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Autant le dire… : Simon Compaoré, le plus heureux de l’année
Publié le vendredi 21 decembre 2012   |  L'Express du Faso


Conférence
© aOuaga.com par A.O
Conférence de presse : Simon Compaoré fait ses adieux après 17 ans à la tête de la Ville
vendredi 14 décembre 2012. Burkina Faso, Mairie de Ouaga : Le maire Simon Compaoré fait ses adieux après 17 ans à la tête de la Ville en présence du maire de Benin et ses collaborateurs


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S’il y a un homme qui doit être heureux en cette fin d’année, ou en ce fin de mandat, c’est bien Simon Compaoré, le maire sortant de la ville de Ouagadougou. L’homme aura tout subi mais tout supporté : accidents, surnoms moqueurs, parfois injurieux, bastonnade… Mais il est resté lui-même quand bien par moment, il a débordé par son franc-parler. C’est entre autres le cas quand il a dit que tout le monde n’est pas fait pour vivre en ville. On s’est rué sur lui, et pourtant il disait vrai. C’est également la même chose quand tout récemment il a demandé au gouvernement de retirer des mains des maires toutes les questions de lotissements. Il est même allé plus loin en demandant d’informatiser tous les lotissements. Tout en sachant que cela ne plairait pas du tout à certains de ses collègues maires. Mais Simon s’en moque.

Simon Compaoré donc, le maire sortant de la ville de Ouagadougou part la tête haute ; il part en laissant derrière lui une « carrière de maire » bien remplie. Simon part en regardant les gens dans les yeux parce que son bilan parle fort. Ouagadougou n’est plus Ouagadougou puisque Ouagadougou a changé. Simon a changé le visage de Ouagadougou, malgré tout. Parce que Simon a osé ; il a bousculé des habitudes parfois plus vite qu’il n’en fallait. Avec la manière ou sans. Mais c’est cela aussi qui a fait et qui fait la spécificité de Simon. Après avoir quitté les premières loges du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti dont il a été le secrétaire général et l’un des pères fondateurs, il quitte ainsi la mairie de la commune de Ouagadougou.

Aussi, est-il allé dire au revoir à tous ses concitoyens, tous ceux avec qui il a eu à travailler. Des balayeuses aux commerçants, en passant par les associations de jeunes et de femmes et la presse, celui qui sera très bientôt l’ancien maire de Ouagadougou, comme à son habitude n’a pas manqué de mots pour dire tous ses sentiments de reconnaissance. En même temps, Simon Compaoré donne des leçons. Des leçons de démocratie, mais des leçons de la vie. Morceaux choisis. « Je pars avec le regret parce que je ne serai plus cuisiné (ndlr : entendez dans la presse) ».

« J’ai compris en fin de compte qu’il faut faire avec la presse si on veut faire de grandes choses et les réussir ». Son départ en lui-même est une leçon de démocratie et de vie. Simon Compaoré, par la même occasion lance comme un défi à ceux qui viendront après lui, « la jeune génération qui vient d’arriver dans la fonction » comme il le dit lui-même. Car, Simon Compaoré, il faut pouvoir et savoir le remplacer. Lui n’avait qu’une obsession : faire bien son travail et le réussir ; aller toujours de l’avant quelles que soient les conditions.

En clair, il savait bien que rien de grand ne peut se faire sans volonté, sans conviction, sans engagement fort et sans détermination. Il savait également que chaque chose a son temps. Mais il savait aussi qu’il faut parfois aller plus vite en tentant de forcer le destin. Quand ça ne va pas, il savait faire machine arrière. Aussi, celui qui remplacera Simon à la tête de la commune de Ouagadougou doit pouvoir conjuguer tout cela. En plus avoir ce petit quelque chose qui fera la différence d’avec Simon Compaoré. Il faut trouver cet oiseau rare qui n’est pas introuvable. Car Ouagadougou, après Simon Compaoré doit se développer davantage. Il en est de même des autres villes du Burkina qui attendent le développement et où d’autres maires ont fait ce qu’ils pouvaient faire.

Simon lui entre désormais dans l’histoire de la ville de Ouagadougou comme l’un de ses grands bâtisseurs. Parce que, une fois de plus, il a osé.

Dabaoué Audrianne KANI

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