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Violences faites aux enfants en famille : une conférence publique pour sensibiliser à Tenkodogo
Publié le vendredi 12 decembre 2014  |  Sidwaya
Côte
© Autre presse par DR
Côte d`Ivoire/Burkina Faso : des autorités s`engagent à lutter contre le travail des enfants




La Coalition des intervenants auprès des jeunes et enfants en situation de rue (CIJER), en collaboration avec le Secrétariat permanent de la Coalition nationale pour l’enfant (SP/CNE) et la Direction régionale de l’action sociale et de la solidarité nationale (DRASSN) du Centre-Est, a organisé le samedi 5 décembre 2014 à Tenkodogo, une conférence publique sur les violences faites aux enfants.

Les violences faites aux enfants ont des conséquences sur l’enfant, sa famille, sa communauté et son pays. Une étude nationale sur les violences faites aux enfants, menée en 2008 par le Ministère de l’action sociale et de la solidarité nationale (MASSN), avec l’appui financier de l’UNICEF, a révélé que 83,6% des enfants sont victimes de violences physiques, 68,7% de violences verbales, 18,7% de violences sexuelles. Selon la même étude, les lieux où les enfants sont victimes de violences sont la famille dans 86,4% des cas, l’école dans 53,8% des cas, les foyers coraniques dans 8,4% des cas et la communauté dans 37,6% des cas ; d’où la nécessité de mettre en place des dispositifs pour prévenir et prendre en charge les enfants en situation de violence.
C’est ainsi que dans le cadre de la commémoration du 25e anniversaire de la Convention relative aux droits des enfants, placé sous le thème : «Violences faites aux enfants en milieu familial : prévenir, repérer et agir», la Coalition des intervenants auprès des jeunes et enfants en situation de rue (CIJER) a organisé une série d’activités parmi lesquelles une conférence publique, une projection de film, une causerie-débat et une émission radiophonique sur le thème.
Les participants à la conférence ont suivi deux communications : la première a porté sur la présentation d’un numéro vert, pour signaler des cas de violences faites aux enfants au Burkina Faso. Cette communication a été présentée par le Directeur régional de l’action sociale et de la solidarité nationale (DRASSN) du Centre-Est. Dans son exposé, Naki Michel Kaboré a présenté les objectifs du numéro vert qui visent, entre autres, à assurer l’accès aux enfants et aux populations à un service de signalement et de prise en charge des cas de violation des droits de l’enfant. Le numéro vert qui est le 116, et dont les appels sont gratuits et accessibles à tous les réseaux repose sur trois stratégies que sont la prévention et la détection, l’accompagnement des populations et des acteurs à avoir une culture de signalement des cas de violences et enfin, à orienter les victimes vers les services de la protection.
La deuxième communication qui a traité des violences faites aux enfants dans les familles, présentée par le coordonnateur de la CIJER, Marcel Kaboré, a permis aux nombreux parents d’enfants, aux responsables d’associations intervenant dans le domaine de la protection de l’enfant, aux communautés religieuses et coutumières et aux forces de l’ordre et de sécurité de la gendarmerie et de la police nationale de Tenkodogo, de s’informer et d’être sensibilisés aux violences faites aux enfants dans les famille et au sein de la communauté. Il s’agit entre autres, de la violence physique, de la violence verbale, de la violence psychologique, de la violence sexuelle, du mauvais traitement, etc. Le coordonnateur de la CIJER a relevé que la violence qu’exerce la famille sur l’enfant est un élément-clé dans le développement psycho-social de l’enfant. En substance, il a expliqué que : «Les enfants qui sont victimes de violence ou de négligence parentale sont plus susceptibles d’avoir des difficultés qui se prolongent durant leur vie adulte, notamment des problèmes constants avec la régulation émotionnelle, l’image de soi, les habiletés sociales et la motivation dans les études, ainsi que des problèmes d’apprentissage, y compris l’échec scolaire, une dépression grave, un comportement agressif, des difficultés avec les pairs, l’alcoolisme, la toxicomanie et la délinquance».
Du reste le coordonnateur de la CIJER a expliqué que le choix du Centre-Est pour abriter les activités commémoratives des 25 ans de la Convention relative aux droits des enfants, est lié au fait que beaucoup d’enfants provenant de cette région, notamment dans les villes de Pouytenga, Koupèla et Tenkodogo, se retrouvent dans les rues de Ouagadougou.


Bougnan NAON
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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