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Affaire Préjuce Nakoulma

Publié le lundi 15 decembre 2014 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Préjuce Nakoulma, footballeur international burkinabè

L’actualité majeure au niveau des Etalons footballeurs la semaine écoulée reste ce qu’il est convenu d’appeler «l’affaire Préjuce Nakoulma» où le sus-cité s’est vu écarter du Onze national et pourrait même ne pas disputer la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations en janvier prochain avec ses camarades.

Passé l’effet d’annonce et de surprise qui s’en est suivi, et dans le souci de «boire à la source», nous avons tenté vainement d’arracher un mot au sociétaire de la formation turque de Mersin Ydmanyurdu.

Néanmoins, Préjuce Nakoulma nous a renvoyé à sa famille, notamment son père géniteur, Francis Nakoulma, cadre du ministère des Sports et des Loisirs.
En attendant de vous faire lire l’exclusivité des propos de «papa Nakoulma» dans votre journal des sports de ce mardi 15 décembre, découvrez la synthèse. «J’ai été surpris de lire à travers la presse que Préjuce Nakoulma simule des maladies pour d’une part, ne pas honorer la sélection». C’est par ces propos que le père du joueur nous a reçu au cours de notre échange avec lui. D’abord hésitant, il a fini par accepter de répondre à nos questions non sans avoir au préalable fait cette précision : «Je ne parle pas dans l’intention de demander à la Fédération burkinabè de football de revenir sur sa décision. Mais simplement, pour rétablir des faits par rapport à ce que je sais». Documents à l’appui, Francis Nakoulma a expliqué que son fils a regagné le bercail le 23 octobre 2014 pour des soins parce qu’à «son retour de la double confrontation avec le Gabon, le joueur s’était confiné dans sa chambre souffrant». «Je lui ai alors demandé de voir avec les dirigeants de son club afin de revenir pour que nous puissions ensemble voir ce qui ne va pas. Bien entendu, ses responsables s’étaient opposés à son retour au Burkina Faso prétextant que le plateau sanitaire au Burkina Faso ne peut pas être meilleur à celui de la Turquie. Dieu aidant, ils ont fini par accepter», a-t-il dit. C’est ainsi que Préjuce est arrivé à l’Aéroport international de Ouagadougou à la date sus-citée. «De l’Aéroport, nous l’avons directement emmené à la clinique Frani où il est resté jusqu’au 25 octobre. Ensuite, nous l’avons emmené à la maison. En plus des soins de la clinique, il y avait aussi ceux que ses grands parents ont pu faire. C’est après tout cela qu’il a pu rejoindre la Turquie le 29 octobre». Selon M. Nakoulma, c’est après son retour en Turquie que la convocation de l’équipe nationale est parvenue à son club. Il a indiqué qu’à première vue, le club s’est opposé avançant les multiples va-et-vient du joueur au pays. «Face à cette résistance, j’ai demandé à Préjuce de voir comment il va pouvoir se justifier. Je lui ai dit de demander à son club d’écrire à la Fédération burkinabè de football pour prévenir qu’il est indisposé. Ont-ils dit qu’il est malade ou blessé, je n’en sais rien. Toujours est-il que je lui ai demandé qu’il puisse appeler l’entraîneur et le manager général pour les informer du fait qu’il ne puisse pas venir. Il l’a fait», a-t-il fait savoir.

Papa Nakoulma a ajouté qu’entre l’arrivée de la convocation et le match contre le Lesotho, il s’est passé des jours. Entre-temps, le staff technique du club de Préjuce l’a jugé apte à jouer. «Peut-être c’est là son imprudence», a reconnu Francis Nakoulma avant de souligner que son «fiston» avait fait près de 2 mois sans jouer alors qu’il venait d’être recruté. «Ce qui veut dire que le joueur doit aussi sauver sa carrière. De là à dire qu’il simule des maladies, je pense qu’il y a un écart», a-t-il fait remarquer. L’intégralité des propos de Francis Nakoulma est à lire dans votre Sidwaya Sport de ce mardi 15 décembre.

Yves OUEDRAOGO