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Guy Zongo (fils de feu Norbert Zongo) : ce que Marcel Kafando m’a dit
Publié le vendredi 12 decembre 2014  |  Le Pays




Il avait 18 ans lorsque son père, Norbert Zongo, journaliste et directeur de publication de l’hebdomadaire l’Indépendant, trouvait la mort dans un accident non encore élucidé sur la route de Sapouy. Fils aîné d’une famille de 5 enfants, Guy Zongo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, titulaire d’un diplôme en communication, a pris le relais de la gestion de la concession de son père, et dit avoir créé une entreprise avec un ami français. A la veille de la commémoration du 16e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo, nous l’avons rencontré pour évoquer avec lui, le passé et les perspectives sur ce dossier qui n’a pas encore livré tous ses secrets. La particularité de cette célébration, c’est qu’elle se situe à un mois et demi de la chute de Blaise Compaoré, ancien président du Faso, suite à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre derniers. Un symbole, puisque c’est sous le régime de Blaise Compaoré que Norbert Zongo a été assassiné. De la disparition de celui qu’il a appelé papa pendant tout le temps de notre entretien, Guy Zongo parle avec beaucoup d’émotion. Où était-il lors de l’insurrection populaire ? Que pense-t-il des autorités de la transition ? Ce sont, entre autres, des sujets que nous avons abordées avec Guy Zongo, qui parle aussi de François Compaoré et de sa belle-mère Alizèta Ouédraogo, sans oublier de faire des révélations sur l’adjudant-chef Marcel Kafando, impliqué dans l’assassinat de Norbert Zongo, et sur bien d’autres sujets.
« Le Pays » : Est-ce que vous pouvez revenir brièvement sur cette triste journée du 13 décembre 1998 ?

Guy Zongo : Je vivais à Koudougou chez ma grand-mère et ce n’est que le 14 décembre que j’ai appris la nouvelle. C’est en rentrant de l’école que j’ai vu toute la famille attristée et en voulant savoir ce qui se passait, on m’a fait comprendre que papa avait eu un accident. On disait que ce n’était pas grave et j’ai demandé où était ma grand-mère. L’on m’a fait savoir qu’elle était en train de partir pour Ouagadougou. J’ai pu la rejoindre à environ deux kilomètres de la maison. Elle était en pleurs et m’a dit qu’il fallait que nous allions à Ouagadougou parce qu’il paraît que mon père a eu un accident. J’ai tenté de la rassurer en lui disant qu’un accident pouvait arriver à tout moment, parce que Ouagadougou est une grande ville. Mais j’étais tout de même inquiet, en voyant le visage des uns et des autres.
« J’ai été choqué d’entendre certains propos après sa mort, comme à l’annonce du non-lieu »
Saviez-vous avant sa mort que sa vie était menacée ?
