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Actu vert : le charbon «bio», un combustible à vulgariser
Publié le mardi 16 decembre 2014  |  Sidwaya




La politique du ministère de l’Environnement et des Ressources halieutiques est de faire la promotion des énergies palliatives en vue de préserver le couvert végétal au Burkina Faso. En effet, l’accès à l’énergie pour la cuisine devient un véritable casse-tête chinois pour les consommateurs au Burkina Faso. Dans le contexte actuel où le gaz butane est en manque, le charbon «bio» ou biologique pourrait être une alternative salutaire. Des jeunes s’essaient déjà depuis quelques années à la production de cette énergie, mais elle reste peu connue dans le pays. Le charbon «bio» ou encore charbon biologique est un produit fabriqué à base d’argile, de poussière de charbon, de déchets végétaux (paille de riz, coques d’arachides, tiges de mil). Ce produit n’est pas encore bien connu de la majorité de la population.

Des sondages-tests faits par les producteurs sur le charbon «bio», dans certains marchés de Ouagadougou, enrégistre un faible taux d’utilisation de ce produit. Ainsi, l’objectif recherché à travers la production dudit charbon, selon l’un des producteurs, Arnaud Sow, est de diminuer considérablement l’émission de gaz carbonique (CO2) et partant, à lutter contre les feux de brousse. Les combustibles, de manière générale, sont parmi les causes les plus importantes de la déforestation au Burkina Faso. En effet, des milliers d’hectares (ha) de forêts partent chaque année en fumée malgré les multiples sensibilisations entreprises par le ministère en charge de l’environnement sur l’ensemble du territoire national. De ce fait, le charbon «bio» est l’une des voies à explorer et à vulgariser dans le contexte du Burkina. Le ministère s’y était déjà engagé, il y a quelques années, dans la construction d’une usine de briquettes à Boromo dans la province des Balé. L’objectif visé à travers la construction de cette usine, était d’utiliser les résidus de récoltes de coton notamment, pour produire des briquettes qui pourraient être éventuellement utilisées comme du charbon «bio».

Malheureusement, ce projet n’a pas abouti parce qu’il y a eu des défaillances au plan technique et aussi un manque de financement. Pourtant, dans le cadre de la filière bois-énergie, il est apparu que des sources d’énergies alternatives soient introduites dans toute la politique énergétique du Burkina Faso.

Le témoignage de certains clients sur les multiples avantages du charbon «bio» est une réalité, mais le manque de moyens financiers handicape la production en quantité énorme. «Nous n’avons pas d’investissement, nous produisons juste pour ceux qui en demandent », a confié Arnaud Sow.

Selon les spécialistes, la production du charbon «bio» semble être une arme efficace contre les changements climatiques, la désertification et contribue à préserver les ressources forestières tout en étant une alternative énergétique bon marché. Vivement que le gouvernement burkinabè prenne à bras-le-corps cette question afin de pallier un tant soit peu le déficit d’énergie de cuisine.


Kowoma Marc DOH
dohmarc26@yahoo.fr
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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