le rappeler, face aux réponses vagues, sans contenu et sans échéance, nos syndicats avaient quitté la table de négociations. Par la suite, ils ont transmis au Président du Conseil des ministres un préavis qui annonçait une grève pour le 11 novembre, puis les 25 et 26 novembre. Suite à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, nous avons suspendu ledit préavis. Pour autant, nos préoccupations demeurent et nous restons dans l’attente d’une réaction des nouvelles autorités aux préoccupations contenues dans le préavis de grève ainsi que celles du cahier de doléances 2014.

En tout état de cause, l’UAS a sollicité auprès du Premier Ministre une audience pour lui rappeler ses préoccupations notamment cette question des prix des hydrocarbures et la situation difficile que vivent de nombreux travailleurs soumis à des licenciements ou à un chômage technique suite au pillage ou saccage de leurs sociétés à l’occasion de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014. En effet, les destructions subies par un certain nombre de sociétés ont jeté dans la rue près de cinq mille (5000) travailleurs pour lesquels il est urgent que soient prises des mesures pour qu’ils retrouvent leurs emplois. Pour cela, nous attendons des autorités qu’elles prennent des mesures afin que lesdites sociétés puissent reprendre, au besoin en nationalisant certaines d’entre elles. »

Ont signé :



Pour les Centrales syndicales :

CGT-B CNTB CSB



Bazié BASSOLMA Augustin Blaise HIEN Olivier OUEDRAOGO

Secrétaire Général Secrétaire Général Secrétaire Général



FO/UNSL ONSL USTB



Joseph TIENDREBEOGO Paul KABORE Y. Georges KOANDA

Secrétaire Général Secrétaire Général Secrétaire Général



Pour les secrétaires généraux des syndicats autonomes



François de Salle YAMEOGO

Président de mois

Secrétaire Général/SYNATEB
Commentaires