En 1997, j’étais avec lui pour les vacances à Ouagadougou et j’avais commencé à être conscient que quelque chose n’allait pas. Je me rendais souvent au siège du journal l’Indépendant où j’aidais à plier les journaux et même à les vendre dans les rues de Ouagadougou avec les revendeurs. Il fallait faire ça pour qu’il m’achète un vélo. J’avais commencé à discuter avec les autres jeunes par rapport à l’Indépendant, et tant que papa ne rentrait pas le soir, je ne dormais pas, parce qu’on avait mis dans ma tête qu’on allait le tuer, et cela me semblait bizarre. J’ai vécu avec tout cela jusqu’à son assassinat. La dernière fois que nous nous sommes vus, c’était le 5 décembre 1998 à Koudougou, après une conférence publique. Il a fait le tour de la cour, la ronde des maisons dont celle de ma grand-mère avec une banane en main qu’il n’arrivait pas à manger entièrement. C’était après l’intoxication alimentaire dont il avait été victime. Je l’avais trouvé affaibli et pas du tout bien. C’est Dieu qui fait les choses et on peut toujours se demander ce qui a bien pu se passer pour qu’on en arrive à cette barbarie sur la route de Sapouy. Il y a eu des moments où ce n’était pas facile, parce que j’étais sur les nerfs. J’ai été choqué d’entendre certains propos après sa mort, comme à l’annonce du non-lieu, lorsque les magistrats Adama Sagnon et Abdoulaye Barry ont dit que si on retrouvait des mégots de cigarettes sur les lieux ou quoi d’autres encore comme preuves scientifiques, on pourrait rouvrir le dossier. J’en ai pleuré. En plus, il y a le Premier ministre d’alors, qui a dit que « l’affaire Zongo n’a que trop duré ». Il y a eu le crime et derrière tout ça, le comportement des gens. Quand vous voyiez ces gens parler en son temps, ça donnait l’air d’être une affaire banale et cela est insultant. Je retiens des choses comme ce qu’ils ont dit, mais quand vous allez à Sapouy voir l’état dans lequel les corps étaient et que vous dites par la suite que l’affaire Zongo n’a que trop duré, cela frôle la bêtise. Mais comme l’a dit le professeur Joseph Ki-Zerbo, même « si on échappe à la justice des hommes, la justice de la conscience vous rattrapera toujours ».
Comment vivez-vous chaque année qui passe, sans que justice ne soit faite ?
On impute sa mort à certains ténors du régime Compaoré, mais j’ai vécu avec cette idée de patience en me disant que tôt ou tard, on connaîtra qui a fait quoi dans cette affaire. Sinon, chaque année, nous observons le deuil.
Pensez-vous que le frère cadet du président déchu, François Compaoré, et sa belle-mère et femme d’affaires, Alizèta Ouédraogo, sont impliqués dans l’assassinat de votre père comme l’avait relevé la commission d’enquête en son temps ?
Il y a la présomption d’innocence, mais je pense qu’au vu de tout ce qui a été dit par la commission d’enquête et des témoignages de la famille de Ablassé Nikièma (NDLR : c’est le chauffeur qui a trouvé la mort en même temps que Norbert Zongo), Alizèta Ouédraogo et François Compaoré ont des choses à nous dire par rapport à ce dossier. J’ai essayé, à un certain moment, d’entrer personnellement en contact avec Marcel Kafando (NDLR : adjudant-chef appartenant à l’époque des faits, au Régiment de sécurité présidentielle et cité dans l’assassinat par la commission d’enquête) et nous avons parlé par personne interposée, jusqu’à ce que je puisse le rencontrer une fois à son domicile. Le jour de notre rencontre, il était dans une colère noire, pas parce que je me suis présenté devant lui, mais pour lui, j’étais trop bête de venir chez lui. Je reprends ses mots : « petit, reste tranquille, reste dans ton coin. Tu penses que tu es en sécurité. Tu es trop bête de venir me voir. Ces gens-là ne vont pas te faire de cadeau. Cherche-toi et laisse le temps faire les choses ». Il a ajouté après que « François est un pauvre type qui ne va rien te faire, mais si tu t’amuses avec la dame, cela ne va pas être facile pour toi ». De quelle dame parlait-il ? Et c’est à ce moment qu’il m’a dit : « tu fous le camp de chez moi et je ne veux plus te revoir ». Sinon, lorsque je lui ai demandé s’il y avait une dame dans cette affaire, il m’a encore dit : « fous-le camp. Sais-tu que de là au goudron, tu peux mourir ? ». Je lui ai fait savoir que je suis venu en voiture et il a réagi en disant qu’il se fout de mon véhicule et qu’on va m’écraser. L’entretien a été très bref. C’était après le non-lieu et juste aux derniers moments de sa vie. Quand je l’ai vu, j’ai eu des remords parce qu’il avait la tête penchée et s’endormait lorsqu’il parlait, avec de la salive qui coulait de sa bouche. Si j’étais au Burkina à sa mort, je serais allé à ses obsèques, parce que la vie est ainsi faite.
