Filière sésame les acteurs corrigent les insuffisances #aOuaga

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Filière sésame les acteurs corrigent les insuffisances

Publié le mercredi 17 decembre 2014 | Sidwaya

© L`Observateur Paalga par DR
Le Sésame est le deuxième produit agricole d’exportation après le coton

Les acteurs de la filière sésame sont en conclave dans le cadre d’un atelier national les 16 et 17 décembre 2014 à Ouagadougou. Cette rencontre qui est à sa troisième édition a pour thème : «Commercialisation du sésame burkinabè : enjeux, défis et perspectives».

Les acteurs de la filière sésame du Burkina Faso œuvrent pour un meilleur positionnement de ce produit sur le marché international. Pour ce faire, ils organisent chaque année, ce depuis 2012, un atelier national visant à promouvoir le sésame burkinabè. La présente édition qui a pour thème : «Commercialisation du sésame burkinabè : enjeux, défis et perspectives» se tient les 16 et 17 décembre 2014 à Ouagadougou. Principale filière agricole porteuse du Burkina Faso selon le conseiller technique du Ministère en charge de l’Agriculture Alain Tagnan, le sésame est devenu le deuxième produit agricole d’exportation après le coton. Sa contribution au plan économique et social dit-il, a été très remarquable au cours de ces dernières années. L’augmentation régulière de la production du sésame, par ricochet les volumes exportés traduit, à l’en croire, le dynamisme des acteurs de la filière. «Les quantités de ce produit exportées par le Burkina Faso au cours des sept dernières années sont passées progressivement de 8 000 tonnes en 2005 à plus de 113 000 tonnes en 2013. Il en est de même pour ses recettes d’exportation qui ont connu un accroissement significatif, passant de 11 milliards FCFA en 2005 à plus de 76 milliards FCFA en 2013», a-t-il révélé. Pour lui, ce produit permet d’engranger des ressources considérables. «C’est pourquoi le gouvernement accorde une place prépondérante aux actions le concernant», a confié le conseiller technique. Toutefois, de nombreux défis devraient être relevés pour améliorer significativement la compétitivité du sésame national. «Son meilleur positionnement exige la maîtrise parfaite des conditions de sa production et des circuits de sa commercialisation», a-t-il fait savoir. Selon lui, face à l’augmentation des quantités exportées, des problèmes ont été décelés par certains partenaires commerciaux du Burkina Faso, notamment le Japon. Selon ce pays, les producteurs burkinabè n’accordent plus une grande importance aux itinéraires techniques. « Les producteurs ne respectent plus les bonnes pratiques agricoles afin d’éloigner le sésame des produits phytosanitaires…», a expliqué M. Tagnan. En outre, au moment des récoltes, les principales zones de production sont envahies par de nombreux étrangers qui le collectent directement auprès des producteurs. Cette situation de forte concurrence entre acheteurs fait-il remarquer, semble profiter aux producteurs. Cependant elle présente des risques importants de l’avis de Alain Tagnan, qui peuvent compromettre la durabilité du système de commercialisation de ce produit. C’est pour corriger ces insuffisances que durant 48 heures, les acteurs de la filière vont partager leurs préoccupations et proposer des orientations pour un bon développement de la filière au Burkina Faso.

Aissata BANGRE