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Situation socio-politique : Le président Compaoré doit répondre des crimes économiques et de sang
Publié le mercredi 10 decembre 2014  |  Le Quotidien
UEMOA
© aOuaga.com par G.S
UEMOA : 20 ans au service de l`intégration économique
Lundi 20 octobre 2014. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Les chefs d`Etat et de gouvernement des pays membres de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont retrouvés pour célébrer le 20e anniversaire de l`organisation commune placé sous le thème "UEMOA, 20 ans, les voies d`un développement solidaire". Photo : Blaise Compaoré, président du Faso




Plus d’un mois après l’insurrection populaire des 28, 30 et 31 Octobre 2014 qui a conduit à la fuite de ‘’l’homme fort’’ du Faso, Salifou Parkouda, à travers cet article rompt le silence. Tout en saluant la justesse et la Victoire du peuple sur la dictature du défunt régime de la 4e République. Il –recommande toutefois une vigilance accrue à la jeunesse pour ne pas se faire voler sa victoire par des populistes en quête de sensation et d’une certaine légitimité. Parkouda demande à l’ex locataire du palais de Kosyam où qu’il se trouve en ce moment, de revenir au bercail répondre de la mort de Thomas Sankara et des autres crimes économiques et de sang, en vue de permettre à ce peuple une chance de tourner définitivement une page de son histoire.
Blaise Compaoré grisé par son pouvoir

La plupart des gouvernants ou ceux qui ont des parcelles de pouvoir aiment souvent ce qui est doux à leurs oreilles. Ils supportent douloureusement les moindres contradictions. Malheureusement, ils sont toujours surpris de ce qui leur arrive au lendemain de leur chute. N’est-ce pas là le cas de l’enfant de Gambastenga ?. A la vérité, Blaise Compaoré avait eu du mal à se remettre des événements douloureux du 15 octobre 1987. Contre toute attente, le seul survivant des ‘’quatre (4) chefs historiques de la Révolution d’août 1983’’ a eu par la suite la ‘’baraka’’ en se forgeant une aura à dimension nationale et internationale. Son pouvoir, par la suite, a failli s’écrouler à la suite du tragique drame de Sapouy qui a vu la disparition du célèbre journaliste Norbert Zongo et ses trois compagnons. Il réussit tant bien que mal à redresser le navire en organisant une journée dite de Pardon en 2001 avec certes beaucoup de folklore et d’insuffisances. Malheureusement, sa gouvernance était basée sur du faux. Déjà, en 2002, dans un article intitulé ‘’Gouvernement d’ouverture, un mal nécessaire pour Blaise Compaoré, nous attirions son attention sur la nécessité d’un gouvernement d’ouverture avec l’opposition.Nous lui conseillions aussi d’avoir autour de lui, comme dans les monarchies constitutionnelles des Fous du Roi.
Il ne nous a pas écouté. En 2010, dans un dossier intitulé’’ Les turpitudes de la classe politique et de la société civile’’ nous mettions encore à nu, les maux qui minent notre société et les dangers que court son régime. Rien n’y fît. En 2011, lorsque la colère et la misère du peuple sont montées au Zénith, nous avions de nouveau attiré son attention dans un écrit’’ Crise socio-politique au Burkina : les véritables raisons d’une facture sociale. Cette fois-ci, lorsqu’il s’est réveillé de son profond sommeil, il aurait fui stratégiquement son somptueux palais de Kosyam avant d’y revenir peu de temps après. C’était là un signe prémonitoire de sa descente aux enfers. Le capitaine Président élu démocratiquement, quatre (4) fois, au pouvoir depuis plus de 27 ans, fut grisé et enivré par son pouvoir.
En 2013, Dieu parla au Président Blaise Compaoré à travers les évêques du Burkina, confère la lettre historique de la conférence épiscopale du Burkina. Cette fois-ci encore, il resta de marbre. Bref, mais ce qui devrait lui arriver arriva ce vendredi 31 Octobre 2014 sous un soleil de plomb.
Blaise Compaoré , le spécialiste des médiations dans toute l’Afrique et son épouse adorée Chantal quittèrent précipitamment Kosyam pour une destination inconnue.