« La seule personne qui pouvait aussi nous dire la vérité, Ousséni Yaro, est décédée par la suite, dès sa sortie de prison »
Avez-vous eu d’autres pistes ?
C’était la seule piste, puisque toutes les personnes en relation avec le dossier sont mortes. Mais la seule personne qui pouvait aussi nous dire la vérité, Ousséni Yaro, est décédée par la suite, dès sa sortie de prison.
Croyez-vous à ce qu’on dit sur des documents compromettants retrouvés au domicile de François Compaoré au lendemain de l’insurrection populaire et en relation avec votre père ?
Personnellement, des amis m’ont appelé pour prendre connaissance des documents. Honnêtement, j’ai pleuré de constater que papa était traqué parce que des rapports sur ses rencontres et autres activités de la journée, existaient. Je n’accuse pas François Compaoré mais au vu des documents, je dis une fois de plus qu’il a des choses à nous dire sur le dossier Norbert Zongo.
N’avez-vous jamais été suivi ou reçu des menaces depuis que vous avez voulu en savoir un peu plus sur le dossier de votre père ?
Non, je n’ai pas été dérangé par l’ancien régime. Peut-être que j’ai été filé sans le savoir. Ce qui m’a aussi intrigué dans les documents, c’est que François Compaoré avait accès à Marcel Kafando quand il était en prison, puisqu’il avait un permis de communiquer avec lui. Qu’est-ce que François Compaoré avait à aller le voir en prison ?
Où étiez-vous lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre derniers ?
Je voudrais d’abord dire que le 28 octobre, j’étais à la Place de la nation comme de nombreux Burkinabè, pour la marche. Et sans mentir, j’ai dit qu’après avoir vu cette forte mobilisation, si Blaise Compaoré n’annonçait pas qu’il mettait fin à son projet de loi, c’est sûr que le 30 octobre allait être bizarre. Et ce jour-là, de même que le 31 octobre, j’étais au rendez-vous comme tout le monde.
Etait-ce par conviction ou en mémoire de votre père que vous avez participé à ces manifestations ?
Toutes les personnes qui se sont mobilisées ne l’ont pas fait en mémoire de telle ou telle personne ou par souci de vengeance. Loin de moi toutes ces idées. Mais quand, après 27 ans de pouvoir, tout le monde te dit : « laisse tomber ! », cela veut dire beaucoup de choses et les Burkinabè avaient surtout soif de voir autre chose. C’est tout simplement l’esprit de changement qui nous a tous animés.
« Le système n’étant plus en place, je pense que les langues vont se délier »
Pensez-vous qu’avec le départ du président Blaise Compaoré, le dossier Norbert Zongo connaîtra enfin un dénouement ?
Honnêtement, je peux dire que ceux qui avaient peur de parler, n’ont plus de raison de se taire. Le système n’étant plus en place, je pense que les langues vont se délier. Sur la liste des auteurs du forfait, très peu sont encore en vie, mais je pense qu’il y a des gens qui, à un certain moment, étaient au parfum de beaucoup de choses et ces derniers pourront, nous l’espérons, relancer les choses pour la réouverture du dossier.
Quelles sont la nature et la hauteur de la sanction que vous attendez de la Justice à l’encontre des auteurs de l’assassinat de votre père ?
Si nous devions appliquer la loi du Talion, je pense qu’on aurait des borgnes et des aveugles dans le monde. Je ne suis pas dans cet esprit de vengeance. Tout ce que j’ai demandé à un certain moment, c’était qu’on puisse nous dire la vérité. J’ai été le 14 décembre 1998 à Sapouy, et lorsque j’ai vu les corps, je ne sais pas sincèrement à quelle hauteur on peut punir la personne qui a posé cet acte pour que je sois satisfait de la Justice. Quand vous voyez l’état dans lequel le corps de papa était, vous imaginez quel genre de mort il a pu avoir. Je ne souhaite même pas à mon ennemi d’avoir une pareille mort, mais nous avons au moins droit à la vérité, et surtout pas dans un esprit de vengeance. C’est à la Justice de décider et pas à nous de le faire.
