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Direction de la RTB: «l’appel à candidatures doit être ouvert aux burkinabè du secteur privé et à ceux de la diaspora»

Publié le vendredi 12 decembre 2014 | FasoZine

Dans cette lettre ouverte adressée au président du Faso, notre confrère Moussa Sawadogo, s’indigne, depuis Caracas, au Venezuela où il réside, de l’obligation d’appartenir à la Fonction publique pour ceux qui souhaitent répondre à l’appel à candidature pour le poste de directeur général de la radiodiffusion télévision du Burkina.

« A SEM Michel KAFANDO, Président du Faso
Object : Désignation du Directeur général de la RTB
SEM le Président,

Je m’appelle Moussa SAWADOGO. Je réside à Caracas au Venezuela et travaille comme consultant et chercheur en Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication. Je viens par la présente vous faire part de mon point de vue concernant l’appel à candidatures pour la désignation du Directeur général de la radiodiffusion télévision du Burkina.

Tout d’abord, je salue cette initiative qui permettra de placer à la tête de notre radio et télévision nationales une personne qualifiée dont le mérite n’est pas la force de ses amis dans le cercle du pouvoir politique.

Toutefois, permettez-moi d’attirer votre attention sur le fait que cet appel à candidatures est discriminatoire et injuste car il exclut des filles et des fils du pays pour la simple raison qu’ils et elles ne sont pas des agents de la fonction publique. En effet, il exclut les burkinabè travaillant dans le secteur privé et tous ceux de la diaspora.

Si la décision de passer par des appels à candidatures pour la sélection des directeurs des sociétés d’Etat est salutaire, pour plus de justice sociale et mettre réellement toutes les expertises en concurrence, ces appels doivent être ouverts aussi bien aux Burkinabè du secteur privé qu’à ceux de la diaspora dont les expertises sont généralement sous utilisées.

Dans certains pays dans le monde, il est très courant de voir des professionnels issus du privé ou de la diaspora appelés à la tête de sociétés publiques.

Les seuls critères, de mon point de vue, doivent être la qualification, la compétence et la nationalité burkinabè ; et non la possession d’un numéro matricule. Dans le cas contraire la compétence et la qualification technique se trouvent sacrifiées. Je reste convaincu qu’un Burkinabè qui a l’expertise et une mission bien définie peut être un bon Directeur général, même s’il n’a pas fait carrière dans la fonction publique.

Monsieur le Président, tout en partageant mon opinion avec vous, je formule le souhait que les critères de cet appel à candidatures soient revus pour y inclure tous les Burkinabè. Tout en vous souhaitant bonne réception, veuillez recevoir Monsieur le Président tous mes vœux de réussite dans votre mission. J’en profite également pour vous souhaiter mes vœux les meilleurs pour 2015. Pour vous, votre famille et tous ceux qui vous sont chers.
Que Dieu bénisse le Burkina Faso »

Moussa SAWADOGO

elmous@yahoo.fr