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Lieu de l’assassinat de Norbert Zongo : une plaque d’hommage en attendant la stèle
Publié le vendredi 21 decembre 2012   |  Autre presse


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© Autre presse par DR
Lieu de l’assassinat de Norbert Zongo : une plaque d’hommage en attendant la stèle


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C’est à quelques encablures de la commune de Sapouy que le journaliste Norbert Zongo a été assassiné le 13 décembre 1998. Quatorze ans après, une plaque vient d’y être plantée ce 20 décembre 2012 en attendant d’ériger la stèle. Afin que la mort de Norbert Zongo ne soit jamais un vain sacrifice. « Les morts n’attendent pas qu’on les pleure, mais plutôt qu’on les honore ».

« Norbert Zongo est immortel. La mobilisation de ce matin le témoigne », Me Halidou Ouédraogo. Ils sont parents, amis ou confrères de Norbert Zongo ; artistes ou défenseurs des droits humains et de la liberté d’expression ; ils ont fait le déplacement à Sapouy le jeudi 20 décembre 2012. Objectif, marquer symboliquement le lieu où le directeur de publication de l’Indépendant est tombé, plume à la main.

En 2000, le Centre national de presse avait voulu marquer le lieu de l’assassinat de Norbert. La délégation sera bloquée à 5 km de Sapouy. Le chemin fut donc long mais jamais n’altéra la détermination des hommes et femmes épris de justice pour Norbert Zongo. Le soleil de ce 20 décembre 2012 a brillé avec éclat sur la plaque vaillamment érigée sur le lieu de l’holocauste du 13 décembre 1998 : « Norbert Zongo. Ici est tombé ce grand journaliste d’investigation le 13 décembre 1998. » Avec l’effigie de ce défenseur de la veuve et de l’orphelin, c’est le message qui est gravé sur la plaque rectangulaire à deux battants et soutenue par un pilier. Son arme redoutable trône au milieu du rectangle. La plume.

La cérémonie débute par des prières adressées à Dieu par le collectif des « Femmes en noir ». Puis vint le tour des allocutions. L’honneur est revenu à Germain Nama, journaliste et ressortissant de Sapouy de prendre la parole pour souhaiter la bienvenue et situer les visiteurs sur l’histoire des lieux où est érigée la plaque. Pour le président de l’association Semfilms, coorganisatrice de la cérémonie avec le Centre de presse, il s’agit de continuer le combat de Norbert Zongo par l’image et le son. « Ce que vous nous avez offert ce matin est inestimable.

Norbert Zongo est immortel. C’est une histoire que nous transmettrons à nos enfants et à nos visiteurs », dira Me Halidou Ouédraogo qui malgré son état de santé a tenu à être témoin de cette cérémonie. « Le monde doit savoir pourquoi Norbert a été tué », a-t- il poursuivit. Le président d’honneur du MBDHP a exhorté la jeunesse à œuvrer de sorte à protéger les journalistes car pour lui, « protéger le journaliste c’est protéger la démocratie, la bonne gouvernance ».

Il est donc impératif à ses yeux de faire en sorte que la mort de Norbert Zongo ne soit pas un vain sacrifice. Jean Claude Méda du Centre de presse et Smockey représentant les Artistes Unis pour Norbert Zongo ont aussi pris la parole pour exprimer leur détermination pour que justice soit rendue à l’homme du 13 décembre 1998. Obscur Jaffar et Valian ont par leurs slams aux textes poignants et parlants, rendu hommage à Norbert Zongo.

En attendant que la stèle soit érigée les prochaines années, une victoire vient d’être gagnée : celle contre l’oubli et l’effacement du lieu où Norbert Zongo s’est offert en sacrifice pour un Burkina plus juste, plus démocratique et plus prospère pour tous et toutes. Il vit. A jamais.

Koundjoro Gabriel Kambou

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