Quoi qu’on fasse, le dossier Norbert Zongo ne peut pas être noyé aussi facilement.
Les autorités de la transition parlent beaucoup plus du dossier du président Thomas Sankara que de celui de votre père. Ne craignez-vous pas qu’on mette plus l’accent sur le premier que celui de Norbert Zongo ?
Je ne le pense pas. Un dossier comme celui de papa, qu’on le veuille ou pas, il va falloir que les gens y répondent. Le dossier Thomas Sankara est militaire et il s’agit d’un chef de l’Etat. Certainement que ce dossier est mis en avant pour embêter l’ancien chef d’Etat, Blaise Compaoré, mais le dossier de papa a aussi ses commanditaires et nous les connaîtrons. Pour votre information, chaque 15 octobre, je suis au cimetière pour rendre hommage à Thomas Sankara pour ce qu’il a été pour la Nation.
En choisissant de commémorer la journée des martyrs de l’insurrection populaire le 13 décembre, pensiez-vous que les autorités l’avaient fait pour noyer le dossier Norbert Zongo ?

Je ne crois pas. J’ai écouté le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Auguste Denise Barry, qui a affirmé qu’il n’y avait pas de date plus indiquée que celle du 13 décembre, parce que Norbert Zongo est celui qui a beaucoup contribué à l’éveil de cette jeunesse burkinabè. Je fais confiance aux autorités de la transition tout en sachant que les choses ne sont plus comme avant et je ne pense pas qu’il y ait une autorité qui puisse jouer avec le peuple, après avoir vu la mobilisation à la Place de la Nation. Quoi qu’on fasse, le dossier Norbert Zongo ne peut pas être noyé aussi facilement, puisque ce dossier a été quand même à la base de beaucoup de réformes au Burkina. Je saisis l’opportunité pour remercier une fois de plus le peuple burkinabè pour cette mobilisation depuis maintenant 16 ans.
Avez-vous le sentiment que depuis l’avènement de la transition, un travail est fait pour que le dossier Norbert Zongo puisse être rouvert ?
Nous avons été reçus à deux reprises par Me Prosper Farama, par rapport à ce dossier et la commémoration du 13 décembre. Que ce soit lui ou Me Bénéwendé Sankara, ce sont des personnes qui tiennent à ce que la lumière soit faite et il y a, en eux, de la bonne volonté. Au niveau des autorités, nous avons suivi l’interview du Premier ministre qui a déclaré que le dossier allait reprendre et c’est tout ce que nous souhaitons.
Votre famille recevait-elle un quelconque soutien du régime déchu ?
Je vais être franc en disant qu’à un certain moment, les gens ont eu peur d’approcher la famille. L’ancien régime a nié les faits et cela n’a jamais inquiété personne. Dans ces conditions, je ne vois pas qui va venir voir la famille. C’est ce que j’ai regretté ; sinon, tout le monde sait qu’un forfait a été commis, mais il n’y a jamais eu derrière, un semblant de mea culpa ou de réconfort. Personnellement, j’ai vécu avec de la haine et celle-ci nourrit le courage, non pas pour aller contre quelqu’un, mais pour avancer.
Mais vous avez tout de même eu quelques soutiens
Il faut reconnaître que papa a eu de bons et grands amis de l’ombre ou qui étaient bien visibles. Ils sont restés en contact avec nous, tout en nous témoignant leurs soutiens. Je voudrais surtout parler de M. Kini Isidore (NDLR : président-fondateur de l’Université Aube nouvelle, ex-ISIG) qui est resté très proche de moi pour tout. Il y a bien d’autres personnes qui nous témoignent leur affection.
Quelle image gardez-vous de votre père ?
