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Dossier Norbert Zongo : « tous les ingrédients sont réunis pour sa réouverture», Robert Zongo, frère cadet du journaliste
Publié le samedi 13 decembre 2014  |  Le Quotidien
Norbert
© Autre presse par DR
Norbert Zongo, journaliste burkinabè assassiné en 1998




A la veille du 16e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, nous avons approché les membres de sa famille, à Koudougou. Son frère cadet, Robert Zongo a exprimé ses sentiments, ses attentes et son espoir pour un aboutissement de la vérité à travers une interview que nous vous proposons.
Le Quotidien : Le régime qui était en place, lors de l’assassinat de Norbert Zongo, est actuellement déchu. Quels sont vos sentiments ?

Robert Zongo : On a le sentiment d’un début de changement qui fera en sorte que la lumière soit faite sur le dossier Norbert Zongo. Il faut que l’on puisse le rouvrir parce que pratiquement tous ceux qui ont tripoté le dossier notamment les juges Dramane Yaméogo, Adama Sagnon, Wendcesslas Ilboudo sont là. Tous les ingrédients sont réunis. On a 6 suspects sérieux, il y a 4 qui manquent à l’appel, mais il y a quand même 2 témoins qui se baladent. Nous souhaitons que ceux qui dirigent la transition aient le courage de faire la lumière sur ce dossier. C’est tout notre souhait.

Vous avez parlé tantôt de 2 témoins, à qui faites-vous allusion ?

Je ne sais pas trop d’eux mais je sais qu’il y a un certain Nacoulma et un autre qui ont été parmi les 6 suspects et qui sont toujours là. Ce sont des témoins oculaires. S’il y a une bonne volonté, ils peuvent venir répondre.

Suite au soulèvement qui a conduit au départ de Blaise Compaoré, avez-vous été approché relativement à la réouverture du dossier ?

Par rapport à la réouverture du dossier, je pense que les avocats de la famille s’en chargent. Sinon, nous n’avons pas été approchés en tant que tel. Nos espoirs se basent sur les avocats de la famille. Nous ne maîtrisons pas les arcanes juridiques. Mais, je pense que les avocats ne dorment pas. On a le soutien du MBDHP, de tous les Burkinabé épris de paix et de justice. Nous souhaitons que justice soit faite.

L’espoir est-il permis?

Oui, l’espoir est permis.Je me dis que tous les Burkinabé veulent voir clair dans ce dossier. Ils ne veulent plus qu’à l’avenir, il y ait ce genre de tuerie. Il faut que tous ceux qui sont morts, toutes les familles endeuillées retrouvent la paix du cœur.

Quelles sont vos attentes vis-à-vis de ce nouveau régime ?

La réouverture du dossier. Comme ils le disent si bien que ‘’plus rien ne soit plus comme avant ‘’, nous espérons. Que les Burkinabè puissent savoir la vérité, qu’il y ait la justice. C’est la condition sine qua non du pardon. Nous sommes tous humains.Jeune vois pas quelqu’un qui ne voudra pas de pardon de qui que ce soit.

Le Quotidien : A la veille de l’anniversaire de la commémoration, quel message avez-vous à l’endroit de la population ?

C’est vraiment un remerciement à l’endroit de la population, parce que cela fait plus de 16 ans aujourd’hui que nous luttons. Je me dis quand même qu’il faut maintenir la pression et que la lumière jaillisse de ce dossier. Je souhaite que le déclic qui s’est fait les 30 et 31 octobre 2014 que le peuple le garde pour que nous puissions au moins avancer démocratiquement 1

Sita DIALLO/TRAORE
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