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UNPCB : des producteurs demandent la démission du président
Publié le lundi 15 decembre 2014  |  Le Pays




Les cotonculteurs affiliés à l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB) ne parlent plus le même langage. A travers une assemblée extraordinaire tenue le samedi 13 décembre 2014, en l’absence du président national Karim Traoré, ils ont dénoncé des malversations de leur président dans la gestion de la structure et demandent sine die sa démission.
Ils étaient des centaines de cotonculteurs venus des différentes zones de production de coton de l’espace SOFITEX, pour participer à l’assemblée extraordinaire du 13 décembre 2014, à l’issue de laquelle ils ont réclamé la démission pure et simple de leur président national, Karim Traoré. Selon le secrétaire général adjoint, Zoumbiéssé Doyé, qui a introduit la rencontre, l’UNPCB, conformément à ses statuts et règlement intérieur qui sont tous régis par la loi 014/99/AN du 15 avril 1999, est une structure apolitique qui fonctionne selon les principes coopératifs universellement reconnus. Elle vise l’amélioration de la productivité, de la commercialisation du coton graines, ainsi que l’amélioration des conditions de vie de ses membres. Mais, pour Zoumbiéssé Doyé, force est de constater malheureusement, avec l’ensemble des producteurs, que leur structure ne joue plus ce rôle ; en raison d’une mauvaise gestion qu’ils imputent à leur président, Karim Traoré. « Ce monsieur a totalement vendu l’UNPCB au CDP, depuis 2011 », a-t-il lancé.
Plusieurs reproches faits au président national Assisté du président de l’Union provinciale des producteurs de coton (ndlr : structure déconcentrée de l’UNPCB au niveau provincial) et de François Traoré, l’ancien et premier président de la structure, M Doyé a cité, entre autres exemples, plus de 30 000 tee-shirts financés par l’UNPCB au profit du CDP, de multiples aides et dons faits à des responsables du CDP sur le dos de l’UNPCB. Continuant leur dénonciation, Zoumbiessé Doyé et François Traoré ont accusé Karim Traoré d’achats frauduleux et à coûts exorbitants de biens, sans respect des procédures. « Un autre cas flagrant de mauvaise gestion de l’UNPCB par Karim Traoré, est le licenciement abusif des salariés ainsi que la mauvaise gestion des carrières des travailleurs de l’UNPCB, qui se sont donnés corps et âme pour bâtir la structure », ont laissé entendre les deux communicateurs principaux du jour. « Si jamais Karim Traoré veut contredire ces faits, nous nous réservons le droit d’aller en profondeur et plus en détails. En conclusion, Karim Traoré a violé les statuts, le règlement intérieur et les procédures de l’UNPCB. Il n’est plus crédible ; qu’il démissionne », ont réclamé les producteurs réunis à cet effet.
Pour Zoumbiéssé Doyé, la rencontre a été la forme la plus pacifique qu’ils aient pu négocier et obtenir pour éviter une marche, dans la mesure où certains producteurs voulaient marcher sur le siège de l’union, afin de demander la démission du président. « Nous pensons que nous devons rendre service aux institutions de transition qui veulent vraiment travailler. C’est pourquoi nous avons privilégié cette rencontre au détriment de la marche », a soutenu le porte-parole.
A la question de savoir si les cotonculteurs réclament leur ancien président, François Traoré, Zoumbiéssé a répondu par la négative, car François Traoré étant le président d’honneur de la faîtière, il ne peut encore diriger la structure. Toutefois, dit-il, les producteurs ont dû faire appel à l’homme, pour qu’il vienne partager son expérience en tant qu’ancien gestionnaire de la structure qu’il a vu naître, afin de peser leurs dires et donner les conseils nécessaires. François Traoré a aussi laissé entendre qu’il leur donnera tous les conseils, car l’union étant la chose de tous les producteurs, ils ont l’obligation de choisir la personne qu’il faut à la place qu’il faut, pour conduire la destinée de la faitière.

Josias Zounzaola DABIRE
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