Il n’y a pas d’homme parfait, mais papa était un homme conscient, courageux dans ses convictions, et ce qu’il avait dans le cœur, il l’avait dans la bouche. Il n’était pas cet hypocrite qui te flatte le matin pour t’égorger le soir. Je suis sûr que si ceux qui ont assassiné mon père l’avaient connu, ils n’oseraient pas aller le canarder sur la route de Sapouy. J’ai vécu seul avec mon père jusqu’à l’âge de neuf ans, et il est parti au moment où j’avais le plus besoin de lui, même s’il m’avait déjà un peu guidé. Je ne suis pas dans un esprit de vengeance, mais je prie et loue Dieu pour la façon dont se sont passés les évènements des 30 et 31 octobre, parce que je ne me suis jamais imaginé le départ de Blaise Compaoré dans ces conditions, même s’il y a eu quelques morts que je déplore. J’avais toujours pensé à un véritable carnage. Je remercie surtout le peuple pour ce qu’il fait pour nous depuis 16 ans, et je demande aux uns et aux autres de vivre dans un esprit de tolérance. J’ai lu le message de la tantie Mariam Sankara après le départ de Blaise Compaoré et ce que je peux lui demander, c’est de commencer à vivre dans un esprit de pardon, et laisser Dieu se charger du reste. Quand on évoque le nom de Thomas Sankara, mal compris, mal aimé et au finish tué, c’est avant tout un héros national, planétaire, nous devons vivre avec un esprit apaisé et laisser Dieu et la Justice faire le reste.
« 2015 doit être un nouveau départ pour une véritable démocratie au Burkina Faso »
Quel est votre commentaire sur l’annonce faite par le président sur la création d’un organe de réconciliation nationale ?
Je pense que nous devons aller doucement, car après les évènements des 30 et 31 octobre derniers, on doit laisser les cœurs s’apaiser. Réconcilier, c’est bien, mais il faut d’abord la vérité et la justice. Sinon, en tant que Burkinabè, nous devons nous réconcilier. Mais nous devons être francs sur ce que chacun de nous a fait, avant de demander pardon. Pas comme cette Journée de pardon où on a lancé des pigeons en l’air. Les gens ne sont pas encore prêts à accueillir présentement des personnes comme Alizèta Ouédraogo, tout en reconnaissant qu’il y a d’autres Burkinabè qui peuvent revenir au pays sans problème.
Comment voyez-vous venir 2015 avec en perspective les élections présidentielles et avez-vous une préférence ?
Je n’ai pas de préférence et peut-être cela viendra avec le temps. Je souhaite que les acteurs politiques fassent de la politique saine et non ce qu’on voyait il y a peu de temps. 2015 doit être un nouveau départ pour une véritable démocratie au Burkina Faso.
Que dites-vous des autorités de la transition ?
Je les remercie pour cette transition un peu apaisée. Je voudrais remercier le chef de l’Etat par rapport à la réouverture des dossiers Thomas Sankara et Norbert Zongo, et le report de la journée des martyrs, pour permettre au collectif de mieux commémorer le 13 décembre. Au lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, pour lequel la jeunesse a un profond respect et en qui elle voit un Sankara bis, je dirais d’ouvrir la voie au bon traitement des dossiers Sankara, Zongo et à bien d’autres dossiers pendants ; de rester lui-même et ne pas se mêler des questions politiques. S’il réussit, c’est possible qu’il revienne un jour comme président du Burkina.
Avez-vous un message particulier à la veille de la commémoration du 16e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo ?
C’est de renouveler nos remerciements à l’endroit du peuple burkinabè et tous ces gens qui luttent pour que lumière soit faite. L’année passée par exemple, le Balai citoyen a commémoré l’anniversaire à Sapouy. A travers le Centre de presse Norbert Zongo, Boubacar Diallo veille pour que la lampe ne s’éteigne pas. Papa n’appartient plus seulement à sa famille puisqu’il est devenu un enfant du peuple.

Propos recueillis par Antoine BATIONO
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