Qui fut le Président Blaise Compaoré ?

Blaise Compaoré arrive par accident initial au pouvoir, tout comme son prédécesseur. Il y reste 27 ans. Grosse erreur. Il a vécu loin des masses et de la vérité. Il se comportait comme un empereur, confère ses attitudes impériales. Selon certains témoignages recueillis, son salon était arboré d’effigies de léopards ou autres animaux sauvages comme au temps de l’empereur Néron. Il s’est entouré d’adorateurs mais pas d’hommes honnêtes pour lui dire la vérité.

A propos, je viens juste de lire ‘’Mon expérience politique’’ de Laurent Bado. Que de révélations ! Plus de cinq (5) ans, il a cherché la collaboration informelle de ce dernier sans aller à la vérité au- delà. L’auteur de l’ouvrage savait comme par prémonition que le régime allait être jugé tôt ou tard.
Le président Compaoré aurait pu écouter ceux qui aimaient la vérité sans intérêt. C’est une preuve qu’il n’écoute pas, car pour qui connait Laurent, il ne pouvait pas se taire devant l’injustice régnante dans notre pays.
Ce sacré professeur de droit fondamental n’avait-il pas prévu la mort du socialisme avec son capitalisme d’Etat oppresseur?
La ruine du libéralisme avec son capitalisme privé exploiteur.
Le retour des coups d’Etat et surtout l’ouverture des portes de l’enfer devant les Burkinabè.
En 2008, avec les émeutes de la fain, en 2011 le soulèvement de toutes les couches sociales y compris l’armée ; en 2014 une porte de l’enfer qui s’est ouverte, un battant de l’enfer qui s’est entrouvert.

Blaise Compaoré doit assumer son passé

Personnellement, je ne m’attendais pas à la fuite de Blaise Compaoré . Je pensais qu’il allait assumer en bon soldat son passé ; sans doute, il s’est enfoui parce que si on l’avait attrapé il allait être mis en pièces. Dieu merci, il a eu la vie sauve. Il demeure le seul rescapé des fameux ‘’quarte chefs historiques de la Révolution d’Août 1983’’, il est temps qu’il montre son vrai visage : ses qualités et défauts. Je suis convaincu, non seulement s’il revenait de lui-même au pays pour aider à solder les crimes économiques et de sang, non seulement ce peuple lui sera beaucoup reconnaissant (et j’en suis convaincu) mais encore les générations futures le considéreront comme un bienfaiteur historique de la Nation.

Je confesse maintenant qu’il faut passer de la 4e à la 5ème République. Il faut que les jeunes soient vigilants et conscients pour que de nouveaux venus ne viennent voler leur victoire. C’est ce qu’un soldat a dit à Hannibal général carthaginois qui venait de battre les Romaines en les surprenant par la traversée des alpes et qui voulaient camper pour se reposer : Hannibal : tu sais vaincre mais tu ne sais pas profiter de tes victoires.

En effet, depuis les événements, je constate que ce sont de nouvelles têtes qui occupent abondamment les médias mais pendant que l’un des rares intellectuels pour ma part qui avait prévu ces événements a été au silence.
Qu’est-il devenu ? Sacré Laurent Bado ! Plus grave, à mon sens, il n’a été associé à l’élaboration de la Charte en tant que juriste chevronné. Selon mes infos, il n’a ni été vu, ni à la signature de la Charte, ni à la cérémonie d’investiture du nouveau président.

En conclusion, je souhaiterais que Blaise Compaoré m’entende et qu’il se décide à rentrer dans son pays pour que la vérité sur les assassinats, depuis le 4 Août 1983 jusqu’à son départ, éclate au grand jour1

Salifou PARKOUDA

Tel. : 70 26 11 49
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